novembre 4th, 2008 by admin

Souvenirs, souvenirs

Quatrième l’année dernière, Thierry Chambry a confirmé ces derniers mois sa très belle progression et postule cette fois à une place sur le podium. Il raconte ici sa course 2006.Un témoignage exceptionnel de ce que vivent les hommes de tête.

Le départ

« Je suis invité à me placer en élite sur la ligne de départ. La meute est lâchée. Je suis dans les dix premiers sur un rythme assez facile. Aucun favori n’est devant et aux environs du PK 5 alors que la route commence à grimper tranquillement, bizarrement je suis en tête sans forcer. Personne ne me suit. Premier ravito : c’était prévu je ne prends rien. PK 11 environ : Christophe Jaquerod me double, je ne bronche pas vu le client… Je lui dis qu’il est devant et je reste une cinquantaine de mètres derrière. Deuxième ravito : je fais le plein de ma poche et les choses sérieuses commencent avec le sentier qui relit basse vallée à Foc Foc. Nous sommes un groupe de quatre avec Christophe Jaquerod, Wilfrid Ouledi, Patrick Elisabeth et moi. Après deux heures de course Ouledi accélère et part seul devant. Je pense être toujours bien, puisque j’arrive à parler sans problème. Au bout d’environ 20 minutes je commence à ressentir le froid, je suis en cuissard et maillot manches courtes, alors je décide d’accélérer légèrement. Jacquerod me laisse filer à la rencontre de Wilfrid Ouledi que je rattrape à la sortie de la végétation à environ 1800m d’altitude. Je reste une dizaine de minutes avec lui puis je reprends la tête de la course seul, sans me mettre dans le rouge.

En tête au Volcan

J’aperçois l’éruption dans le fond de la nuit. C’est magique ! Il est environ 4h30 du matin lorsque j’atteins le ravito de Foc Foc. Il fait environ 0 degré et il me reste 7 kilomètres de terrain presque plat mais très accidenté avec des roches volcaniques qui ne pardonnent pas en cas de chute. J’ai une frontale un peu faible et je recherche beaucoup le balisage dans un petit brouillard. Je commence à croire à un passage en première position au volcan. Je suis au bord des larmes, les frissons l’emportent sur ma raison ! Je sais que tout le monde va penser que je suis grillé mais je m’accorde ce plaisir… Tant pis si je décroche, je finirai ce Grand Raid. A l’approche du poste je suis ébloui par les lumières des photographes et des caméras. Je cherche directement ma femme, mon fils et l’équipe de ravitailleurs pour refaire le plein et repartir. C’est la surprise pour beaucoup de me voir ici en tête. Je reprends une petite foulée avec quelques signaux dans les mollets, des petites crampes, il fait encore noir, je décide de lever le pied en attendant le jour dans une demi-heure. Patrick Elisabeth me reprend. Je cherche à le suivre en trébuchant deux fois, c’est un autre signal. Je le laisse partir devant. Le jour se lève. J’avance sans jamais regarder derrière. Je dois être dans un grand jour, pourvu que cela dure longtemps.

Mare à Boue

Je pointe en deuxième position à Mare à Boue. Je me dirige vers le ravito et réclame mon sac. Le directeur de course est présent et je sens qu’il y à un problème : aucun sac n’est encore arrivé. Jusqu’au prochain point avec mon assistance perso à Cilaos, je dois tourner à l’eau et avec les quatre gels qui me restent. Je dois réduire mon allure face à ce gros risque d’hypoglycémie. J’ai perdu une dizaine de minutes, Vincent Delebarre est passé devant moi et j’amorce l’ascension du Kerveguen peu confiant. Christophe Jaquerod, Wilfrid Ouledi, Christophe Erceau et Dawaa Sherpa m’onr repris. Arrivée au sommet : poste de ravito et contrôle à Kerveguen. Toujours une bonne ambiance. Une petite soupe et je prends la descente périlleuse. J’assure mes appuis sans à-coups, j’ai très peu d’amorti sur les chaussures que j’ai choisi pour la première partie.

Cilaos

Nous arrivons à Cilaos. Je récupère ma deuxième paire de chaussures. Ravito rapide et je prends la route pour le col du Taibit. C’est avec Dawaa Sherpa que je me retrouve dans la descente de Bras Rouge. Nous traversons la ravine sans manquer de se rafraîchir en s’aspergeant d’eau sur la tête et les jambes. Il est 9h et nous sommes en plein soleil pour la première partie du Taibit. J’augmente mon hydratation. Dawaa prend des bâtons de fortune et m’encourage à suivre le rythme, je le décroche mais il est toujours à ma vue. Je le rejoins, une complicité s’installe. Je me retrouve seul dans une allure de marche active avec appuis des mains sur le bas des cuisses. A 200 mètres du sommet, je rejoins Patrick Elisabeth. Nous basculons ensemble dans le cirque de Mafate, un endroit ou j’adore m’entraîner.

