Intérieur Sport sur Canal + : « Seul au monde » par Fabien Duflos consacré à Kilian JORNET
Le magazine de Canal + «Intérieur Sport» a réalisé un superbe portrait de Kilian Jornet Burgada, à loccasion de la sortie de son livre «Courir ou mourir» et de ses exploits 2011, du Mont Olympe à l’UTMB en passant par la Pierra Menta et à travers le regard de ses proches.
Extrait : à propos de l’UTMB 2011 : Sébastien CHAIGNEAU parle de lexploit de Kilian Jornet « Dans les montées il fait des portions en courant puis il s’assoit et nous attend. » !!
Né le 27 octobre 1987 en Espagne, il a grandi avec sa famille dans le refuge de Cap del Rec dans la Cerdagne catalane à 1986 m daltitude. Véritable enfant des montagnes dans lesquelles il passe le plus clair de son temps à jouer, il gravit à lage de 3 ans son premier sommet de 3000m, le Tuc de Molières. À 5 ans, il grimpe lAneto (le point culminant des Pyrénées à 3 404m), et son premier 4000m à 6 ans, le Breithorn (dans les Alpes) !
Si Kilian Jornet est probablement doté de qualités physiques exceptionnelles, il nen demeure pas moins un sportif exigeant avec son corps. 1000h dentrainement annuel (500h à ski 500 à pied), près de 320.000m de dénivelé positif à ski et 250.000m à pied chaque année, celui qui a déjà gravit le Mont Blanc plus de 20 fois (il le gravit en short et en basket O_o) inflige à ses jambes, ses genoux, ses pieds près de 60 fois léquivalent de leverest par an !
Mais ce qui impressionne le plus cest sa gentillesse, sa disponibilité, sa simplicité, sa classe, son mental énorme
Mary Keitany craque et voit revenir ses 2 poursuivantes Ethiopiennes … 30 s d’écart à l’entrée de Central Park
Mary Keitany (Kenya) est partie sur les bases du record du monde mais faiblit …
Passage de la grandissime favorite Kenyane Mary Keitany en 1h 07 au semi !
Hommes : victoire et record pour le Kenyen Geoffrey MUTAI en 2h 05’05
Au passage, il rafle la prime de 130.000 dollars !
D’après les commentateurs d’Euro Sports, il est le plus grand marathonien actuel car son chrono de 2h05 vaut largement celui réalisé à Boston sur un parcours ultra-rapide et avec l’aide de 8 lièvres …
KM 40 Geoffrey MUTAI s’envole vers une victoire et un record pulvérisé (moins de 2h 06 à New York !)
Km 35 Attaque franche de Mutai (Ken) qui lâche ses poursuivants :
Chez les hommes, groupe de 8 toujours en tête sur des bases de 2h 06mn (record actuel 2h 07′ 43 en 2001) !
Victoire de l’Ecossais Andy SYMONDS (Team Solomon Grande Bretagne) à près de 11 km/h devant Th. Breuil et Th. Lorblanchet qui finissent main dans la main !
[toc class= »toc-right »]
Sur le blog de Kilian Jornet, le récit de la course la plus magique qu’il ait jamais couru, la Diagonale des Fous de la Réunion en Octobre 2010
Saison de Folie
Quelle meilleure forme de clôturer la saison qu’avec une course de fous. Le Grand Raid de la Réunion était la dernière course d’une saison dont je garde pas le coté performance mais une saison pleine de rencontres et de découvertes de paysages très différents. Et en fin octobre une course qui semble être le résumée de cet été 2010.
J’ai découvert un pays
, qui est une explosion de la nature, des volcans en éruption, des grandes cascades, des forêts tropicales avec plantes inimaginables, de la haute montagne, des plages paradisiaques…et tout cela en peu plus de 160km de long! Mais ce qui m’a le plus impressionné sur cette ile, c’est l’ambiance et l’esprit trail qu’on y respire. Vrai, c’est un paradis pour le Trail running, mais tous les habitants ils sont des enthousiastes coureurs ou spectateurs de al course et ces qui ne peuvent pas courir, sont même là, pour nous encourager et nous transmettre avec tout son coeur les forces pour franchir la ligne d’arrivée à la Redoute.
