Category: Diagonale des Fous

juillet 17th, 2012 by admin

Nos 3 courses

Le Grand Raid, La Diagonale des fous, 20éme édition aura lieu du 18 au 21 octobre 2012. Le Trail de Bourbon, 13ème édition a se déroulera les 20 et 21 octobre et la Mascareignes, 2ème édition, le 20 octobre 2012.

Présentation

« Cette approche géographique et historique du parcours 2010 présente un intérêt indéniable pour ceux qui considèrent que le déplacement dans la nature ne revêt pas seulement un intérêt physique. »

La « diagonale des fous » : une aventure « géographique » annuelle au coeur de l’île.

Texte de Thierry Simon, Maître de conférences HDR, Directeur du département de géographie de l’université de La Réunion.

La « diagonale des fous » s’inscrit dans une pratique sportive désormais « mondialisée » qui, par ailleurs, est devenue aussi un enjeu économique et commercial important. Mais, au-delà de ces aspects, certes importants, la course est d’abord et avant tout une aventure. Une aventure individuelle pour qui en prend le départ, un accomplissement individuel aussi pour celles et ceux qui « bouclent » le parcours et deviennent ainsi des « finishers », mais aussi, et même surtout, une aventure collective, patrimoniale et identitaire. Les « Hauts » de l’île, « support » essentiel de la course, portent en effet les traces et la mémoire de l’histoire collective et aventureuse d’un espace à part, à travers le « marronnage », mais aussi à travers la conquête pionnière de ces territoires « à part ». D’une certaine manière, renouant avec les fils du temps, les aventuriers de la « diagonale des fous » retissent une partie d’un pan de l’histoire insulaire, souvent sombre et longtemps occulté ou minoré, voire dénigré ou raillé : celui d’individus isolés, ou de familles entières, qui ont su survivre et vivre à travers les décennies, dans des conditions précaires et dans l’incertitude des lendemains, mais librement et sans entraves. Il y a bien là, chez chaque « Grand raideur » réunionnais une certaine fierté intériorisée à renouer, consciemment ou non, avec le passé de ces premiers arpenteurs des « Hauts ».

Renouer avec l’aventure…

Les efforts produits dans cette aventure volontaire, efforts conduits jusqu’à l’extrême limite pour beaucoup, ont longtemps fait le quotidien des habitants des « Hauts ». Les déplacements sur de longues distances et avec des charges conséquentes, pour aller vendre par exemple sa maigre production sur les marchés urbains, ne constituait pas un exploit, mais une pratique quotidienne et banale… Les habitants de Grand îlet ou de Bord Martin (Cirque de Salazie) n’avaient nul besoin d’un « dossard », encore moins de « chaussures de trail » coûteuses, pour franchir la redoutable paroi de la Roche écrite, avant de redescendre la « planèze » vers Saint-Denis et ses marchés. Dans leurs déplacements quotidiens vers les quelques rares écoles du cirque, les petit(e)s Mafatais(e)s, des divers îlets épars, parcouraient chaque jour des kilomètres et franchissaient des dénivelés qui leur semblaient appartenir naturellement à leur vie. Le Grand raid s’inscrit naturellement et logiquement dans cette histoire.

Cette course diffère aussi de nombre de courses de même « format ». En effet, le caractère identitaire du Grand Raid induit aussi des comportements en course qui différent sensiblement de ce qui peut se passer ailleurs et dans des circonstances comparables. Il existe en effet un certaine convivialité solidaire entre coureurs, alors que dans d’autres courses, la « concurrence » est bien plus sensible et l’individualisme bien plus marqué. Sur les sentiers du Grand Raid, des concurrents n’hésitent pas à ravitailler un camarade en difficulté, à s’arrêter – parfois longuement – pour s’enquérir d’éventuels soucis de « sant頻 ou techniques et réconforter une personne en détresse physique et/ou psychologique (ça arrive !)… ou, pour simplement « casser la blague ». Et il n’est pas rare d’entendre, même au cœur de la nuit et alors que tout le monde ou presque progresse « dans le dur », de grands éclats de rire fuser au détour d’un chemin !

Ainsi se vit annuellement cette grande aventure qui est aussi de nature « géographique », car l’île est alors traversée de part en part, par des tracés qui, en s’affranchissant des obstacles les plus considérables, permettent de révéler aux coureurs toutes les facettes paysagères des « Hauts » de l’île, même s’il est parfois difficile, voire impossible pour beaucoup, d’apprécier à leurs juste mesure les paysages traversés. Bien souvent, la vision du coureur se rétrécit progressivement aux quelques mètres carrés qui le précède, « lus » et automatiquement « balayés » avec un souci permanent des « appuis » les plus assurés… Il semble toutefois très exagéré d’avancer que : « Les paysages sont exceptionnels , mais les concurrents n’ont pas tout le temps de les admirer » . La participation d’un grand nombre de concurrents ne s’explique pas uniquement par le seul souci d’un défi physique et psychologique à relever. Pour bon nombre d’entre eux, c’est essentiellement le fait de réaliser un effort de longue durée, en altitude et dans des conditions variées, parfois imprévisibles, qui motive une participation : les paysages sont bien le support mouvant de cette traversée insulaire au long cours.

Une diagonale pour un long « transect » paysager au coeur des « Hauts »

Le tracé de la « diagonale des fous » est évolutif car il doit s’adapter, bon an mal an, à diverses contraintes. Une donnée fondamentale est à prendre en compte sur les « supports » physiques de la course : le réseau des sentiers. Ces sentiers sont soumis à des aléas multiples et se dégradent parfois jusqu’à devenir impraticables, voire franchement dangereux, notamment pour des coureurs qui se retrouvent fréquemment dans des conditions de progression très délicates : fatigue extrême (notamment lors des phases nocturnes de la cours), épuisement physique et psychologique, blessures variées, dégradation des conditions climatiques, … Des sentiers praticables de jour et en conditions normales peuvent devenir alors de véritables pièges infernaux, surtout pour les raideurs peu ou pas familiers de ces sentiers insulaires souvent très exigeants, fort peu « roulants » mais plutôt « cassants » (comme les qualifient les coureurs), voire franchement destructeurs pour certains.

Une portion du sentier emprunté plusieurs fois lors des Grands Raids et… qui laisse des traces dans la mémoire de nombreux participants : le sentier mène vers le Piton des Neiges, à l’arrière-plan, et vient de traverser longuement les formations forestières des marges du massif de Bébour Bélouve. On atteint le « coteau Kerveguen ». La végétation des « branles » est caractéristique des « Hauts » réunionnais. Le ruissellement des abondantes eaux pluviales décape le sol et met en saillie des blocs rocheux qui rendent la progression relativement difficile. (cliché : Th. Simon, 2009).

Des paysages volcaniques dans leur diversité…

De Saint-Philippe au Volcan, l’itinéraire généralement suivi par le Grand Raid permet d’opérer une traversée successive des paysages caractéristiques des « pentes externes » du volcan. Lors de la montée, une vue va graduellement se dégager sur les formes de reliefs volcaniques du massif de la Fournaise. Après avoir quitté le littoral, la montée s’effectue rapidement sur la terminaison d’une « planèze » récente du massif de la Fournaise. Ce flanc du massif est construit par un empilement, en forme de cônes entaillés par des ravines, de coulées successives de laves peu compactes, souvent friables qui rendent le terrain « cassant » pour les coureurs. Les efforts à fournir, la nuit, dans un contexte humide, boueux, encombré de racines, donne immédiatement la mesure de l’exploit qu’il faudra accomplir pour aller « au bout »…

Cette partie du massif est généralement humide toute l’année : les précipitations sont exceptionnelles et atteignent ici des moyennes annuelles situées entre 5 000 et 9000 mm/an… Le sentier est très profondément raviné et souvent délicat à négocier, surtout s’il pleut : on progresse alors dans le lit d’une ravine. Les conditions sont réunies pour qu’une végétation dense et variée se soit développée. La végétation actuelle est constituée d’un couvert forestier étagé relativement préservé. On traverse d’abord les reliques de la forêt tropicale humide de « bois de couleurs des bas », s’étendant jusqu’à environ 600 mètres d’altitude, assez profondément modifiée par l’homme (présence de pestes végétales, notamment les goyaviers). Progressivement, avec l’altitude (vers 1500, 2000 m), la végétation perd en richesse et s’éclaircit.

