Category: Ile de la Réunion

août 2nd, 2010 by Mike

Articles du Quotidien de la Réunion et du JIR du lundi 2 Aout 2010

C’est à 19 heures, hier soir à Brasilia (2 heures du matin à La Réunion) que le comité de l’Unesco a classé l’île de la Réunion et son parc national au patrimoine mondial de l’humanité.

La décision a été prise par le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture réuni depuis vendredi à Brasilia pour sa 34e session.

Le Parc national de la Réunion, créé en 2007, abrite « des forêts subtropicales, des forêts tropicales humides et des landes constituant une remarquable mosaïque d’écosystèmes et de paysages visuellement séduisants », a déclaré l’Unesco dans un communiqué.

Baptisée « l’île à grand spectacle« , la Réunion tire sa réputation du caractère exceptionnel de ses paysages dominés par deux massifs volcaniques et trois cirques grandioses qui ont justifié sa candidature au patrimoine mondial.
Au départ, le projet réunionnais ne concernait que le massif du piton de la Fournaise. Depuis, il a été étendu. Il englobe désormais 105 838 hectares, soit un peu plus de 40 % de la surface de l’île, correspondants au cœur du parc national, auquel s’ajoutent le Piton d’Anchaing dans le cirque de Salazie, le Piton de Sucre et la Chapelle dans le cirque de Cilaos, la Grande Chaloupe au nord et Mare Longue dans le sud.

La chronologie de l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité:

Années 90 : Des associations de défense de l’environnement lancent l’idée d’une candidature de la Réunion au patrimoine mondial. La proposition revient régulièrement, notamment en 2001, à l’initiative de l’historien Sudel Fuma et du Grahter.

2003 : La Réunion est inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de la France déposée à l’Unesco. Le bien proposé est le massif du Piton de la Fournaise.

2005 : La mission Parc national réactive le dossier. L’année suivante, une étude de faisabilité conclut aux chances du dossier réunionnais en tant que bien naturel. Il s’agit désormais d’obtenir le classement des «pitons, cirques et remparts».

5 mars 2007: Naissance du Parc national des hauts.

Octobre 2007 : Un débat agite les instances du Parc national : peut-on autoriser la Région à mener des recherches géothermiques sur le site exceptionnel de la plaine des Sables? Le bureau du Parc finit par donner son accord. Mais son président Daniel Gonthier vote contre.

Novembre 2007: Le comité national du bien français, chargé de sélectionner les candidatures au classement au patrimoine mondial, rend un avis favorable au dossier de la Réunion. Mais avec des «réserves» sur le secteur des forages.

10 janvier 2008 : Le Comité national du bien français valide la candidature de la Réunion. Mais l’équipe du Parc national a préféré revoir le périmètre proposé au classement. La plaine des Sables en a été retirée. Tollé chez les opposants au projet de géothermie. Fin janvier, le dossier définitif est déposé à l’Unesco.

Septembre 2008 : la pétition lancée par l’association citoyenne de Saint-Pierre «pour la sauvegarde de la Plaine-des-Sables» et pour sa réintégration dans le dossier de candidature a recueilli 11 000 signatures, selon ses instigateurs.

17 au 24 octobre 2008 : les experts de l’UICN, qui travaillent pour le compte de l’Unesco, viennent en visite pour évaluer la candidature de la Réunion.

Janvier 2009 : le dossier de la Réunion n’est pas retenu par la France au bénéfice des candidatures des Causses-Cévennes et de l’œuvre architecturale et urbaine de Le Corbusier.

Janvier 2010 : le dossier est retenu par la France au côté de la Cité épiscopale d’Albi pour la 34ème session annuelle de l’Unesco, en juillet, au Brésil.

Posted in Ile de la Réunion

août 22nd, 2008 by Mike
Daniel Narcisse, surnommé 'Air France'

Daniel Narcisse, principal acteur de la qualification pour les demi-finales et ... la finale !

24 Août : l’équipe de France de Handball est championne olympique – 1ère médaille d’or pour un sportif Réunionnais, Daniel « Air France  » Narcisse.
22 Août : dernière minute – Exploit mérité de l’équipe de France qui élimine le tenant du titre et se qualifie pour la première finale olympique de son histoire. Karabatic et consorts ont déjà fait mieux que les Barjots, médaillés de bronze en 1992.

Surnommé « Air France » à cause de sa détente exceptionnelle, Daniel Narcisse a décollé mercredi à Pékin lors du quart de finale remporté par l’équipe de France face à la Russie. Il a été le principal acteur de la qualification en demi-finale : deux coups de tonnerre surpuissants. La marque de fabrique de Daniel Narcisse. Deux buts au ras du poteau qui écartent la menace des Russes, revenus à un point, lors du quart de finale du tournoi olympique de hand.
En quart, le maillot déchiré par la défense russe, Narcisse le combattant n’a pas fuit ses responsabilités: depuis la blessure de Jérôme Fernandez, le Réunionnais est devenu la principale arme longue distance des Bleus (9 buts face aux Russes !)