La course est démarrée à 22h sous un ciel étoilé, avec une très bonne ambiance, de la musique, des sourires entre les nerfs…le rythme était tranquille au départ et la montée au Cratère du volcan se fait doucement, avec les yeux bien ouverts sur notre droite ou le Piton de la Fournaise nous offrait un spectacle unique, avec le volcan en éruption et les culées de neige qui descendaient sur ses pentes, en illuminant l’obscur ciel de la nuit.
La course se poursuit commode et avec Pascal Blanc on part ensemble dans les intenses forêts tropicaux et la longue montée de la Crête des Anglais, pour arriver au Refuge du Piton des Neiges, le point culminant de l’épreuve. C’est là, avec 85km aux jambes, mais pas beaucoup de fatigue que je décide prendre mon rythme, en partant sur la descente a Cilaos, ou « commence » la course. Après une planification de coure très différente aux ultras précédents (utmb, western, tahoe, gr20) ou je partais sans beaucoup d’eau ni prenait des sels… donc j’ai décidé de beaucoup boire et bien manger des sels, hors de l’apport calorique. Et il parait que ça marche bien, donc j’ai pu profiter bien de la course et de l’ambiance.
Passage Magique dans Mafate
, patrimoine de lUNESCO et vraiment mérité, car ce sont des paysages de rêve avec des nombreux villages dont on doit y accéder qu’a pied, une longue descente jusqu’à deux bras et là la « dernière » longue montée. Dos d’Ane ou on voit la mer pour première fois et il nous semble qui tout c’est ce laisser aller jusqu’à l’arrivée mais c’est là qui commence la course dans le dur. Après Possesion, juste à 20km de l’arrivée c’est quand la fatigue commence à se sentir bien dans notre corps et trouve les points faibles ou attaquer.
Ces derniers 20km sont vraiment très durs
, avec des passages très très techniques qui ne te laissent mettre le mode « automatique » donc il faut être très attentif ou mettre les pieds lors de tout le chemin des Anglais. Puis une looooongue montée pour arriver au Colorado, ou en sachant l’avantage dont je disposais, je peux permettre de ralentir et profiter de l’ambiance et des spectateurs jusqu’à la dernière descente. Là, que du plaisir, 800m de rochers, racines, de sentier technique, des sauts avec les yeux fixés sur les lumières qui nous attendent tout en bas, à St Denis, au Stade de la Redoute. Les derniers mètres, en marchant entre le public qui donne tout son cur aux coureurs sont simplement magiques, je vais pas essayer de décrire ce qui se passait dans ma tête ces secondes en marchant, c’est impossible, autant d’émotions, qui contenues pendant tous les moments vécus les 24h précédentes, exploitent dans ces derniers pas.
Une saison clôturée, avec le course la plus magique dont j’ai jamais couru, une saison pleine de rencontres, de voyages, des belles aventures mais aussi des belles courses et belles performances. Donc pas meilleure forme de garder les baskets jusqu’à mai que dans l’ile paradisiaque du trail!
maintenant, les baskets, bien gardés au placard, c’est le temps de les changer pour les skis, et en rentrant en métropole, rien mieux nous attendant que la neige sur les sommets! »
Victoire de l’Ecossais Andy SYMONDS (Team Solomon Grande Bretagne) à près de 11 km/h devant Th. Breuil et Th. Lorblanchet qui finissent main dans la main !
Arrivée 76Km
1 SYMONDS Andy 06:33:58
2 LORBLANCHET Thomas et BREUIL Thierry à 1′ 12″
4 ANTOLINOS Fabien à 14′ 33
5 REYT Martin à 18′ 16
6 D’HAENE François à 22’41
7 POMMERET Ludovic à 31′ 43
8 MARTIN Nicolas à 33′ 14
9 GAULT Emmanuel 07:11:27
10 PASQUIO David 07:12:03
Chez les féminines,
1 GOBERT Maud 07:38:32
2 MAUCLAIR Nathalie 07:59:55
3 FAVRE Corinne 08:07:18
Podium des Templiers 2011
Passage à La Ferme Le Cade 65 km
1. SYMONDS Andy 05:43:20
2. LORBLANCHET Thomas 05:47:40
3. BREUIL Thierry 05:47:41
4. ANTOLINOS Fabien 05:56:16
5. REYT Martin 05:56:52
1 GOBERT Maud à 12:56:29
2 Passage à Pierrefiche 50,6Km
1 SYMONDS Andy 10:35:53
2 LORBLANCHET Thomas et BREUIL Thierry à 15s
4 REYT Martin à 06:17
5 ANTOLINOS Fabien à 10:53
Passage à St Andre de Vezines
1 LORBLANCHET Thomas et BREUIL Thierry
Passage à Peyreleau 26Km
1 LORBLANCHET Thomas, BREUIL Thierry, REYT Martin et COURT Sylvain ensemble à 08:15:56
5 CHARTOIRE Fabien et ASSAILLY Christophe à 30 s
7 CLAVERY Erik à 39s
8 LE NORMAND Guillaume à 47s
9 SYMONDS Andy à 52 s
10 GAULT Emmanuel et POMMERET Ludovic à 57s
…
20 FONTAINE Raymond à 1mn 30
Femmes
1 Maud Gobert 2 h 09
Edition 2011 : Les prétendants à la couronne de lauriers
Dans la liste des inscrits, voici les premiers noms qui se détachent et que l’on devrait retrouver aux avants postes de la course pour la conquête de la victoire :
ENDURANCE ULTRA TRAIL (Vendredi 21 Octobre 2011)
. Thomas SAINTGIRONS après ses victoires en 2009 et 2010
. Xavier THEVENARD
.