La « transition » vers la plaine des Cafres

Du Volcan à Cilaos, les itinéraires habituels permettent de passer d’un massif volcanique actif, encore en construction (piton de la Fournaise), à un massif volcanique ancien, largement démantelé (piton des neiges), en traversant un vaste espace de transition constitué par la « plaine » des Cafres. Les altitudes élevées – l’altitude maximale du Grand Raid a longtemps été atteinte à l’oratoire Sainte-Thérèse : 2412 m – imposent, sur cette portion du parcours, un climat difficile, voire rigoureux, en toutes saisons, avec de fortes précipitations, des brumes fréquentes et des températures nocturnes basses (généralement négatives durant l’hiver). Le couvert végétal s’adapte remarquablement à ces contraintes. Il utilise ainsi les moindres « niches » favorables pour se développer : interstices rocheux, pieds de remparts, creux abrités des vents, …

En approchant de la Plaine des sables, on découvre l’enclos du volcan. Un temps dégagé permet d’observer l’édifice volcanique de la Fournaise. Il est constitué d’un superbe cône terminal (à deux cratères accolés) dont les pentes se sont régulièrement couvertes, depuis 5000 ans, d’une succession de coulées de laves. Le « rempart » est d’origine « tectonique » : il est dû à un phénomène de cassure et à une série d’effondrements en arcs de cercles, constituant une « caldeira ». Le massif est constitué d’un emboîtement successif de « caldeiras ». Quittant la Plaine des sables (vaste remblaiement de matériaux cendreux : les lapillis), entre des volcans adventifs parfois imposants, le sentier nous conduit au pied du second effondrement majeur, le Rempart des basaltes que l’on franchit. Il offre le « feuilletage » très caractéristique d’un bouclier volcanique.

En direction du rempart des basaltes, à l’arrière-plan. Le sentier s’inscrit sur un sol minéral, couvert de bloc et de scories (lapillis) et sur lequel une maigre végétation subsiste. Au pied du rempart (nappes d’eau affleurantes et position d’abri) des tamarinaies sont installées.

Le massif volcanique de La Fournaise est venu s’adosser au « système » ancien du Piton des neiges, par le biais de la « Plaine » des Cafres, actuellement vouée au pastoralisme, enclose, dont la surface inclinée vers l’Ouest est largement ponctuée de cônes volcaniques relativement récents. Sur les pentes les plus douces, les paysages ont été ici largement transformés par la colonisation agricole des hauts au XIXe siècle : déboisements de grande ampleur et défrichements divers afin de créer des pâtures. La présence d’ajonc d’Europe, espèce introduite et très envahissante crée un paysage de landes d’altitude, dont la « parent頻 avec des paysages atlantiques européens (Galice, Bretagne, Irlande) devient frappante.

En route pour les cirques…

Le tracé innovant de l’année 2010 permet la traversée des magnifiques étendues forestières de Bébour- Bélouve : cette vaste forêt très humide, au sol particulier (humus profond, mousses) est étroitement gérée par l’ONF, comme une très grande partie des « Hauts » de l’île. Elle demeure encore exploitée (tamarins). Ce tracé est aussi l’occasion d’une brève, mais marquante, incursion dans le cirque de Salazie : le plus humide de l’île, permettant aux bambous, chouchous, bananiers de croître à foison. Cette végétation enchâsse Hell Bourg, initialement un village thermal, une belle étape qui précède une longue remontée vers le gîte du piton des neiges, par le plateau reboisé de Terre Plate et le redoutable rempart qui aboutit au Cap anglais.

Cilaos est alors atteint : un « haut lieu » du Grand Raid et une étape essentielle. C’est aussi souvent la fin prématurée du parcours pour nombre de concurrents, épuisés ou blessés, découragés ou lassés, pressés parfois de rejoindre leur famille aussi qui les attend dans le cirque. Cilaos est constitué d’un cratère fossile effondré, ceinturé de remparts, subverticaux dans leur partie la plus élevée. La partie inférieure du rempart présente à Cilaos une magnifique morphologie en « chevrons » qui témoignent d’un travail intense d’érosion. Le cirque de Cilaos, au pied du massif du piton des neiges, est en effet marqué par un apparent paradoxe : les formes de ravinement sont répandues, alors que le climat, comme la végétation, peuvent présenter des faciès secs. L’incision des matériaux des cirques est particulièrement révélée par les profondes ravines et par les fréquents mouvements de masse et glissements de terrains qui affectent le cirque, notamment lors des épisodes de fortes pluies cycloniques. De fait, l’érosion violente est à l’œuvre lors de ces seuls épisodes, alors que le cirque, sous le vent d’une barrière montagneuse de plus de 3000 m, accuse une sécheresse relative.

De Cilaos à Roche plate : là où la course « commencerait »…

On quitte Cilaos -passant près des anciens thermes- par le sentier emprunté autrefois par les « porteurs » , remontant les voyageurs au cœur du cirque, en empruntant les vallées. Ce réseau de vallées est très ramifié. Les « bras », profondément encaissés, découpent les matériaux meubles de remplissage du cirque. On a une excellente idée de l’instabilité des sols et des risques liés à l’érosion, en observant la rive gauche du « bras des étangs » que l’on longe, vers sa confluence avec « bras rouge ».

Bras rouge traversé, on entame alors une longue montée vers le col du Taïbit : un « juge de paix » pour beaucoup. Une première portion s’effectue en surplomb de bras rouge, le sentier devant sans cesse composer avec le franchissement de petites ravines. Elles entaillent cette paroi couverte d’une végétation adaptée à une relative sécheresse et à un sol pauvre et mince : filaos (casuarina), plantés par l’ONF afin de stabiliser autant que possible ces fortes pentes, chocas qui réussissent à pousser sur les versants les plus raides, utilisant les moindres failles de la roche, comme sur les flancs du « piton de sucre », aperçu avant de franchir bras-rouge.

Le sentier en surplomb de la ravine de Bras rouge : il convient de négocier ces passages vertigineux avec une grande prudence et, pour certains, il est parfois préférable de passer la nuit pour ne pas apercevoir le vide qui s’ouvre sur la droite… Les matériaux géologiques sont constitués d’une brèche volcanique très sensible à l’érosion. (Cliché : Th. Simon, 2009).

La route d’îlet à cordes franchie, la montée s’effectue alors vers l’îlet des Salazes, autrefois mis en valeur, comme les quelques replats que l’on a pu apercevoir à flanc de montagne : îlet chicot, îlet bleu, … « défrichés » isolés encore habités et exploités, témoignages encore vivants de l’ancienne mise en valeur pionnière de cet espace montagneux. Autour de l’îlet des Salazes, la végétation a été transformée par l’introduction de diverses espèces d’arbres résineux, à croissance rapide, malmenés par les vents cycloniques et par l’absence d’exploitation et d’entretien. Plus on s’élève, à partir de 1 500 à 1 600 m et plus les tamarins deviennent nombreux, couverts d’usnée (voir première fiche), notamment à partir de la « plaine des fraises ». On aperçoit désormais nettement le sommet de cette paroi que l’on va franchir au col à 2082 m, véritable cloison résiduelle qui sépare les cirques, surmontée des trois Salazes et du Nez de bœuf, zones de roches résistantes qui « arment » cette mince cloison rocheuse. Avant d’atteindre le col, on passe devant l’un des nombreux oratoires de montagne : un repère essentiel, car lorsqu’il est atteint il ne reste que quelques minutes d’ascension avant de « basculer » dans Mafate…

Au col, de jour et dans de bonnes conditions matinales de visibilité, la vue porte sur les deux cirques, on est quelque peu écrasé par la masse très imposante du « Grand Benare », dressé au sommet d’un « rempart » d’un millier de mètres de dénivelé. On vérifie ici la structure du rempart, immense empilement feuilleté de couches de basaltes, tapissé dans sa partie inférieure de taillis et de bois de couleur qui couvrent des éboulis, de branles plus haut, par endroits la roche apparaît nue.

Dans Mafate

Comme ceux de Cilaos, les paysages du cirque de Mafate sont fortement marqués par l’érosion et le démantèlement. C’est un paysage « ruiniforme », toujours en évolution, sous l’action des eaux. Les implantations humaines actuelles, regroupées sur les îlets, s’offre à la vue : Marla au pied du col, La Nouvelle, …En 1945, le cirque comptait plus de 2000 habitants. Il en abrite actuellement 622 (recensement de 1999). La Nouvelle (129) et Grand Place (123) sont les deux îlets les plus peuplés du cirque. Au pied du rempart du Maïdo, on recense 69 habitants à Roche Plate, 83 à l’îlet aux orangers et 28 à l’îlet des lataniers. L’histoire de ce vaste espace est passionnante, complexe et souvent imprécise. Les noms de lieux et surtout les paysages portent les marques d’une mise en valeur toujours difficile, parfois tragique. Le quotidien y demeure encore rude – malgré l’hélicoptère, le téléphone, la télévision, ou l’Internet … – et souvent incertain pour nombre d’habitants.