Mafate

Petite descente vers Marla. Patrick Elisabeth ne suit pas et je retrouve Dawaa Sherpa au poste de ravitaillement pour une petite soupe, du sel et un verre de coca. Je repars dans sa foulée. Direction Roche Plate, j’ai 30 minutes d’avance sur mon tableau de marche. Les kilomètres s’enchaînent et j’ai l’impression d’avoir pris un train. Je fais ma route. Aucun passage à vide ne vient perturber ma détermination. Quel bonheur ! Il y a encore du chemin : îlet des orangers, îlet des Lataniers puis passerelle pour la nouvelle boucle dans Mafate. C’est un mur qui se dresse devant nous. Il fait chaud. Je suis toujours avec Dawaa quand nous arrivons au poste de Grand Place l’école. Sa poche à eau est percée. Je le dépanne en lui donnant un bidon. Encore une soupe et on repart pour une succession de montées et descentes. Nous nous relayons à tour de rôle. Beaucoup de gens connaissent Dawaa et le mitraillent de photo. Il traine un peu au ravito d’Aurère. Je pars devant car je commence à avoir froid. Il ne me retrouvera qu’au poste de Deux Bras. J’attrape mon sac assistance pour refaire le plein, un tube de guarana que j’ai du mal à avaler. Je tousse… C’est reparti pour un autre mur : la montée de Dos d’Âne. J’amorce cette portion assez rapidement alors que la nuit approche. Dawaa décroche, je ne le reverrai plus. Je mets 1h39 pour rejoindre le stade et retrouver ma femme que j’ai vu la dernière fois à Mare à boue.

Dos d’Âne

Je repars sur les sentiers, les dernières montées dans une nuit bien noire. Roche Vert Bouteille, Piton Bâtard et Kiosque d’Affouches. Tout passe sans grandes souffrances hormis quelques ampoules aux pieds. Derrière moi, ça bouge. Nico Dijoux semble revenir. Je ne traîne pas dans le quartier et prend la route forestière. Pour la première fois depuis le départ je commence à regarder souvent derrière moi. Pas de frontale à l’horizon. Je me mets la pression en me disant qu’il ne reste que treize bornes. Ce n’est pas ici que je vais perdre une place alors que je suis sur mes terrains d’entraînement. Le parcours est en descente progressive avec quelques toutes petites montées qui calment bien après 130 kilomètres dans les mollets. J’arrive au Colorado. Personne ne revient sur moi.

L’arrivée

Dernier ravito. Ma femme me donne le tee-shirt obligatoire de la course. Je vois soudain arriver à fond une frontale qui n’a pas suivi le même tracé que moi en prenant un petit raccourci péi. C’est Nico Dijoux. J’ai franchement la pression et je repars en marchant avec lui en demandant, comment on fait. On la joue à la régulière ? Nico me répond qu’il aimerait une arrivée main dans la main. Je refuse car je connais une partie du règlement. Il est plus âgé que moi, il sera classé avant moi et un billet pour l’Ultra Trail du Mont-Blanc est en jeu. Il nous reste une descente très technique de cinq kilomètres. Je prends les devants. Nico Dijoux me colle sur les deux premiers kilomètres avant qu’il ne chute assez lourdement sur le côté. Je reviens sur lui pour m’assurer qu’il n’y a rien de grave. Il a très mal. Je reste un instant avec lui puis je file vers la Redoute qui me tends les bras pour une 4e place au général. A la sortie du sentier, sous le pont, mon fils et son copain prennent la foulée avec moi. Mes proches et mes amis mais sont là. C’est l’entrée dans le stade, il est 23h30, soit 22h30 de course. Je pose les pieds sur la piste cendrée pour un demi-tour en semi sprint. Que du bonheur !

C’est fini, je lève des bras rageurs sur la ligne. »

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novembre 2nd, 2008 by admin

Récit de la Diagonale des Fous 2008 de Joël (dossard 776 )

Pour ma sixième participation au Grand Raid de La Réunion, j’avais plusieurs objectifs.

Terminer, bien évidemment, mais en essayant de faire mieux que l’année passée (38h40 et 233ème) et surtout optimiser au mieux deux choses : le poids du sac et les temps d’arrêt.
On va beaucoup moins vite à l’arrêt, et il est inutile de porter du poids pour rien, non ?

Idée : ne pas prendre de sac à dos, même très léger, mais une simple ceinture porte bidon.
Je choisis donc le modèle « bottlepack easy go » de chez Raidlight : 385gr

Je fais deux ou trois sorties en simulation GRR avec le matos obligatoire et deux bidons de 0.6L. Poids total sans l’eau = 850gr.
Bien que pas très agréable pour courir sur le plat avec les bidons pleins, dès que j’arrive sur le sentier en marche rapide j’apprécie la légèreté de l’ensemble et surtout le fait de ne rien avoir sur les épaules. Pour courir les parties roulantes, je prends les bidons à la main.
Option porte bidon validée !

Me voilà donc à nouveau au départ de ce satané GRR. Le jeudi 23 octobre à minuit ou le vendredi 24 à 0h si vous préférez, les fous sont lâchés !
Positionné à l’avant du « parc » coureurs, juste derrière les élites, je me dégage facilement de la foule et entame les trois premiers Kms à un bon 13 ou 14 km/h, mes bidons à la main

On tourne à gauche pour prendre la piste forestière de Mare Longue qui doit nous amener au début du sentier du volcan, 15km plus loin. Là, je passe en mode footing léger avec 1’ de marche toutes les 10’. Malgré un changement de piles imprévu et un ravito pas si optimisé, je pointe au début du sentier après 1h55’ d’effort.
A suivre une longue remontée sur un petit single monotrace où il est pratiquement impossible de doubler. Je me cale dans le rythme et ça monte très bien sans à coups.
Foc-foc en un peu moins de 5h, c’est vraiment tip top. J’arrive au gros ravito de la route du volcan (km 30) en 5h46. km 30. Pointage : 423ème. Yes ! Contre 700 l’an dernier, c’est bien joué !