.
Du côté des femmes
.
.
LES TEMPLIERS
. Thomas LORBLANCHET, double vainqueur des Templiers
. Thierry BREUIL, champion de France 2008
. Erik CLAVERY auréolé de son titre mondial 2011
. le Réunionnais Raymond FONTAINE qui vient se frotter pour la 1ère fois aux meilleurs trailers
. Manu GAULT récent vainqueur de la CCC
. Martin REYT :
. David PASQUIO
. Ludovic POMMERET :
. Guillaule LENORMAND :
. Fabien ANTOLINOS :
. François DHAENE :
. Romuald DEPAEPE :
Du côté des femmes
. Maud GOBERT :
. Corinne FAVRE : vainqueur de la 1ère édition en …1995; sera encouragée par sa coéquipière du Team Lafuma, Karine HERRY qui rentre de la Réunion avec le trophée de la Diagonale des Fous 2011 !
. Sandra MARTIN :
. Laurence KLEIN : Seconde des Templiers en 2009, 5e en 2010
Aurélia TRUEL
Marathon des Causses
. Franck BUSSIERE récent vainqueur de la TDS
. Céline LAFAYE auréolée de son titre national
La Grande Course des Templiers : plateau royal, avec tous les meilleurs trailers français à l’exception de Julien RANCON Victoire de Andy SYMONDS devant Th. Breuil et Th. Lorblanchet : Lulien RANCON est donc champion de France 2011
Dimanche 23 Octobre 2011 : extrait du site Vo2.fr
« La petite histoire de Gilles Bertrand, la musique dEra et les fumigènes rouges Un triptyque que tout le monde connait dans le milieu de la course nature. Ce matin, ils et elles étaient 2700 à prendre le départ de la Grande Course des Templiers. Une épreuve mythique qui légende le trail. »
Endurance Ultra Trail des Templiers : départ des 700 coureurs ce vendredi matin à 4h pour l’ouverture du Festival des Templiers.
Source http://www.matsport.fr : victoire du jeune Xavier THEVENARD (23 ans) en 10h 58′ 44 devant Sylvain COUCHAUD à près de 1/2h et Thomas SAINT GIRONS à plus de 3/4h.
Trail du Viaduc : les Sylvain à l’honneur !
La Templière et le Kinder Trail :
Marathon des Causses :
Kilomètre vertical de Fully : Record du monde du KM vertical battu par Reichegger Manfred en 30’46; il bat de 10s le record du Suisse Emmanuel VAUDAN établi en 2010 sur ce même parcours
crache sa horde de fous dans un vacarme assourdissant. Enfin libres, les 2400 adeptes du Grand Raid composent ce long faisceau lumineux qui serpente sur les pentes du Piton de la Fournaise.
Les plus virulents ont maintenant expulsé leur trop plein dénergie et reprennent un rythme de croisière.
Sur la piste qui nous mène au « Sentier Volcan », nous courons de front avec Julien Chorier en relançant chacun notre tour, presque par jeu. Au premier pointage, mon bracelet électronique ne fonctionne pas, Julien prend le large Ce magnifique sentier, qui ne cesse de raconter les innombrables fois où le magma sest solidifié, est superbe et les 2300m de dénivelé sont avalés avec appétit. Maintenant Freddy Thevenin ma rejoint et nous revenons sur Julien. Lannée dernière, dans un épais brouillard à cet endroit, je métais calé dans la foulée de Freddy qui connait bien les difficultés de ce sentier.