Les « marrons » furent les premiers occupants permanents du cirque, probablement venu des hauteurs du Maïdo, ou ayant franchi le Taïbit et réfugiés dans les secteurs les plus reculés et difficiles d’accès, au pied du rempart, lieu idéal de repli. Probablement plus nombreux qu’on ne le pense, constituant des petits groupes organisés, ayant des refuges dans les parois rocheuses des remparts mais parcourant les îlets, ces occupants, vivant de chasse et de cueillette, furent poursuivis tardivement. Le « marronnage » est indissociable d’un mode de (sur)vie fondé sur des déplacements incessants, sur un nomadisme qui constitue probablement une part de cette « identité mafataise ». En effet, l’occupation et la graduelle mise en valeur du cirque ont été marquées par d’incessants mouvements de population d’un îlet à un autre, ou vers l’extérieur, sous la contrainte (recherche de terres) ou volontairement, notamment lors d’alliances familiales.

Marla, situé au pied du col du Taïbit, dans le « haut Mafate », abritait 203 personnes (dont 130 enfants), en 1873. Le recensement de 1999 ne signale plus que 16 habitants : ceci témoigne de l’exode vécu par le cirque. Actuellement, deux familles tiennent fermement la place… Les 90 hectares de ce petit plateau sont très partiellement exploités. Cet espace pourrait constituer un point de développement, accessible depuis Cilaos, comme de Salazie, car c’est un lieu de passage obligé, une halte dans un site grandiose, exposé toutefois à des risques certains liés à des éboulements toujours possibles des parois rocheuses assez proches, dont certaines sont instables. À Roche plate, la situation est bien plus précaire encore. L’habitat est sous la menace directe d’effondrements, d’éboulements, de mouvements de masse venant du rempart tout proche. L’îlet est d’ailleurs né de ces éboulements successifs, finalement stabilisés.

De Roche plate à La Redoute

Le Rempart du Maïdo constitue un accident géologique majeur, avec un dénivelé brutal de plus de 1000 m : on en convient sans peine lorsqu’on le longe, avant comme après Roche plate. Au pied de ce rempart, bien que des sources existent localement, c’est une impression de sécheresse qui prévaut, notamment lorsque l’on observe la végétation. Cette végétation, qualifiée de « xérophile » (adaptée à la sécheresse), est principalement composée de fourrés d’arbustes, notamment des acacias (Leucanea leucophala), mais aussi de « Chocas ». Le choca vert était autrefois cultivé. C’était en effet une plante très utile car les fibres des feuilles permettaient de fabriquer des cordes et les longues hampes, une fois évidées et mises bout à bout, servaient de canalisations entre les sources et les cases.

Dans cette partie du cirque, les ressources en eaux constituent un apparent paradoxe. En effet, les habitants des îlets que l’on traverse (Roche plate, mais surtout îlet aux orangers et Lataniers), ont régulièrement des difficultés d’approvisionnement, tandis que l’on observe dans les mêmes lieux des installations, parfois impressionnantes, permettant le captage d’eaux qui alimentent en particulier les hauts de Saint Paul, comme la « canalisation des orangers ». Le cirque est « équip頻 de captages et d’installations faisant partie du grand projet de « transfert des eaux ».

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Une vue de Deux-bras (confluence de deux rivières : rivière des galets et bras de Ste Suzanne), prise en direction de l’intérieur du cirque de Mafate, depuis la première partie du sentier aboutissant à Dos d’âne A l’arrière plan : le massif du Gros Morne. Dans la vallée principale : la rivière des galets (remarquer les terrasses alluviales). Sur la gauche du cliché, la partie finale du Bras de Ste Suzanne et la crête d’Aurère. (Cliché : Th. Simon, 2009).

La variante de parcours (2010) qui franchit le massif de la Montagne sur son rebord externe surplombant est intéressante à un double titre. Les coureurs empruntent un magnifique sentier empierré, le sentier Crémont (datant du XVIII ème siècle : première et belle infrastructure pérenne de franchissement de la Montagne) – encore appelé « sentier des Anglais : car il fut emprunté par les troupes anglaises en 1810 lors de la conquête de l’île…- : ce paysage « patrimonial » peu ombragé se mérite car il y fait souvent, notamment ne milieu de journée, une très forte chaleur… En outre, ce sentier permet d’apercevoir une belle végétation de « forêt semi-sèche », telle qu’elle couvrait une grande partie des mi-pentes de l’île avant qu’elle ne soit largement dévastée par les activités humaines : il ne resterait que 1% de cette forêt, celle précisément traversée ici par la course…

Après avoir dépassé le radar météorologique du Colorado, puis la « zone de loisirs », on entame la fameuse « dernière ligne droite »… Elle permet de perdre de l’altitude sur le versant Ouest de la vallée de la rivière Saint Denis. Mais cette dernière « ligne droite » n’est précisément pas très droite, sauf pour ceux qui sans vergogne n’hésitent parfois pas à « couper » au plus court ! Elle se déploie en nombreux lacets successifs. Ils nous donnent l’impression de faire régulièrement demi-tour, dans des chaos de blocs, sur un versant très dégradé car régulièrement soumis à des incendies destructeurs. À La Redoute, le combat s’achève… Mais, dans un ultime effort, on se souviendra que les 7 et 8 juillet 1810, une vraie bataille y opposa Anglais et Français. La Redoute accueille désormais, dans son stade, les « fous », rescapés de la « diagonale » insulaire.

Cette « diagonale des fous » est une aventure toujours exceptionnelle. Elle représente beaucoup pour La Réunion car elle s’est inscrite dans son patrimoine. Bien plus qu’un simple événement sportif annuel, elle donne de l’île une image qui reflète sa réelle diversité. La très grande variété de paysages et lieux chargés d’histoire qui sont traversés est à l’image d’une île complexe et paradoxale : du quasi désert lunaire de la plaine des sables aux forêts les plus humides, de la froidure nocturne Mafataise à l’intense chaleur méridienne subie sur un sentier découvert, les coureurs vivent, tous ensemble, mais chacun à son rythme et dans sa quête personnelle, une aventure unique, jamais semblable d’une « édition » à une autre, une aventure toujours marquante.

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décembre 25th, 2011 by admin

Classements 2011, News, Palmarès de la Diagonale des Fous

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Après la course (et victoire) de 2009 j’ai fait un choix clair, je ne serais pas présent sur l’édition 2010. Pourquoi ? Tout simplement pour garder un an de plus que de bons souvenirs du Grand Raid de la Réunion.

En effet, j’avais la crainte de passer toute la course à comparer les 2 éditions et me dire que « c’était mieux l’an dernier ». A cette période, ma sœur et son copain (TENAS) partent s’installer sur l’île. Le rendez-vous est pris pour 2011. J’aurais tenu un an.

Maintenant il va falloir programmer la saison pour essayer de préparer au mieux les 2 objectifs de la saison en ultra-trail : la Hardrock 100 en juillet et le GRR mi-Octobre. Le début de saison se fera à la recherche de la forme sur des trails de plus en plus long pour finir la préparation à l’Ultra Trail de Tirange. Le premier Objectif, la Hardrock, rempli, je fixe le viseur vers la Réunion, 3 mois plus tard.

Cette distance entre les objectifs entraine une petite période de perte de motivation en Juillet. La planification de la GoreTex Transalpine Run en Septembre me relancera bien. Cette course à étapes de 270km en 8 jours avec Phillip sera difficile mais me permettra de réaliser un gros bloc juste un mois avant le Grand Raid.

La date approchant, les premières sollicitations des médias Réunionnais arrivent,

je suis attendu

.

En 2009, j’avais fait le voyage en famille, on était 3, ça m’avait réussi. Cette année, on fait le voyage à une dizaine, toute la famille veut découvrir l’ile à travers cet événement.

Sur place, Laurent Allard et Eric Lacroix m’aident à mettre en place la logistique de la course. Le samedi Je reconnais la partie de la Possession au Colorado que je ne connais pas. Eric et … nous (Michel Lanne et moi) servent de guide. Cette partie principalement sur le chemin des Anglais n’est pas facile.

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Quelques articles dans les journaux et un plateau TV font un peu monter la pression. On est déjà mardi et il est temps de planifier les ravitaillements. Pour l’occasion, tout le Team Salomon Réunion est réuni chez Laurent Allard. Il faut rajouter Julia Bontraiger et Michel Lanne.

Je rencontre Fabrice qui sera présent à presque tous les points où ma femme ne pourra pas me ravitailler. Anne Marie (Running Conseil – Saint Pierre) sera aux points difficiles d’accès.