Petite pause : Luciano est là. Je change le bonnet contre une casquette, je me ravitaille vite fait et je repars tranquillement en alternant marche et course. Il faut penser à s’économiser dès le début, après, il sera trop tard. Je profite encore une fois pleinement du paysage lunaire de la Plaine des Sables. L’oratoire Sainte Thérèse et son magnifique point de vue sur la rivière de l’est et la descente vers le Chalet des Pâtres se font sous un beau soleil. La forme est là, tout va bien.
Le temps se gâte et c’est sous un petit crachin (une farine comme on dit ici) que j’arrive au poste de « Mare à Boue ». Il est 8h23, km 50. 384ème. Les parents de Sandrine sont là et m’installent sur un pliant afin que je ravitaille en toute quiétude. 10’ d’arrêt aux stands, façon F1, et je repars. Je rattrape mon copain Cédric qui était avec nous au Népal. Là, ça m’inquiète un peu, car normalement je ne devrais pas revenir sur lui en côte… Il gère me dit-il.
Je file à mon rythme, toujours très content de mon choix de matériel. Je suis très léger, le dos libre, c’est très agréable ! Après « Coteaux Maigre » j’ai un petit coup de moins bien dans Kervegen, mais je ne suis apparemment pas le seul et ça va durer jusqu’au point culminant de la course, au gîte du Piton des Neiges, alt. 2400m. Km62 / 11h36 / 316ème.
Je fais une petite pause de 5’ avec option soupe chaude et cul sur une chaise.
Tiens l’ami Rudy du forum ADDM : salut ! alors ? Ben il pense arrêter à Cilaos, afin de profiter de ses vacances avec sa douce et tendre plutôt que de finir cloué sur un transat à la plage pour le restant de son séjour. Salut l’ami !
Je file sur Cilaos, avec au programme une belle descente de 800m

Cilaos : km 69 / 276ème / 13h07 : c’est 1h30 de gagné sur le même parcours que l’an dernier. Yes !
Les parents de Seb sont pour nous assister. Je retrouve Yann qui a déposé son dossard, plus envie, pas les jambes, et mon ami Bruno, mais lui c’est normal, on finit toujours pas faire pas mal de kilomètres ensemble sur toutes les courses. Tiens, il y a aussi mon pote Stéphane Denis, un peu déçu par son tempo, mais qui repart vaillamment.
Bon, j’avais dis « optimiser les arrêts ». Et voilà, malgré tout ce sera 39’ de pause à Cilaos mais je me suis changé, restauré légèrement et je repars frais comme un gardon après avoir pointé 262ème .

Allez, une petite descente tranquille du côté des anciens thermes et ce sera la terrible remontée vers la route « d’îlet à cordes » puis vers le col du Taïbit, porte de Mafate.
Je rattrape Muriel Denis avec qui j’avais fini l’an dernier, petite mine, mal au genou
Allez Muriel, ça va aller.

Dans la dernière remontée vers la route alors qu’un mauvais crachin vient nous arroser, je retrouve Steph. Denis, qui boîte, profil bas, un bâton à la main. « ben alors » ? Il me montre ses jambes ensanglantées. Il s’est emmêlé les pinceaux dans les galets glissants et a bien failli basculer dans le vide. Il s’est rattrapé, a pivoté face à la paroi et a fini sa course sur les genoux, à reculons. Aïe ! Il est inquiet pour son genou qui a bien gonflé et décide d’arrêter là l’aventure. Pas sérieux de rentrer dans Mafate blessé. Salut Steph….

Je ravitaille au pied du Taïbit en 2’.
15h12 / km 76 / 235ème.

Je pars sur le sentier en mode économique. Pas la peine de s’affoler, il y a 800m à grimper.
Finalement ça passe sans problème et je peux pointer à Marla, km 82 / 210ème moins de deux heures plus tard. La pluie fine n’a pas cessé. Je file. Prochain objectif : roche plate où nous attendent nos ravitailleurs de choc J. Louis et Stéphane (encore un).
La portion Marla / Trois Roches se fera sans soucis ; je suis pratiquement tout seul sur le sentier. Quelques raiders me dépassent dans les petites bosses, moi je gère à mon rythme. La descente sur Trois Roches et surtout l’arrivée à ce ravito est plus que glissante. La nuit vient de tomber.
Tiens ! mais c’est Bruno ! J Nous repartons ensemble avec un autre raider. Il faut traverser la Rivière des Galets, et bien entendu, compte tenu de la pluviométrie récente, le gué est un peu submergé. Bien que le bain de pied ne soit pas si désagréable, c’est pas bon pour la suite ça. On repart en faisant des splotch splotch, la frontale et la pluie sur la tête.
On va dire que le GRR commence là cette année.


Pour rejoindre « Roche Plate », il y a trois petites bosses à passer. Je suis en tête et mes copains restent derrière moi ; ils s’économisent à mon rythme de sénateur. Un autre groupe de trois nous double. Enfin, la dernière longue descente sur roche plate. Un mauvais pierrier gluant, piégeux à souhait, avec une frontale peu efficace dans cette purée de pois. Bruno qui est repassé devant semble s’endormir derrière l’autre groupe qui semble-t-il ne connaît pas le coin.
« pardon, pardon » je passe devant et Bruno enquille derrière. 2’ après les autres ont disparu. Descente tout en glissades et autres pirouettes, je m’amuse bien, Bruno suit.
Roche Plate / km 95 / 19h55 / 186ème
J’avais dit à J.Louis que je serai là à 20h !