Je relance et mes Speedtrail me poussent à imposer mon rythme, après tout, pourquoi pas ?!
Freddy ne suit pas et avec Julien nous passons Foc-Foc, le volcan avec 30 davance sur les prévisions, La Plaine des Sables puis loratoire Ste-Thérèse pour débouler au Piton Textor où je me restaure, change de Tee-shirt et range coupe-vent et bonnet.
La descente de Mare à boue est très glissante et je reste très prudent. Freddy me passe comme une balle. Je me recentre sur mes sensations et cours seul, détendu laissant ferrailler mes deux compagnons déchappée.
La descente sur Bébour
est extraordinairement périlleuse et exige un engagement et une vigilance à chaque instant. Ici la végétation luxuriante tient le sol abrupt dans ses racines. Pas de risques.
La forêt de Bélouvre déroule son tapis de boue et scotche nos semelles avalant notre énergie sans modération: glissades, roulé boulé, coup de tête dans les branches de cette jungle, dans la boue jusquaux genoux, soyez les bienvenus dans Salazie!
Les rayons de soleil percent par alternance la végétation laissant une féérique place aux chants des oiseaux, puis disparaissent au profit de sombres ravines dans lesquelles sempilent méthodiquement les étages de feuillus. Enfin sorti de ce bourbier, je rejoins la tête de course et en trio harmonieux nous dévalons vers Hellbourg.
Tandis que je me ravitaille et répond aux questions des journalistes locaux, Julien et Freddy reprennent de lavance. Cap Anglais se dresse devant nous baigné dans la lumière dun ciel dun bleu arrogant. La longue ascension passe dans des nuages, ce qui nous préserve du bruit des hélicos et nous laisse le plaisir dentendre la forêt séveiller. La boue ma fatiguée et je relâche le rythme laissant filer mes camarades sur Cilaos. Je titube et manque de lucidité, même pas mal, je vais ralentir en attendant que cela revienne.
Le cirque de Cilaos
offre sa beauté magique et les jambes reviennent. Laccueil puissant au sortir de la descente du bloc dynamise mon capital énergie et à Cilaos Ombeline me tend ses fameuses boulettes de riz et barres énergétiques maison.
[adsense]
Je profite de la cascade de Bras Rouge pour me plonger dans leau et me laver habillé, le soleil est au zénith et les pentes du Taîbit sont une fournaise. Au départ du sentier, je reprends mes vivres pour Mafate et reprends quelques boulettes de riz. Ombeline est concentrée et me livre une assistance parfaite, quelle équipe !
Le Taîbit ne my prendra pas cette fois
, je sais quil se joue de son profil pour me laisser espérer le sommet en dinnombrables fausses sorties cachant de nouveaux pitons à gravir, « ti pas ti pas lé bon » !
Mafate expose sa splendeur sauvage dont les sentiers aménagés par la main de lHomme respectent chaque caprice de la roche et de son érosion. Dans Mafate, lHomme sest adapté à la nature, humblement, le résultat est édifiant. Les sentiers sont des livres ouverts où la progression nest aisée que si lon prend le bon tempo. Une danse peut être.
Le ciel voilé nous épargne de la chaleur et jenchaîne les saveurs du cirque en musique, émerveillé par tant de pureté. Marla, Trois Roches, le sentier est si varié que jen oublie la difficulté, je suis heureux. Heureux de voir le sourire dAnne-Marie qui maccueille à Roche Plate pour me relancer vers les Orangers où des groupes, des familles dispersées dans les falaises encouragent sans retenue. MERCI.
Il est temps de traverser et retraverser la Rivière des Galets
en bondissant entre les boules de pierres polies. Toujours seul avec la nature et la musique, jentame avec sérénité le mur de Dos dAne, cette falaise abrupte qui culmine 1000m plus haut, cette paroi de gorge résume la toute puissance de leau et du temps, à mi hauteur on y passe au raz, 600 m plus bas la Rivière des Galets serpente. Je reprends Freddy qui lutte contre les crampes et lui donne un tube de Sporténine.
Jobserve la tenue des gens qui descendent pour encourager et estime la sortie de la montée en fonction de leur équipement et cela fonctionne assez bien, surtout à lapparition des sacs à mains et des chaussures cirées !!