La répartition des ravitailleurs sera la suivante

:

– Kiosque Basse Vallée : Anne-Marie
– Le Volcan : Céline assistée d’Anaïs, Emilie et Clément
– Textor : Fabrice
– Mare à Boue : Fabrice
– Hellbourg : Toute la famille Chorier
– Cilaos : Fabrice
– Pied du Taibit : Fabrice
– Roche Plate : Anne-Marie
– Deux Bras : Fabrice
– Possession : Toute la famille Chorier
– Grande Chaloupe : toute la famille Chorier
– Colorado : Fabrice

La présence de proches tout le long du parcours est une double aide, morale et matérielle.

La faible distance entre tous les points de ravitaillement me permet de partir avec un sac pas trop chargé.

Le jeudi, jour du départ arrive très vite. Avec Laurent, également inscrit au Grand Raid, nous prenons la direction du Sud. Petite halte à St Pierre pour récupérer Pascal (Trail Sport – Saint Pierre) qui a des amis qui ont une case à Cap Méchant. Vers 18h30 nous sommes juste à côté du départ. Il est l’heure du dernier repas. Un bol de riz et au lit pour essayer de se reposer. Le réveil est mis à 21h15. Je ne trouve pas le sommeil mais me détend en lisant quelques BD.

A 21h30 on passe la vérification des sacs.

21h50, il est temps de se rapprocher de la ligne de départ, on se fraie un chemin vers l’avant. Encore 2-3 ITW et il est temps de rejoindre les copains… La pression des 2500 coureurs nous écrase contre les barrières, 2 minutes à tenir.

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22h00, bing, boum, le départ est donné, nous sortons du stade expulsés par 2500 fous.
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Les 3 premiers km, sur le plat se feront à 15km/h, allure rapide mais qui à ma grande surprise me permet de me retrouver en tête. En 2009, à la même allure, il y avait environ 50 personnes devant moi.

Dès que nous tournons à gauche pour atteindre la piste en direction du volcan, la pente commence à se redresser, l’allure diminue et on se retrouve à 3. Pascal blanc et Sébastien Nain m’ont rejoint.

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Sympa de se retrouver avec 2 copains, on en profite pour discuter un peu, la piste parait moins longue. Je ne vois pas Sébastien tomber, il se fait mal au genou et devra abandonner un peu plus tard. Avec Pascal on passe au premier pointage, le Kiosque Basse Vallée (1h12mn – 15km – 685m). Ce ravitaillement marque, pour moi, le vrai départ du Grand raid. On s’engage sur le chemin très technique du Volcan. Dès la sortie de la forêt, on sent bien l’air frais. J’adore la partie où on peut recourir sur une piste faite de roche volcanique. Pascal mène l’allure. On reste vigilant sur le balisage pas toujours évidant. On passe sans s’arrêter au ravitaillement de Foc Foc (3h04mn – 23km – 2350m) avant de rejoindre le premier gros ravitaillement, le Volcan (3h32mn – 30km – 2320m).
Parti sans montre je suis surpris de notre temps. En 2009, j’avais mis 20min de plus. J’espérais en faisant une bonne montée passer en 3h45, suis-je parti trop vite ???

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Céline me donne 2 nouvelles bouteilles de boisson et on repart en direction du Piton Textor.

Pascal est bien à l’aise, il court bien dans toute la traversée de la Plaine des Sables. On arrive donc au ravitaillement du Textor (4h29mn – 40km – 2165m) où Fabrice me ravitaille. Le morceau qui nous attend n’est pas facile. La descente vers Mare à Boue est très technique il va falloir être prudent. Pascal prend un peu plus de temps au ravitaillement, je repars donc seul. Il me rattrape un peu plus tard.
Le terrain volcanique se transforme en prairies rendues bien grasses par les pluies des jours précédents. Pascal ralenti un peu et c’est Freddy Thevenin qui me rejoint et m’accompagnera jusqu’à Mare à Boue. Les derniers km avant le ravitaillement ne sont pas simples, après quelques km sur une route bétonnée, on traverse un champ où l’herbe est haute et détrempée. On arrive donc détrempé à Mare à Boue (5h30mn – 50km – 1594m).

La partie suivante jusqu’au refuge du Piton des Neiges m’est complètement inconnue. Sur le papier le profil semble facile pour atteindre Helbourg.

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La réalité sera bien plus difficile

, le passage à travers la forêt de Bellouve sera une longue galère où notre progression sera très limitée. La boue rend le chemin très glissant, il est impossible et dangereux de courir. Je n’avance pas, je propose plusieurs fois à Freddy de passer devant. Il refuse, il fera donc le guide de l’arrière en m’annonçant les bifurcations. Une bonne solution étant donné que j’ai le regard fixé sur mes pieds. Cette partie a été très usante, physiquement et psychologiquement. J’arrive à Helbourg (8h32mn – 71km – 1000m) épuisé et au bord du ras le bol. Heureusement le levé du jour et le fait de retrouver toute ma famille me remettra dans une spirale positive. J’en profite pour me changer de la tête aux pieds. Cela sera mon seul vrai arrêt (5min). Pendant la pause, Pascal passe devant.

La montée du Cap Anglais vers le refuge du Piton des neiges marque le début de la journée. Il s’agit d’un montée bien raide (1500m en 9km) mais pas trop technique. Je rattrape Pascal, il temporise un peu. Vers le sommet, Freddy me rejoint et on passe ensemble au ravitaillement du piton des Neiges (10h42mn – 80km – 2484m). J’appréhende toujours cette longue descente sur Cilaos.

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Freddy semble très facile mais ne souhaite pas accélérer et passer devant, je gère donc tranquillement jusqu’à Cilaos où on arrive plutôt en forme (11h39mn – 88km – 1224m).
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Fabrice me ravitaille rapidement pendant que Freddy répond aux sollicitations des médias. La chaleur commence à être bien présente. On descend vers Bras Rouge avant d’attaquer la troisième grosse montée qui va nous transporter dans Mafate, le Taïbit. J’ai des souvenirs partagés dans cette montée ; un gros coup de bar et une grosse galère en 2008 ; une envolée euphorique prémisse de ma victoire en 2009. Cette année je suis entre les deux, j’imprime un rythme soutenu dès le départ. Freddy suis sans trop montrer de signes de fatigue. A cette instant je nous vois bien parti pour encore un bon bout de chemin ensemble. Malheureusement, des crampes l’obligent à faire une pause. Je l’encourage et reprend mon ascension.

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En 2009, Freddy était en tête de la course au pied du Taïbit quand je l’ai doublé, cette année le scénario semble se reproduire, je passe donc seul en tête au ravitaillement du pied du Taïbit (12h41mn – 96km – 1260m). Fabrice me donne un sandwich au jambon et je m’élance en direction de Mafate. Dans la montée je croise des salariés de Salomon venu courir la Mascareigne, on échange 2 mots et je repars.

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Plus je me rapproche de Mafate plus le moral est bon.

Je redescend rapidement à Marla qui marque le passage des 100Km (13h56mn – 102km – 1580m). Cette année la partie dans Mafate est plus courte et j’enchaine rapidement les petits villages. Passage à Trois Roches (14h27mn – 105km – 1220m) puis une bonne grosse montée terminée par des escaliers me permet de rejoindre Anne Marie à Roche Plate (15h16mn – 110km – 1110m). J’ai l’impression de me retrouver dans la même course qu’en 2009. On m’annonce presque 20min d’avance sur Freddy. Je suis dans ma bulle et reste bien concentré en me dirige vers le passage de la brèche (1290m) avant de redescendre sur les Orangers (16h01mn – 115km – 950m).

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De mémoire sur le nouveau parcours après les Orangers on redescendait sur la Rivière des Galets qu’on longeait jusqu’à Deux Bras. J’ai été bien surpris après la traversée de la passerelle de remonter en direction d’Aurère. J’avais zappé ces 200m de remontée.

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Pas bien grave, tous mes voyants sont au vert et je prends beaucoup de plaisir dans cette ascension. L’arrivée au gros ravitaillement de la Rivière des Galets marque la fin de Mafate, dommage (17h15mn – 125km – 255m). Un ravitaillement express de Fabrice et me voilà dans le mur de Dos d’Âne. Cette montée me parait toujours très longue. Je fini mon eau juste à la sortie du sentier. Je m’attendais à trouver le ravitaillement mais il est bien plus bas. Je trouve cette portion jusqu’au ravitaillement assez longue. Au loin j’entends une cloche, il doit s’agir d’Anaïs qui se prépare à m’accueillir avec une cloche de Savoie. Le ravitaillement doit approcher, tout va bien (18h45mn – 130km – 890m).