Bon, on se pose, un peu cassés, bien mouillés. Je me déchausse, histoire de faire respirer la plante des pieds qui ressemble… plus à rien
Nos ravitailleurs s’activent : remplissage de bidon, crème anti frottement, remplacement des emballages vides par des barres énergétiques et autres gels glucidiques, et même un petit bout de saucisse grillée.
J’ai un peu froid. J’enfile un ts manches longues que je garde pour repartir. Bruno commence à faire la gueule, mais ça va aller, c’est un roc indestructible !
On discute en descendant vers le fond de Mafate. Chemin technique et très dangereux. Vigilance obligatoire. Deux ou trois bosses et nous voilà au lieu dit « le bloc » au pied de la terrible remontée verticale sur Grand Place. A l’entraînement, je mettais 25’. Là il m’en faudra 55 !!! Je suis cuit. Chaque pas, chaque marche est un calvaire. Il ne pleut plus, mais je ruisselle de sueur. Au sommet je retrouve Bruno, les bras en croix dans le gazon. Oté ! lé raide le zafair’
Allez, on va aller se poser un peu au prochain bivouac, ça sera pas volé !
Grand Place l’école / km103 / 23h21 / 207éme.
2h50’ pour faire 8kms
On se cale sous une couverture, en demandant aux infirmières du coin de nous réveiller à minuit. Je ferme un œil… que je ré ouvre à minuit moins deux.
« Allez Bruno !! En piste ! »
« mouais… j’arrive »
Et c’est reparti, dans le brouillard, pour une partie de montagnes russes avec option « précipices, ne pas tomber ». Ça glissouille pas mal par endroits, faut rester vigilant. C’est pour ça que j’ai voulu dormir un peu à Gd Place.

Aurère / km 112 / 26h40 de course / 215ème : 2h30 pour faire 9 km, c’est mieux…
Simon, le fils d’une amie est là pour nous aider. Il change mes piles pendant que nous nous faisons soigner les petons à l’infirmerie. Badigeon de crème hydratante obligatoire.
Encore trop d’arrêt, mais un peu de confort, c’est pas si mal à cette heure-ci.
Il est 3h du mat dans cette deuxième nuit sans sommeil, ambiance …

Normalement, là, c’est gagné. Pas de gros bobos, pas trop sommeil malgré tout, tout va bien.
Je trace devant, décidément Bruno traîne les pieds cette année J Je le motive et l’interpelle régulièrement, faudrait pas qu’il bascule dans le ravin. Je le soupçonne de dormir en marchant.
Je me remets à courir dans la descente, ça va le réveiller

Après un passage de gué avec de l’eau jusqu’au genoux du côte de La Porte nous arrivons en vue du gros ravito de Deux bras. J’entends Bruno qui jure après un dernier bain de pieds forcé et nous voilà enfin dans le campement militaire de « Deux Bras plage ». Tu parles d’une plage. C’est d’un glauqu !

28h40 de « course » / km 121 / 206ème
C’est bientôt la fin de la nuit des morts vivants, le jour va bientôt se lever, il ne pleut plus, et j’ai des affaires sèches qui m’attendent.
Douche sommaire sous un tuyau d’eau, change complet : short / t-shirt / casquette / chaussettes et chaussures sèches, ça c’est trop bon. Je vais quand même faire un tour chez les podologues qui me conseillent un petit arrêt au stand, histoire de voir ce qu’ils peuvent encore faire pour mes pneus usagés

Bruno me cherche : lui, il a fait une pause au rayon « carri poulet ». Créol i manz ça !!
Allez, c’est reparti. 29h29 / 205ème. Le jour se lève. Chaussé à neuf, tenue fraîche et propre, bon d’accord, on doit pas avoir une si bonne tête que ça, mais y’a plus qu’à s’avaler les 800m de d+ de dos d’âne, les 200 pour le stade, les 300 pour piton fougère, les 200 du piton bâtard…. Et les quelques bosselettes des goyaviers. 26km, même pas peur !

Direction Dos d’âne. Je passe devant (Bruno va encore faire la sieste derrière moi J) et enclenche la première petite, le crabo, le blocage de différentiel… et j’attends que ça passe.
1h30 pour arriver à l’église, c’est pas mal. Puis ½ h pour rallier le ravito du stade de dos d’âne.
31h34 / km 128 / 204ème
Encore une fois nous avons nos ravitailleurs perso.
Hervé m’aide à remplir ma poche à eau (ah oui, parce que là je vire mon porte bidon et je prends un tout petit sac à dos pour finir, plus cool pour courir à donf dans les dernières descentesJ)
Flore s’occupe du dos un peu râpé de Bruno.