Neuf buts sur treize tirs : le Réunionnais a offert au public du Gymnase olympique un véritable ballet aérien, soldé par une victoire sur la Russie (27-24). Agé de 28 ans, Daniel Narcisse a rarement paru aussi épanoui sous le maillot tricolore, qu’il a endossé pour la première fois en janvier 2000. « Ça fait un petit moment que je me sens bien sur le terrain, que je me sens mieux en équipe de France. J’essaie de prendre mes responsabilités. Surtout sur un match comme ça où il faut que personne ne se cache » , a-t-il expliqué.

Évidemment, Daniel Constantini, coach historique des Bronzés et des Barjots, l’a vu, comme tout le gymnase du centre olympique: «Il y avait 14 joueurs français sur la feuille de match, il y en a 11 qui ont bien fait le métier et il y en a eu trois au-dessus du lot : Narcisse, Abalo et Omeyer.»
Repéré par Daniel Costantini en 2000, Daniel Narcisse, connu pour sa détente impressionnante (on le surnommait Air France à Gummersbach !), avait fait exploser son talent lors du Mondial en 2001. Après 3 ans passés en Allemagne, le plus jeune champion du Monde français a enfin pris la mesure de ses qualités, pris de l’étoffe dans un contexte très relevé. Revenu en France à Chambéry, il s’est épanoui avec sa famille et dans le jeu et il fut le meilleur joueur tricolore lors du dernier Euro. Il a donc un poids des plus importants dans le jeu tricolore.

Posted in Ile de la Réunion

février 29th, 2008 by Mike

Membre du conseil de surveillance d’AXA depuis 2005, vice-président de ce même conseil depuis hier et appelé à en devenir le président le 22 avril, Jacques de Chateauvieux fait, à cinquante-sept ans, une entrée fracassante dans le monde des assurances – même à un poste non opérationnel – et dans l’establishment du capitalisme français. Pour ce Réunionnais né à Saint-Denis mais ayant eu très tôt des attaches en métropole, il s’agit d’une consécration.

PDG depuis 1979 d’une petite entreprise familiale de la Réunion, les Sucreries de Bourbon, Jacques de Chateauvieux a pour principal fait d’armes d’avoir réinventé en trois décennies le modèle de développement de cette société au point de la hisser au rang de leader mondial des services maritimes aux compagnies pétrolières opérant dans l’offshore profond. Cette mutation totale, il l’a conduite en sachant saisir des opportunités et en donnant la priorité à la réflexion stratégique. Diplômé de l’Institut supérieur de gestion de Paris, titulaire d’un MBA de Columbia University à New York, et passé par le Boston Consulting Group avant de reprendre les rênes de l’entreprise familiale, l’homme avai acquis très tôt la capacité de se remettre en cause.

Fulgurante ascension

Sur le terrain, cette double aptitude a permis une évolution surprenante de Bourbon. Après une première décennie consacrée à restructurer la sucrerie familiale, Jacques de Chateauvieux décide en 1979 de la diversifier. Il se lance dans la grande distribution, à la Réunion, à Maurice, à Mayotte et au Vietnam. Il acquiert une compagnie maritime marseillaise, Chambon, premier pas vers une nouvelle mutation du groupe.

En 1998, le conglomérat entre en Bourse, mais les investisseurs ne suivent pas. Le dirigeant recentre l’entreprise sur les seuls services maritimes. S’ensuivront les cessions de la branche historique du sucre, du pôle distribution revendu à Casino, et le début d’une fulgurante ascension dans le maritime, avec à la clef de très ambitieux plans de développement se traduisant ces derniers mois par la livraison d’un nouveau bateau tous les douze jours. Objectif à l’horizon 2012, à l’issue d’un nouveau plan d’investissements de 2 milliards d’euros : gérer plus de 450 navires.

A côté de la présidence du conseil de surveillance d’AXA, Jacques de Chateauvieux continuera à présider aux destinées de Bourbon. Mais il a aussi d’autres activités, dont la gestion de son holding personnel, Jaccar, avec un portefeuille de participations très diverses : pêche industrielle à la Réunion, immobilier en Chine, au Vietnam et surtout à la Réunion via la foncière CBO Territoria cotée en Bourse, construction navale en Chine, et en Bretagne, où Jaccar détient 40 % du capital du chantier naval Piriou à Concarneau.

Lier l’article complet

Posted in Ile de la Réunion