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De retrouver toute la famille que je n’avais pas vu depuis Helbourg me recharge les batteries et me voici lancé en direction de la Possession par le chemin Ratanier. Waouh, quelle galère, cette descente est plus proche de l’acrobranches que du trail. La portion sur la route avant la Possession fait presque du bien. Quelle ambiance, il y a beaucoup de monde (19h58mn – 141km – 15m). On m’annonce 50min sur Pascal qui est repassé second. Derrière un petit groupe de 4 se rapproche (Lionnel Trivel, Didier Mussard, Antoine Guillon et Michel Lanne). Je profite du ravitaillement pour échanger sur ma tête la casquette contre la frontale.

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Je traverse la Possession encouragé par énormément de monde avant de m’attaquer au Chemin des Anglais. La montée se passe bien, je fais la descente sur la Grande Chaloupe en marchant pour éviter de prendre des risques (21h07mn – 146km – 10m).

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Le moral et les jambes vont toujours bien

, je suis même encouragé par un triple vainqueur (Jean-Philippe Marie-Louise). La première partie en direction de Saint Bernard, sur le chemin pavé se passe bien. A l’arrivée sur la route, rapidement j’ai du mal à courir, un sentiment de lassitude est en train de m’envahir. Cette portion pour traverser Saint Bernard me paraitra interminable. Je suis impatient de retrouver le petit chemin qui nous emmène au col de la fenêtre (780m). Mais les pluies des jours précédents ont rendu le chemin bien glissant. En plus j’ai du mal à retrouver mes jambes, je ne vais pas bien vite. Heureusement la portion jusqu’au Colarado me permet de recourir, ça fait du bien. J’arrive donc au Colorado, fatigué mais confiant pour la fin de course (23h03mn – 156km – 680m).

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Fabrice me ravitaille et me donne le T-Shirt de la course. La course semble gagnée, « juste » une petite descente sur Saint Denis. Et bah, comme en 2009, malgré une allure très lente je m’explose un orteil. Dommage pour la plage, faudra attendre 2 jours…

A l’arrivée à proximité du stade

, les spectateurs sont de plus en plus nombreux et l’émotion commence à m’envahir. Je retrouve Anaïs pour finir la course avec elle avant de me faire submerger par les journalistes (23h56mn – 161km – 53m).

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Quelle aventure, après 2009, je n’aurais jamais osé espérer revivre une aussi belle course, riche en émotion. La présence de toute ma famille (ma femme, mes 2 filles, mes parents, ma sœur et Clément, des oncles et tantes) m’a permis de partager ces émotions, vraiment énorme…

Pas le temps de souffler et Pascal arrive, il a fini comme un avion, chassé par Didier, Antoine, Freddy, Lionnel et Michel.

Les classements :
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– 1er Julien CHONIER en 23h 56’35
– 2nd Pascal BLANC en 24h 20’17
– 3e Didier MUSSARD en 24h 42’58
– 4e Antoine GUILLON en 24h47’22
– 5e Freddy THEVENIN en 25h09’08
– 6e Lionel TRIVEL en 25h14’41
– 7e Michel LANNE en 26h21’03
– 8e Franck DUHAUPAS en 27h55’33
– 9e Jean Claude GUITON en 28h34’57
– 10e Fabrice ARMAND en 29h19’35’’

Le podium féminin

– 1ere Karine HERRY en 31h 43’30
– 2nde Hélène HAEGEL en 33h 13’48
– 3e Christine BENARD en 33h 52’45

Quelques articles dans les journaux de l’île :Journaux_GRR_2011_LD.pdf

Un grand merci à tous mes partenaires qui me permettent de mettre toutes les chances de mon côté


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octobre 24th, 2011 by admin

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Sur le blog de Kilian Jornet, le récit de la course la plus magique qu’il ait jamais couru, la Diagonale des Fous de la Réunion en Octobre 2010

Saison de Folie

Quelle meilleure forme de clôturer la saison qu’avec une course de fous. Le Grand Raid de la Réunion était la dernière course d’une saison dont je garde pas le coté performance mais une saison pleine de rencontres et de découvertes de paysages très différents. Et en fin octobre une course qui semble être le résumée de cet été 2010.

J’ai découvert un pays

, qui est une explosion de la nature, des volcans en éruption, des grandes cascades, des forêts tropicales avec plantes inimaginables, de la haute montagne, des plages paradisiaques…et tout cela en peu plus de 160km de long! Mais ce qui m’a le plus impressionné sur cette ile, c’est l’ambiance et l’esprit trail qu’on y respire. Vrai, c’est un paradis pour le Trail running, mais tous les habitants ils sont des enthousiastes coureurs ou spectateurs de al course et ces qui ne peuvent pas courir, sont même là, pour nous encourager et nous transmettre avec tout son coeur les forces pour franchir la ligne d’arrivée à la Redoute.

La course est démarrée à 22h sous un ciel étoilé, avec une très bonne ambiance, de la musique, des sourires entre les nerfs…le rythme était tranquille au départ et la montée au Cratère du volcan se fait doucement, avec les yeux bien ouverts sur notre droite ou le Piton de la Fournaise nous offrait un spectacle unique, avec le volcan en éruption et les culées de neige qui descendaient sur ses pentes, en illuminant l’obscur ciel de la nuit.

La course se poursuit commode et avec Pascal Blanc on part ensemble dans les intenses forêts tropicaux et la longue montée de la Crête des Anglais, pour arriver au Refuge du Piton des Neiges, le point culminant de l’épreuve. C’est là, avec 85km aux jambes, mais pas beaucoup de fatigue que je décide prendre mon rythme, en partant sur la descente a Cilaos, ou « commence » la course. Après une planification de coure très différente aux ultras précédents (utmb, western, tahoe, gr20) ou je partais sans beaucoup d’eau ni prenait des sels… donc j’ai décidé de beaucoup boire et bien manger des sels, hors de l’apport calorique. Et il parait que ça marche bien, donc j’ai pu profiter bien de la course et de l’ambiance.

Passage Magique dans Mafate

, patrimoine de l’UNESCO et vraiment mérité, car ce sont des paysages de rêve avec des nombreux villages dont on doit y accéder qu’a pied, une longue descente jusqu’à deux bras et là la « dernière » longue montée. Dos d’Ane ou on voit la mer pour première fois et il nous semble qui tout c’est ce laisser aller jusqu’à l’arrivée mais c’est là qui commence la course dans le dur. Après Possesion, juste à 20km de l’arrivée c’est quand la fatigue commence à se sentir bien dans notre corps et trouve les points faibles ou attaquer.

Ces derniers 20km sont vraiment très durs

, avec des passages très très techniques qui ne te laissent mettre le mode « automatique » donc il faut être très attentif ou mettre les pieds lors de tout le chemin des Anglais. Puis une looooongue montée pour arriver au Colorado, ou en sachant l’avantage dont je disposais, je peux permettre de ralentir et profiter de l’ambiance et des spectateurs jusqu’à la dernière descente. Là, que du plaisir, 800m de rochers, racines, de sentier technique, des sauts avec les yeux fixés sur les lumières qui nous attendent tout en bas, à St Denis, au Stade de la Redoute.
Les derniers mètres, en marchant entre le public qui donne tout son cœur aux coureurs sont simplement magiques, je vais pas essayer de décrire ce qui se passait dans ma tête ces secondes en marchant, c’est impossible, autant d’émotions, qui contenues pendant tous les moments vécus les 24h précédentes, exploitent dans ces derniers pas.

Une saison clôturée, avec le course la plus magique dont j’ai jamais couru, une saison pleine de rencontres, de voyages, des belles aventures mais aussi des belles courses et belles performances. Donc pas meilleure forme de garder les baskets jusqu’à mai que dans l’ile paradisiaque du trail!

maintenant, les baskets, bien gardés au placard, c’est le temps de les changer pour les skis, et en rentrant en métropole, rien mieux nous attendant que la neige sur les sommets! »

http://www.kilianjornet.cat/fr/blog/saison-de-follie

et sa vidéo:


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octobre 20th, 2011 by admin

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22H, au premier coup de canon, Cap Méchant

crache sa horde de fous dans un vacarme assourdissant. Enfin libres, les 2400 adeptes du Grand Raid composent ce long faisceau lumineux qui serpente sur les pentes du Piton de la Fournaise.

Les plus virulents ont maintenant expulsé leur trop plein d’énergie et reprennent un rythme de croisière.