Je suis prêt avant lui et repars devant : « tu me rattraperas dans la montée » ce qu’il fait quelques minutes plus tard. Mais je le sens un peu « avarié » comme on dit ici. Allez Bruno !
Je relance le plus souvent possible. Bruno suit, mais en grimaçant : il a mal aux pieds, mal au dos, et aussi un peu plein le c..l de cette histoire ! J
Dos d’âne / kiosque d’affouche : 1h45’ !!! je commence à m’intéresser de plus près à ma montre. « Bruno ! on peut arriver avant midi, donc en moins de 36h, et rentrer dans les 200 je suis sûr »
« pfff…. » me répond-il, vachement motivé….
« allez Bruno, on arrive là, faut foncer, faut pas mollir ! »
Je crois qu’il me suit pour me faire plaisir plus que pour autre chose.
Mais bon, je l’attends. Ça fait quand même plus de 15 heures qu’on galère ensemble.
Je commence à piaffer !
Colorado / 35h08 / km 142 / 198ème ! Yes ! t’as vu on est repassé dans les 200 ! Bruno s’en fout de mes histoires, il en a marre, il a mal aux pieds, il a sommeil, alors 200, 300, 3000, il s’en fout royalement.
Pas moi ! Un copain d’infortune nous a rejoint à ce dernier ravito. Je vois qu’il cale là avec Bruno. Bon, il est plus tout seul. « Allez Bruno, j’y vais moi, hein ! » « vas-y, vas-y, je suis cuit »
Je repars donc, le couteau entre les dents. Il me reste 52’ pour rallier l’arrivée avant midi. Ça va être chaud, mais c’est faisable.
Justement, deux raiders viennent de repartir devant moi. Je fonce, je les enrhume en passant, je cours même dans la montée de terre rouge du chemin 4×4, je m’arrache ! Les filaos, gymkhana géant dans la forêt, et puis enfin, la dernière descente technique dans le pierrier.
Gino, un copain me double comme un avion : « oté, ou ça ou ça va!? »
« je me presse, on peut rentrer avant midi !! »
Tiens, si on s’amusait un peu…
Et nous voilà parti à tirer la bourre comme des gamins, complètement euphoriques, à relancer sans cesse, comme dans un bon entraînement de fartlek, à part que là, on a 145km et 9200m de dénivelés dans les pattes ! J’arrive à le passer en coupant dangereusement les derniers lacets dans l’éboulis, mais il me reprend au sprint, à la loyale, dans les derniers 500m de route.
Les passants nous regardent foncer vers le stade de La Redoute un peu étonnés. Sont vraiment fous ces raiders !
On rentre sur le stade à 15 à l’heure ! Gino me met 10″ … sur 147km !

Oui, mais contrat rempli : il est 11h57’ !!!

35h 56′ 31″ / 195ème / 12ème V2

On est morts… de rire ! Les hôtesses attendent que l’on ait fini de nous congratuler pour nous remettre notre belle médaille.
Je pars m’écrouler sur la pelouse. Bruno arrive 10’ après, épuisé. Bravo Bruno !

Et si on se tapait une bonne Dodo ?!

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octobre 25th, 2008 by admin

Stade de la Redoute 21h40 : Arrivée triomphale de Pascal Parny

Pascal Parny à la Redoute

Pascal Parny à la Redoute - Copyright Clicanoo.com

Pascal PARNY (vainqueur) : Interviewé par Lukas Garcia du Journal local (JIR)

« Avec ce succès magistral, les Réunionnais remettent clairement les pendules à l’heure sur le Grand Raid… »

C’est peut-être chauvin de dire ça, mais je voulais effectivement qu’un créole gagne cette année. Moi ou un autre, peu importe. J’aurais été content. On a réussi à faire une belle course d’équipe tout en prenant des risques. Ces dernières années, les Réunionnais ont beaucoup souffert face aux Métropolitains… Nous, on leur laisse l’Ultra-Trail du Mont-Blanc ! C’est leur tour de nous laisser le Grand Raid ! »

Nicolas DARMAILLACQ (4ème ex-aequo) : « Dès le départ, à 0h, on est dans le bain !! 17km/h sur les 2 premiers km pour aborder la piste forestière du volcan !! La pression est palpable, tout le monde veut se placer pour aborder le goulet du volcan bien placé (1500 de D+ sans pouvoir doubler ou presque !).
Les sensations sont excellentes : je suis aux côtés de Julien CHORIER et Guillaume LENORMAND … presque tout étonné ! Je pointe finalement très bien placé dès le volcan, en 10ème place.

La suite a été pour moi d’une étonnante régularité ! Malgré 2 petits passages a vide (Kerveguen km55) et le haut du Taïbit (km75) que j’arrive a corriger avant qu’il ne soit trop tard , j’ai réussi une course très régulière.
Vous l’avez bien compris celà ne s’est pas fait sans l’aide d’Antoine GUILLON, avec qui on a fait 12h de course ensemble ! du km80 à l’arrivée …nous étions assez complémentaires, on s’est partagé la tâche : il faisait les descentes (car une douleur le freinait) et je faisais les (ou quelques) montées. Et c’est pas parce que j’ai toujours pointé derrière lui qu’il m’a traîné comme un boulet … lol
On a maintenu un rythme, en pensant toujours a se ravitailler, sans jamais forcer l’allure … et finalement on a jamais connu de défaillance ! (les 15′ perdues entre Aurère et 2 Bras – km110 a 120- sont pour nous un mystère … ? … lol ) donc petit a petit on s’est intéressé aux pointages, pour rentrer dans le top 5 (significatif de podium pour dimanche !) … et les 6 dernières heures on été une terrible bagarre, pour rattraper Oulédi notamment et nous placer 4ème et contenir quelques retours de l’arrière également. Pour la troisième place, ce n’est qu’en arrivant à Colorado (à 5km de l’arrivée) qu’on le voit partir du ravito lorsqu’on y arrive ! Jamais on pensait qu’il était si proche … et lorsqu’on lui emboîte le pas pour descendre (5km – D-700 très technique) … voilà qu’il part tout droit sous la rubalise alors que le chemin fait des lacets a droite … les  »chemins marrons » qu’ils appellent !! … dommage car après réflexion, c’était jouable, mais pas dans la dernière descente où je pense qu’il impossible de battre un Réunnionais pour un accessit au podium ! … j’ai peut être fait perdre a notre duo 2-3′ sur la partie roulante précédente, où je manque de vitesse et de mental surtout !… sans cailloux je me lasse vite .. lol … et ceci explique peut être aussi pourquoi je n’ai pas eu de lassitude le reste du temps !! Vraiment extrême ce parcours !
Par contre on finit bien main dans la main avec Antoine, donc j’espère bien être classé 4ème ex-aequo ! l’écart de 10 ou 20s s’explique juste par un différé de pointage électronique … et comme sur les autres pointages … il est passé devant (honneur aux aînés !).
Source : blog de Nicolas : http://nikoverdosedetrail.blog4ever.com/blog/index-114198.html


Les classements de la Diagonale des Fous 2008

Galerie Photos (Remise des dossards, Semi-Raid et Grand Raid 2008) et éditions précédentes

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octobre 25th, 2008 by admin

Chez les féminines, victoire de Marcelle PUY en 26h20, victoire longtemps et âprement disputée par Karine HERRY : à Dos d’Ane, soutenu par une foule impressionnante de fans, elle pointe à 21h50 à la … 13ème place du scratch, 47 mn devant Karine HERRY (16ème) qui abandonne en se plaignant d’erreurs répétées de balisage.

La « chouchou » des Réunionnais remporte ainsi sa 4ème couronne !

Jasmine RIVIERE termine à la 2ème place (en 31h17 soit à près de 5h) et Nathalie OLASAGASTI monte sur la 3ème place du podium (32h26)

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octobre 25th, 2008 by admin

Stade de la Redoute 21h40 : Arrivée triomphale de Pascal Parny

Le pompier de la Plaine des Palmistes vient de gagner pour la 2ème fois la Diagonale des Fous de la Réunion en franchissant la ligne d’arrivée à 21h40mn : déjà vainqueur en 2001 (voir la page relatant cet exploit), il devance cette année Didier MUSSARD (22h23m) puis Richard TECHER (23h30) qui complète le podium Réunionnais !

Le duo métropolitain formé par Antoine GUILLON (2ème en 2007) et Nicolas DARMAILLACQ (1ère participation) finit très fort et termine, main dans la main, au pied du podium, à quelques hectomètres (5mn) de Richard Techer.

Wilfrid OULEDI voulait abandonner à la Plaine d’Affouches alors qu’il était encore 6ème … mais encouragé par tous ses supporters, il repart !

Chez les féminines, Marcelle PUY s’envole vers la victoire âprement disputée par Karine HERRY : à Dos d’Ane, soutenu par une foule impressionnante de fans, elle pointe à 21h50 à la … 13ème place du scratch, 47 mn devant Karine HERRY (16ème) qui abandonne en se plaignant d’erreurs répétées de balisage.

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octobre 25th, 2008 by admin

La 16e édition du Grand Raid de La Réunion a vu la victoire du pompier local Pascal Parny, déjà vainqueur en 2001.

Le Réunionnais a franchi hier soir la ligne d’arrivée peu avant 22 heures, au son des sirènes des camions de ses collègues pompiers, fiers de leur collègue. Celui qui se définit comme « un simple randonneur » l’a emporté devant le prometteur Didier Mussard, dont c’était la première expérience sur le Grand Raid.

Après avoir effectué 80% des 147km de course main dans la main, Mussard, plus usé, a laissé partir Parny vers la victoire. Le podium est complété par le local Techer Richard, tandis qu’Antoine Guillon, premier « Métro », termine à la 4e place, une trentaine de secondes devant l’autre Zoreille Nicolas Darmaillacq.

Ce matin vers 6h30, Laurent Jalabert était toujours en course, pointé aux environs de la 600e place.
Côté féminin, Marcelle Puy remporte un nouveau succès (4ème) sur ses terres. Karine Herry, revenue un temps à moins de 10 minutes du leader, a dû abandonner sur la fin de parcours.
Jasmine Rivière est venue tôt ce matin grimper sur la seconde marche.

Reportage complet dans Endurance Mag de Janvier-Février

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octobre 24th, 2008 by admin

Stade de la Redoute 21h40 : Arrivée triomphale de Pascal Parny

Le pompier de la Plaine des Palmistes vient de gagner pour la 2ème fois la Diagonale des Fous de la Réunion en franchissant la ligne d’arrivée à 21h40mn (heure Réunion) : déjà vainqueur en 2001 (voir la page relatant cet exploit), il devance cette année Didier MUSSARD (22h23m) puis Richard TECHER qui s’est fait rattraper par le duo métropolitain formé par Antoine GUILLON et Nicolas DARMAILLACQ qui accusait plus d’1h40 de retard au dernier pointage et qui finit très fort !

Wilfrid OULEDI voulait abandonner à la Plaine d’Affouches alors qu’il était encore 6ème …

Chez les féminines, Marcelle PUY s’envole vers la victoire âprement disputée par Karine HERRY : à Dos d’Ane, soutenu par une foule impressionnante de fans, elle pointe à 21h50 à la … 13ème place du scratch, 47 mn devant Karine HERRY (16ème) !