Sur la piste qui nous mène au « Sentier Volcan », nous courons de front avec Julien Chorier en relançant chacun notre tour, presque par jeu. Au premier pointage, mon bracelet électronique ne fonctionne pas, Julien prend le large… Ce magnifique sentier, qui ne cesse de raconter les innombrables fois où le magma s’est solidifié, est superbe et les 2300m de dénivelé sont avalés avec appétit. Maintenant Freddy Thevenin m’a rejoint et nous revenons sur Julien. L’année dernière, dans un épais brouillard à cet endroit, je m’étais calé dans la foulée de Freddy qui connait bien les difficultés de ce sentier.
Je relance et mes Speedtrail me poussent à imposer mon rythme, après tout, pourquoi pas ?!

Freddy ne suit pas et avec Julien nous passons Foc-Foc, le volcan avec 30’ d’avance sur les prévisions, La Plaine des Sables puis l’oratoire Ste-Thérèse pour débouler au Piton Textor où je me restaure, change de Tee-shirt et range coupe-vent et bonnet.

La descente de Mare à boue est très glissante et je reste très prudent. Freddy me passe comme une balle. Je me recentre sur mes sensations et cours seul, détendu laissant ferrailler mes deux compagnons d’échappée.

La descente sur Bébour

est extraordinairement périlleuse et exige un engagement et une vigilance à chaque instant. Ici la végétation luxuriante tient le sol abrupt dans ses racines. Pas de risques.
La forêt de Bélouvre déroule son tapis de boue et scotche nos semelles avalant notre énergie sans modération: glissades, roulé boulé, coup de tête dans les branches de cette jungle, dans la boue jusqu’aux genoux, soyez les bienvenus dans Salazie!
Les rayons de soleil percent par alternance la végétation laissant une féérique place aux chants des oiseaux, puis disparaissent au profit de sombres ravines dans lesquelles s’empilent méthodiquement les étages de feuillus. Enfin sorti de ce bourbier, je rejoins la tête de course et en trio harmonieux nous dévalons vers Hellbourg.

Tandis que je me ravitaille et répond aux questions des journalistes locaux, Julien et Freddy reprennent de l’avance. Cap Anglais se dresse devant nous baigné dans la lumière d’un ciel d’un bleu arrogant. La longue ascension passe dans des nuages, ce qui nous préserve du bruit des hélicos et nous laisse le plaisir d’entendre la forêt s’éveiller. La boue m’a fatiguée et je relâche le rythme laissant filer mes camarades sur Cilaos. Je titube et manque de lucidité, même pas mal, je vais ralentir en attendant que cela revienne.

Le cirque de Cilaos

offre sa beauté magique et les jambes reviennent. L’accueil puissant au sortir de la descente du bloc dynamise mon capital énergie et à Cilaos Ombeline me tend ses fameuses boulettes de riz et barres énergétiques maison.

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Je profite de la cascade de Bras Rouge pour me plonger dans l’eau et me laver habillé, le soleil est au zénith et les pentes du Taîbit sont une fournaise. Au départ du sentier, je reprends mes vivres pour Mafate et reprends quelques boulettes de riz. Ombeline est concentrée et me livre une assistance parfaite, quelle équipe !

Le Taîbit ne m’y prendra pas cette fois

, je sais qu’il se joue de son profil pour me laisser espérer le sommet en d’innombrables fausses sorties cachant de nouveaux pitons à gravir, « ti pas ti pas lé bon » !

Mafate expose sa splendeur sauvage dont les sentiers aménagés par la main de l’Homme respectent chaque caprice de la roche et de son érosion. Dans Mafate, l’Homme s’est adapté à la nature, humblement, le résultat est édifiant. Les sentiers sont des livres ouverts où la progression n’est aisée que si l’on prend le bon tempo. Une danse… peut être.

Le ciel voilé nous épargne de la chaleur et j’enchaîne les saveurs du cirque en musique, émerveillé par tant de pureté. Marla, Trois Roches, le sentier est si varié que j’en oublie la difficulté, je suis heureux. Heureux de voir le sourire d’Anne-Marie qui m’accueille à Roche Plate pour me relancer vers les Orangers où des groupes, des familles dispersées dans les falaises encouragent sans retenue. MERCI.

Il est temps de traverser et retraverser la Rivière des Galets

en bondissant entre les boules de pierres polies. Toujours seul avec la nature et la musique, j’entame avec sérénité le mur de Dos d’Ane, cette falaise abrupte qui culmine 1000m plus haut, cette paroi de gorge résume la toute puissance de l’eau et du temps, à mi hauteur on y passe au raz, 600 m plus bas la Rivière des Galets serpente. Je reprends Freddy qui lutte contre les crampes et lui donne un tube de Sporténine.
J’observe la tenue des gens qui descendent pour encourager et estime la sortie de la montée en fonction de leur équipement et cela fonctionne assez bien, surtout à l’apparition des sacs à mains et des chaussures cirées !!
La descente sur le ravito est très technique et je n’arrive pas à y trouver un rythme, je perds du temps et Freddy revient sur moi. Je suis nauséeux.

On est de retour aux affaires

et maintenant que j’ai bien profité de la majesté des trois cirques il va falloir faire le métier. Les chemins sont maintenant entrecoupés de portions goudronnées où les journalistes à motos viennent régulièrement faire des points sur les écarts et les états des rescapés.

Le chemin de la Cala (ndlr : plutôt Kalla) qui nous amène à la Possession ne me réussit guère, je m’alimente plus encore. Nous revenons à la civilisation, les cris des enfants remplacent les chants des oiseaux. Les cailloux sont érigés en maison, les gens dansent et nous fêtent avec ferveur. La nuit fait sont come back .

L’usant Chemin des Anglais

est constitué de gros galets ronds inégaux sur lesquels il est souvent impossible de faire deux pas de la même longueur. A ce petit jeu je reprends 9 minutes en 6 kilomètres à Freddy et pense à la deuxième place.

Derrière la chasse s’organise : Mussard à 19’, Guillon et Trivel à 22’, Lanne à 27, il ne faut pas trainer. Les places d’honneur sont en jeu et mes poursuivants ne sont pas des manches.
C’est alors que je me jure de ne pas me retourner et de tout donner, j’accélère, les jambes répondent, ne pas marcher, courir détendu, donner de l’amplitude malgré les douleurs, fréquence, fréquence!!!

J’enchaîne les montées en courant et arrive à « la Fenêtre », contrôle et poinçon, encore 15 minutes et je file sur Colorado. J’accélère encore et monte le son de la musique. J’ai 160 bornes dans les pattes et je descends sans retenue, mon amplitude musculaire est intacte, ma concentration maximale.

Les lumières du stade

doivent se voir maintenant mais je m’interdis de lever la tête, trop risqué. Un journaliste embusqué me tend un micro mais il a du mal à suivre, je le distance par jeu à la faveur d’une portion technique.

Le stade m’accueille dans un vacarme nourri, Seb Chaigneau me prend dans ses bras, une forêt de micros se tend, ça y est, c’est fini. Ombeline me regarde avec un sourire qui illustre cette complicité énergisante qui me permet de boucler en 24 h 20 ce truc de fou.

Antoine et Lionel arrivent

, la victoire par équipe est acquise. Karine est passée à Dos d’âne, il ne lui reste plus qu’à rentrer.

Un peu nostalgique de quitter ces lieux sauvages où l’énergie magmatique est visible et palpable, où la végétation tient dans ses racines la verticalité des mouvements de terrain.
Saluons aussi la performance de Mafate qui a su se préserver de la technologie de l’Homme sans lui en interdire l’accès.

Le classement au patrimoine mondial

de l’UNESCO est une sacrée bonne chose.

Pascal Blanc


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octobre 17th, 2011 by admin

Deux ans après sa victoire sur l’édition 2009 de la Diagonale des Fous, Julien CHORIER a franchi le 1er la ligne d’arrivée à la Redoute après moins de 24h de course

Extrait article du site paris-normandie.fr :

Course de montagne. Vainqueur en 2009, Julien Chorier a repris son titre de roi de la montagne à la Réunion.