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octobre 24th, 2008 by admin

Pointage de la Plaine des Sables : km 30

Nicolas MERMOUD (2468) maintient son avance et arrive à 3h 39mn sur le premier gros poste de ravitaillement, à la route forestière de la Plane des Sables.

Un trio de coureurs locaux (Pascal PARNY, Richeville ESPARON, Didier MUSSARD) suit à 6mn puis un autre trio à 15mn (ESPARON, OULEDI, LIBELLE) alors que le 1er extérieur, Julien CHORIER précède Christophe JAQUEROD

Chez les féminines, Marcelle PUY commence son récital et pointe 35ème à 4h 20 et compte déjà 24mn d’avance sur Karine HERRY (4h 24) mais Jasmine RIVIERE (2153) s’intercale à la 2ème place à 4h 38

1     2468 MERMOUD NICOLAS 03:39
2     2359 PARNY PASCAL 03:45
3     1768 MUSSARD DIDIER 03:45
4     2421 ESPARON RICHEVILLE 03:45
5     1935 OULEDI WILFRID 03:54
6     2150 LIBELLE YVON 03:54
7     2151 BAGOUPATY JULIAN 03:54
8     2454 CHORIER JULIEN 03:55
9     2452 JAQUEROD CHRISTOPHE 03:59
10    442  DARMAILLACQ NICOLAS 03:59

Premier pointage au pied du volcan : : Nicolas MERMOUD (2468) pointe en tête et attaque la première difficulté, les pentes qui montent à Foc Foc puis à la Plaine des Sables. Le peloton des principaux favoris suit à quelques encablures (les locaux Pascal PARNY, Richeville ESPARON, MUSSARD, OULEDI, … et les extérieurs CHORIER, JAQUEROD, DARMAILLACQ, BLANC, LE NORMAND, GUILLON, …

Heure H, c’est parti ! Météo au beau fixe !

Les 2300 raideurs sont lâchés !


à H – 2, le stade du Cap Méchant commence à se remplir … Les abords de l’aire de départ sont noirs de monde (et les routes bien encombrées). L’heure est aux contrôles des sacs (matériel obligatoire, …) et au premier pointage avant d’entrer dans le « sas » du départ

Les organisateurs ont fait élargir le « portail » du départ ce qui devrait éviter les dangereuses bousculades des ‘sprinters’ lâchés à Minuit !

Les organisateurs ont confirmé qu’il n’y aurait pas de changement de parcours de dernière minute : la tempête tropicale ASMA s’est éloignée de la Réunion et n’a pas provoqué de crue de rivières ou ravines.

Cependant la météo n’a pas été très clémente dans les Hauts toute cette journée et la montée du Volcan devrait être épique à certains endroits, sans parler du passage à Mare à Boue, qui portera bien son nom cette année !

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octobre 23rd, 2008 by Mike

Stade de la Redoute 21h40 : Arrivée triomphale de Pascal Parny

Pascal Parny à la Redoute

Pascal Parny à la Redoute - Copyright Clicanoo.com

Le pompier de la Plaine des Palmistes vient de gagner pour la 2ème fois la Diagonale des Fous de la Réunion en franchissant la ligne d’arrivée à 21h 40mn : déjà vainqueur en 2001 (voir la page relatant cet exploit), il devance cette année Didier MUSSARD (22h23m) puis Richard TECHER (23h30) qui complète le podium Réunionnais !

Le duo métropolitain formé par Antoine GUILLON (2ème en 2007) et Nicolas DARMAILLACQ (1ère participation – 10ème à l’UTMB 2007) finit très fort et termine, main dans la main, au pied du podium, à quelques hectomètres (5mn) de Richard TECHER.

Bernard PAUVREZE, très régulier depuis le départ (15ème à Marla et 10ème à Aurère), finit à la 6ème place et 1er Vétéran 1.

Wilfrid OULEDI voulait abandonner au kiosque de la Plaine d’Affouches alors qu’il était encore 6ème … mais encouragé par tous ses supporters, il repart et termine à la 7ème place !

Chez les féminines, Marcelle PUY s’envole vers la victoire âprement disputée par Karine HERRY : à Dos d’Ane, soutenu par une foule impressionnante de fans, elle pointe à 21h50 à la … 13ème place du scratch, 47 mn devant Karine HERRY (16ème) qui abandonne en se plaignant d’erreurs répétées de balisage.


Pointage de Mare à Boue : km 50 (au tiers du parcours)
Dans la descente du Piton Textor au Chalet des Pâtres et les prairies de la Plaine des Cafres, le « randonneur » Pascal PARNY et Richeville ESPARON ont rattrapé Nicolas MERMOUD (2468) et pointent en tête à 5h 35

Grand moment de radio avec R.E.R (Radio Est Réunion) avec les interviews des coureurs (le journaliste sur la moto) sur la route bétonnée et bitumée entre le Chalet des Pâtres et Mare à Boue ! Nicolas Mermoud gère un petit « coup de sommeil dans la descente « , se renseigne sur la position de Julien Chorier et passe un petit « coucou » à tous ses amis qui le suivent (en direct sur RER) alors que les locaux préviennent leur assistance de leur arrivée imminente (le chemin lé encore long) et Wilfrid OULEDI rend hommage à la « radio marron » (quand lé marron, lé bon !).

Christophe JAQUEROD souffre du tendon d’Achille (depuis l’UTMB) et confie qu’il va certainement abandonner à Mare à Boue.