Julien Chorier a bouclé le Grand Raid de la Réunion 2011 en moins de 24 heures ! Le Savoyard inscrit son nom au palmarès de cette course de montagne pour la deuxième fois de sa carrière

Déjà vainqueur en 2009, Julien Chorier a remporté ce vendredi 14 octobre à Saint-Denis la 19e édition du Grand Raid de la Réunion en bouclant en 23h58 les 163 km et 9 600 m de dénivelé positif du parcours. Il a devancé sur la ligne d’arrivée le Varois Pascal Blanc (24h20) et le Réunionnais Didier Mussard (24h45).
Donné favori au départ de Cap Méchant jeudi soir, le Savoyard de Saint Thibaud de Couz (73) a assumé son statut durant toute la journée puisqu’il n’a jamais pointé plus loin que la deuxième place. Longtemps au coude à coude avec le Réunionnais de La Plaine-des-Palmistes, Freddy Thévenin, l’ex-cycliste a pris la mesure de son adversaire peu avant le 100e km dans la montée du Taïbit, la frontière entre les cirques de Cilaos et Mafate.
Il n’a ensuite fait qu’accroître son avance pour la porter à presque une heure avant la dernière grosse difficulté du parcours, la montée vers Dos d’Ane. La nuit venue, soutenue par son épouse et sa fille (équipée de la traditionnelle cloche savoyarde), il a géré son effort jusqu’à l’arrivée, perdant finalement du temps sur le chrono de référence établi l’an passé par l’Espagnol Kilian Jornet, reconnu comme étant le meilleur spécialiste mondial de l’ultra-trail. Mais, longtemps, les temps de passage des deux hommes avaient été voisins…
C’est dire l’impression donnée par Julien Chorier, ingénieur en bâtiment dans la vie, qui, ravi, a été accueilli comme un héros sur le stade de la Redoute. Au micro du speaker, il a d’abord salué cette course « mythique, exceptionnelle » de part son « ambiance hallucinante avec un public réunionnais qui m’a soutenu toute la course sans faire de régionalisme. »
Il a ensuite parlé de « son émotion » de gagner sous les yeux de sa femme, sa fille, sa sœur installée dans l’île, puis est revenu sur la course en elle-même, la portion entre Mare-à-Boue et Hell-Bourg en fin de première nuit. « Je me suis demandé ce que je faisais là tellement il y avait de boue. » Le moral est revenu ensuite dans Mafate, « mon terrain ».
Son sourire ne l’a plus abandonné ensuite jusqu’à cette arrivée triomphale, ce second succès « aussi beau que le premier. » Et le troisième ?
La presse réunionnaise rêve de le revoir l’an prochain face à Kilian Jornet pour le 20e anniversaire de l’épreuve. « Je ne sais pas », répond le Savoyard. On parie qu’il sera là…


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octobre 17th, 2011 by admin

5 ans après sa victoire sur l’édition 2006 de la Diagonale des Fous, Karine HERRY a franchi la ligne d’arrivée après 31 h 43 de course

Extrait article du site paris-normandie.fr :

« Course de montagne. C’est la métropolitaine Karine Henry qui a remporté l’édition 2011 du Grand Raid de la Réunion.

Karine Henry, vainqueur du Grand Raid de la Réunion 2011 (162 km) en un peu plus de 31 heures le samedi 15 octobre

Comme Julien Chorier la veille au soir, Karine Herry a remporté pour la seconde fois de sa carrière la Diagonale des Fous ce samedi 15 octobre, au lever du soleil, sur l’île de la Réunion. La jeune femme de 43 ans, établie aux Estables (Haute-Loire), s’était imposée une première fois en 2006 sur les sentiers de ce Grand Raid de la Réunion.
Vingt-deuxième au scratch, elle a franchi la ligne d’arrivée après 31 h 43 de course (162 km). Les traits un peu tirés, les pieds bien abimés. « J’ai des ampoules. Je ne peux plus appuyer », grimace-t-elle, heureuse néanmoins. Elle raconte ensuite qu’elle a géré son effort sans se préoccuper des autres « parties trop vite » mais plutôt de « mes problèmes gastriques qui m’ont empêché de m’alimenter pendant plusieurs heures. »
Malgré tout, elle est allée au bout, appréciant « l’ambiance autour de la course, cette île qui vibre » pour son Grand Raid. On pourrait donc la revoir au départ de la 20e édition l’an prochain.  »


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octobre 17th, 2011 by Mike

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Ils s’appellent Fabrice, Jean-Jacques, Johnny, Laurent, Jean-Claude, Thierry, Vincent, Frédéric ou encore Jean-Pierre. Tous sont arrivés à la limite de la fermeture du dernier pointage au Colorado, à 5 km de la ligne d’arrivée, mais tous sont allés au bout, tous dans les toutes dernières places du classement général. Bien sûr l’un d’entre eux, Jean-Pierre, bloqué du dos depuis la Possession, mais qui a récupéré des forces grâce aux bénévoles, a eu un peu plus de gloire que les autres. Tous pourtant sont des héros du Grand Raid 2011. 1228 raideurs ont terminé cette diagonale des fous, pour 2321 sur la ligne de départ.

Vidéo Guy Abalain (gabalain@jir.fr)

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octobre 16th, 2011 by admin

Dimanche 15/10 à 11h : le parcours 2011 identique à celui de 2010 mais les temps sont les plus longs de toute l’histoire de la Diagonale des Fous et les chiffres des abandons sont très élevés

D’après les chiffres fournis par le site officiel, 1228 Finishers sur 2340 partants soit un taux d’abandon de 47,52 %

  • au départ : 2321 concurrents (2094 hommes et 227 femmes) ont pointé à St Philippe Cap Méchant
    .
  • au Volcan dernier passage : 2273 ème – dossard LAGOURDE Jacob le 14/10 à 07:47
    .
  • à Hell-Bourg (sortie) : dernier pointage : 1913 ème – CECCALDI Jean le 14/10 à 20:08
    .
  • à Cilaos (sortie) : dernier pointage : 1383 ème – LEBETTRE François 15/10 03:41 soit près de 1000 arrêts depuis le départ  (abandons ou mises hors course) à Cilaos (40%)
    .
  • Pied du Taïbit : dernier passage 1323 ème  CORDON Max 15/10 07:08
    .
  • à Marla : barrière horaire samedi à 11h : dernier passage 1275 ème DELAVAULT LAURENT 15/10 10:57
    .
  • les Orangers : dernier pasage 1273 ème LEONARDI Claude 15/10 16:32
    .
  • Deux Bras (entrée) : barrière horaire samedi 21h00 – dernier passage : 1248 ème THUET-OHLMANN myriam 16/10 00:20
    .
  • Grande Chaloupe : barrière horaire, dimanche 10h30 – dernier passage 1232 ème FILLEUR Fabrice 16/10 10:06
    .
  • La Redoute : barrière horaire, dimanche 16h – dernier arrivée : 1228 ème LACONI Jean Pierre 16/10 17:05
    .
  • 1228 Finishers répartis en 1131 hommes et 97 femmes

Toutes les infos sur la page : News Diagonale des Fous 2011


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   JORNET KKilian

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octobre 14th, 2011 by admin

Diagonale des Fous 2011 : les temps de passage de la tête de la course

  • Départ du Grand Raid 2011 au Cap Méchant jeudi 13 octobre 2011 à 22h00
  • victoire de
  • et
Grand Raid Cumul Km Altitude Cumul D+ Tête de course
Cap Méchant 17 m départ à 22h 00
Kiosque Basse Vallée 16 km 685 m 685 m 1 CHORIER Julien     13/10 23:12
2 BLANC Pascal     13/10 23:12
3 MYRTHE Pierrot     13/10 23:13
Volcan 30 km 2320 m 2590 m 1 BLANC Pascal et Julien CHORIER à 01:32
3 THEVENIN Freddy 14/10 01:35
4 MUSSARD Didier 14/10 01:47
5 OULEDI Wilfrid 14/10 01:52
6 LANNE Michel 14/10 01:52
7 GUILLON Antoine 14/10 01:52
8 DUHAUPAS Franck 14/10 01:53
9 TRIVEL Lionel 14/10 01:53
10 ARMAND Fabrice 14/10 01:56
Textor 40 km 2165 m 2985 m 1
Mare à Boue 50 km 1594 m 3072 m 1
Hell-Bourg 71 km 1000 m 3608 m 1 CHORIER julien     14/10 06:37
2 THEVENIN Freddy     14/10 06:37
3 BLANC Pascal     14/10 06:38
4 MUSSARD Didier     14/10 06:56
5 LANNE Michel     14/10 06:56
6 TRIVEL lionel     14/10 06:56
7 GUILLON Antoine     14/10 06:58
8 DUHAUPAS Franck     14/10 07:29
9 TAGLIAFERRI Massimo     14/10 07:35
10 GUITON Jean Claude     14/10 07:44
Gite du Piton des Neiges 81 km 2484 m 5101 m 1 CHORIER Julien et THEVENIN Freddy à 08:42
3 BLANC Pascal à 08:45
4 MUSSARD Didier à 09:09
4 TRIVEL lionel à 09:09
4 LANNE Michel à 09:09
7 GUILLON Antoine à 09:14
8 DUHAUPAS Franck à 10:13
9 TAGLIAFERRI Massimo à 10:17
10 LIBELLE Jovany à 10:18
Cilaos (Entrée) 89 km 1224 m 5121 m
Cilaos (Sortie) 89 km 1224 m 1 CHORIER Julien à 09:40:42
2 THEVENIN Freddy à 09:41:23
3 BLANC Pascal à 09:54
4 MUSSARD Didier à 10:07
5 TRIVEL lionel à 10:14
6 GUILLON Antoine à 10:16
7 LANNE Michel à 10:18
8 LIBELLE Jovany à 11:24
9 DUHAUPAS Franck à 11:29
10 TAGLIAFERRI Massimo à 11:29
Pied du Taibit 97 km 1260 m 5503 m 1 Julien CHORIER
Marla 103 km 1580 m 6453 m 1 Julien CHORIER à 11:56
2 THEVENIN Freddy à 12:15
3 BLANC Pascal     12:24
4 GUILLON Antoine      12:49
L5 ANNE Michel     12:49
Trois Roches 106 km 1220 m 1 Julien CHORIER à 12:27
THEVENIN Freddy à 12:47
BLANC Pascal 12:57
LANNE Michel 13:22
Roche Plate 111 km 1110 m 6850 m 1 Julien CHORIER à 13:16
2 THEVENIN Freddy à 13:44
3 BLANC Pascal à 13:48
4 GUILLON Antoineà  14:14
5 LANNE Michel à  14:14
6 TRIVEL lionel à 14:14
7 MUSSARD Didier à 14:14
8 DUHAUPAS Franck à 15:49
9 TAGLIAFERRI Massimo à 16:12
10 BAREILLES Bruno à 16:12
Orangers (Ecole) 116 km 950 m 7135 m 1 Julien CHORIER à 14:01
THEVENIN Freddy à 14:31
BLANC Pascal à 14:37
LANNE Michel à 14:56
GUILLON Antoine à 15:04
TRIVEL lionel 14/10 15:04
MUSSARD Didier 14/10 15:04
DUHAUPAS Franck 14/10 16:47
BAREILLES bruno 14/10 17:02
TAGLIAFERRI Massimo 14/10 17:11
Deux Bras (Entrée) 126 km 253 m 7515 m Julien CHORIER
Deux Bras (Sortie) 126 km 253 m Julien CHORIER à 15:17
2 THEVENIN Freddy à 15:59
3 LANNE Michel à 16:22
4 MUSSARD Didier à 16:24
5 GUILLON Antoine à 16:25
6 TRIVEL Lionel à 16:25
La Possession 142 km 15 m 8473 m 1 Julien CHORIERà 17h 58
2 THEVENIN Freddy 14/10 18:45
3 BLANC Pascal 14/10 18:50
4 MUSSARD Didier 14/10 19:10
5 GUILLON Antoine 14/10 19:13
6 LANNE Michel 14/10 19:16
7 TRIVEL lionel 14/10 19:16
Grande Chaloupe 147 km 10 m 8833 m 1 Julien CHORIER à 19h 07
Colorado 157 km 680 m 9656 m 1 1 CHORIER Julien à 21:03
2 BLANC Pascal à 21:41
3 MUSSARD Didier à 21:53
4 GUILLON Antoine à 22:06
5 THEVENIN Freddy à 22:16
6 TRIVEL lionel à 22:33
7 LANNE Michel à 23:09
8 DUHAUPAS Franck 15/10 01:16
9 GUITON Jean Claude 15/10 01:28
10 ARMAND fabrice 15/10 02:18
La Redoute 162 km 53 m 9656 m

1 CHORIER Julien 23h 56mn35
2 BLANC Pascal 24h 20mn17
3 MUSSARD Didier 24h 42mn58
4 GUILLON Antoine 24h47mn22
Féminines
Karine HERRY 31h 43mn 30
2 HAEGEL Hélène 33h 13mn48
3 BENARD Christine 33h 52mn45

Briefing et remise des dossards

Mercredi 12 octobre à partir de 14h30 : remise des dossards et puces électroniques – présence obligatoire

Le briefing du mercredi après-midi est un moment fort, le seul où tous les participants aux deux courses se retrouvent ensembles. Comme d’habitude il se tiendra au stade de la Redoute à St Denis.

  • Après le discours de bienvenue du Président, dernières infos et conseils, la remise des dossards s’effectue rapidement (par tables de 100 ) jusqu’à 19h00. Chaque concurrent reçoit une casquette , un débardeur, un T-shirt pour la course.
  • Pour retirer le dossard, et le bracelet électronique, vous devez présenter votre convocation ainsi qu’une pièce d’identité.
  • Votre présence est indispensable car le bracelet électronique sera fixé à votre poignet.
  • Après ces formalités obligatoires, vous passerez, si vous le souhaitez, devant les stands des partenaires qui vous remettront des cadeaux sympas.
  • Il est difficile de se garer dans les alentours de la Redoute. Prévoir un peu de marche à pied ! ce n’est que le début !!

 

ATTENTION AUCUN DOSSARD NI PUCE ÉLECTRONIQUE NE SERA DISTRIBUE SANS REMISE AU PRÉALABLE DU CERTIFICAT MÉDICAL TYPE EXIGE

Départs des courses

Chaque année, des embouteillages sans fin perturbent l’acheminement des raideurs sur le site du départ de la course. Aussi, pour éviter ce problème l’organisation met en place un système de navettes et les coureurs de toute l’île peuvent être acheminés par bus. Les horaires de ces navettes sont consultables ci-dessous en téléchargement.

Départ de La Diagonale des Fous (Grand Raid) – St Philippe (Cap Méchant) : Jeudi 13 octobre 22h00 (ouverture du pointage 19h00)

Départ du Trail de Bourbon (Semi Raid) – Cilaos : Samedi 15 octobre 6h00 (ouverture du pointage 3h00)

Quatre opérations à effectuer pour pénétrer dans la zone de départ où une collation vous sera offerte :

  1. déposez vos sacs assistance en prenant bien soin de lire les destinations des camions : Cilaos, Deux-Bras, la Redoute pour la Diagonale des Fous (Grand Raid) , La Redoute seulement pour le Trail de Bourbon (Semi Raid).
  2. Vérification des sacs qui doivent contenir tout le matériel obligatoire.
  3. Photos ( chaque concurrent est pris en photo avec son dossard bien visible).
  4. Pointage électronique, surtout ne pas l’oublier…c’est la preuve que vous avez bien pris le départ.
Votre fin de course

Arrivée :

  • Ne manquez pas le pointage électronique à l’arrivée, votre Tee- shirt (« J’ai survécu » ) et votre médaille.
  • Récupérez votre sac d’assistance (il sera détruit dans les 48h suivant la fermeture de la Redoute !).
  • Respectez le site : utilisez les poubelles et les bennes pour vos déchets.
  • Ne manquez pas la remise des trophées : grande soirée festive et conviviale le dimanche à partir de 18h pour la remise des prix de la Diagonale des Fous (Grand Raid). Remise des prix du Trail de Bourbon (Semi Raid) à 12h le dimanche 24/10.
  • Votre diplôme sera téléchargeable sur le Site Internet de La Diagonale des Fous.

Remise des prix

– Trail de Bourbon et Mascareignes, Dimanche 16 octobre 12h00 au Stade de La Redoute (St Denis)

– Diagonale des Fous, dimanche 16 octobre 18h00 au Stade de La Redoute (St Denis)

D’autres infos sur la page : News Diagonale des Fous 2011


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octobre 14th, 2011 by admin

Vendredi 14 Octobre 16h – 19ème édition de la Diagonale des Fous 2011 : suivi Live de la course

Au menu de cette 19ème édition, le volcan, les 3 cirques (Salazie, Cilaos, Mafate) – 163 km et 9600 m de D+ !

  • La Possession – km 141 – Altitude 15 m
  • Deux Bras – km 126 – Altitude 253 m : Julien CHORIER entre à Deux Bras à 15h15 et ne s’arrête pas !
    A la sortie du poste de Deux Bras, Julien compte 10mn d’avance sur le temps référence de Kilian Kornet en 2010 (parcours strictement identique) mais il est vrai que Kilian prenait son temps, vue son avance confortable) pour parler aux médias et signer des autographes …
    Pascal BLANC refait son retard sur Freddy THEVENIN et les 2 hommes repartent ensemble pour attaquer le « mur » qui leur fait face !

Pointage à la sortie du poste de Deux Bras

1er 	1272 	CHORIER julien 	14/10 15:17
2ème 	736 	THEVENIN Freddy 14/10 15:59
4ème 	2278 	LANNE Michel 	14/10 16:22
5ème 	1163 	MUSSARD Didier 	14/10 16:24
6ème 	1686 	GUILLON Antoine 14/10 16:25
7ème 	541 	TRIVEL lionel 	14/10 16:25

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