Pointage de la Plaine des Sables : km 30
Nicolas MERMOUD (2468) maintient son avance et arrive à 3h 39mn sur le premier gros poste de ravitaillement, à la route forestière de la Plane des Sables.
Un trio de coureurs locaux (Pascal PARNY, Richeville ESPARON, MUSSARD) suit à 6mn puis un autre trio à 15mn (ESPARON, OULEDI, LIBELLE) alors que le 1er extérieur, Julien CHORIER précède Christophe JAQUEROD

Chez les féminines, Marcelle PUY commence son récital et pointe 35ème à 4h 20 et compte déjà 24mn d’avance sur Karine HERRY (4h 24) mais Jasmine RIVIERE (2153) s’intercale à la 2ème place à 4h 38

1     2468 MERMOUD NICOLAS 03:39
2     2359 PARNY PASCAL 03:45
3     1768 MUSSARD DIDIER 03:45
4     2421 ESPARON RICHEVILLE 03:45
5     1935 OULEDI WILFRID 03:54
6     2150 LIBELLE YVON 03:54
7     2151 BAGOUPATY JULIAN 03:54
8     2454 CHORIER JULIEN 03:55
9     2452 JAQUEROD CHRISTOPHE 03:59
10    442 DARMAILLACQ NICOLAS 03:59


Premier pointage au pied du volcan : : Nicolas MERMOUD (2468) pointe en tête et attaque la première difficulté, les pentes qui montent à Foc Foc puis à la Plaine des Sables. Le peloton des principaux favoris suit à quelques encablures (les locaux Pascal PARNY, Richeville ESPARON, MUSSARD, OULEDI, … et les extérieurs CHORIER, JAQUEROD, DARMAILLACQ, BLANC, LE NORMAND, GUILLON, …

Heure H, c’est parti ! Météo au beau fixe !
Les 2300 raideurs sont lâchés !


à H – 2, le stade du Cap Méchant commence à se remplir … Les abords de l’aire de départ sont noirs de monde (et les routes bien encombrées). L’heure est aux contrôles des sacs (matériel obligatoire, …) et au premier pointage avant d’entrer dans le « sas » du départ

Les organisateurs ont fait élargir le « portail » du départ ce qui devrait éviter les dangereuses bousculades des ‘sprinters’ lâchés à Minuit !

Les organisateurs ont confirmé qu’il n’y aurait pas de changement de parcours de dernière minute : la tempête tropicale ASMA s’est éloignée de la Réunion et n’a pas provoqué de crue de rivières ou ravines.

Cependant la météo n’a pas été très clémente dans les Hauts toute cette journée et la montée du Volcan devrait être épique à certains endroits, sans parler du passage à Mare à Boue, qui portera bien son nom cette année !

Quelques infos sur les favoris du Grand Raid 2008 :

Chez les féminines, nouveau duel très attendu entre Marcelle PUY, (dossard 2373) vainqueur en 2007 et Karine HERRY (dossard 2449) après sa belle victoire de 2006 et qui avait du abandonner en 2007 à Cilaos

Christine BENARD (Réunion – SEF – dossard 2426) : victoire au Raid de l’Arc en Ciel 2006; après sa victoire au Semi-raid 2004, elle s’est lancée avec bonheur sur la distance supérieure en 2007 en terminant 2ème ! En forme en 2008 avec une belle performance sur le CCC 2008

Les classements de la Diagonale des Fous 2008

Galerie Photos (Remise des dossards, Semi-Raid et bientôt Grand Raid 2008) et éditions précédentes

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octobre 22nd, 2008 by admin

Alors que pour l’immense majorité des 2300 raideurs, le but essentiel est de terminer et de franchir la ligne d’arrivée à la Redoute avec la médaille de finisher au cou, on peut jouer au petit jeu des pronostics en listant les (nombreux) favoris :

Les coureurs locaux :

Wilfrid OULEDI (Réunion – SEH – dossard 1935) : second en 2005 puis 3ème en 2006, il avait du abandonner à Roche Plate en 2007, alors qu’il était dans le peloton de tête – retour à la compétition avec une victoire à la CiMaSa fin Août 2008

Richeville ESPARON (Réunion – V1H – dossard 2421) :

Didier MUSSARD (Réunion – V1H – dossard 2475) :

Pascal PARNY (Réunion – SEH – dossard 2359) :

Jean-Yves ZITTE (Réunion – SEH – dossard 2361) :

Thierry TECHER (Réunion – V1H – dossard 2391)

les coureurs extérieurs :

Julien CHORIER (France – SEH – dossard 2454) : l’homme en forme du moment et le meilleur français sur les Ultra Trails après sa 3ème place sur l’UTMB 2008.

Modestino PREZIOSI (Italie – V1H – dossard 2458) : spécialiste des Marathons et Raids Extrêmes

Antoine GUILLON (France – SEH – dossard 2450) :

sans oublier l’invité médiatique :

– Laurent JALABERT (France – V1H – dossard 2428) qui ne vient pas pour faire une performance : « Cela fait longtemps que je connais la course de réputation. Un ami triathlète y a participé il y a deux ou trois ans. Je l’ai vu revenir déchiqueté de partout ! Il m’a raconté plein de choses sur la course. J’ai vite compris qu’il s’agissait d’une aventure surhumaine mais je me suis vite dit qu’il serait sympa de relever le défi. »

Chez les féminines, tous les espoirs reposent sur les épaules de la Reine Marcelle !

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