La descente sur le ravito est très technique et je narrive pas à y trouver un rythme, je perds du temps et Freddy revient sur moi. Je suis nauséeux.
On est de retour aux affaires
et maintenant que jai bien profité de la majesté des trois cirques il va falloir faire le métier. Les chemins sont maintenant entrecoupés de portions goudronnées où les journalistes à motos viennent régulièrement faire des points sur les écarts et les états des rescapés.
Le chemin de la Cala (ndlr : plutôt Kalla) qui nous amène à la Possession ne me réussit guère, je malimente plus encore. Nous revenons à la civilisation, les cris des enfants remplacent les chants des oiseaux. Les cailloux sont érigés en maison, les gens dansent et nous fêtent avec ferveur. La nuit fait sont come back .
Lusant Chemin des Anglais
est constitué de gros galets ronds inégaux sur lesquels il est souvent impossible de faire deux pas de la même longueur. A ce petit jeu je reprends 9 minutes en 6 kilomètres à Freddy et pense à la deuxième place.
Derrière la chasse sorganise : Mussard à 19, Guillon et Trivel à 22, Lanne à 27, il ne faut pas trainer. Les places dhonneur sont en jeu et mes poursuivants ne sont pas des manches.
Cest alors que je me jure de ne pas me retourner et de tout donner, jaccélère, les jambes répondent, ne pas marcher, courir détendu, donner de lamplitude malgré les douleurs, fréquence, fréquence!!!
Jenchaîne les montées en courant et arrive à « la Fenêtre », contrôle et poinçon, encore 15 minutes et je file sur Colorado. Jaccélère encore et monte le son de la musique. Jai 160 bornes dans les pattes et je descends sans retenue, mon amplitude musculaire est intacte, ma concentration maximale.
Les lumières du stade
doivent se voir maintenant mais je minterdis de lever la tête, trop risqué. Un journaliste embusqué me tend un micro mais il a du mal à suivre, je le distance par jeu à la faveur dune portion technique.
Le stade maccueille dans un vacarme nourri, Seb Chaigneau me prend dans ses bras, une forêt de micros se tend, ça y est, cest fini. Ombeline me regarde avec un sourire qui illustre cette complicité énergisante qui me permet de boucler en 24 h 20 ce truc de fou.
Antoine et Lionel arrivent
, la victoire par équipe est acquise. Karine est passée à Dos dâne, il ne lui reste plus quà rentrer.
Un peu nostalgique de quitter ces lieux sauvages où lénergie magmatique est visible et palpable, où la végétation tient dans ses racines la verticalité des mouvements de terrain.
Saluons aussi la performance de Mafate qui a su se préserver de la technologie de lHomme sans lui en interdire laccès.
Deux ans après sa victoire sur l’édition 2009 de la Diagonale des Fous, Julien CHORIER a franchi le 1er la ligne d’arrivée à la Redoute après moins de 24h de course
Extrait article du site paris-normandie.fr :
Course de montagne. Vainqueur en 2009, Julien Chorier a repris son titre de roi de la montagne à la Réunion.
Julien Chorier a bouclé le Grand Raid de la Réunion 2011 en moins de 24 heures ! Le Savoyard inscrit son nom au palmarès de cette course de montagne pour la deuxième fois de sa carrière
Déjà vainqueur en 2009, Julien Chorier a remporté ce vendredi 14 octobre à Saint-Denis la 19e édition du Grand Raid de la Réunion en bouclant en 23h58 les 163 km et 9 600 m de dénivelé positif du parcours. Il a devancé sur la ligne darrivée le Varois Pascal Blanc (24h20) et le Réunionnais Didier Mussard (24h45).
Donné favori au départ de Cap Méchant jeudi soir, le Savoyard de Saint Thibaud de Couz (73) a assumé son statut durant toute la journée puisquil na jamais pointé plus loin que la deuxième place. Longtemps au coude à coude avec le Réunionnais de La Plaine-des-Palmistes, Freddy Thévenin, lex-cycliste a pris la mesure de son adversaire peu avant le 100e km dans la montée du Taïbit, la frontière entre les cirques de Cilaos et Mafate.
Il na ensuite fait quaccroître son avance pour la porter à presque une heure avant la dernière grosse difficulté du parcours, la montée vers Dos dAne. La nuit venue, soutenue par son épouse et sa fille (équipée de la traditionnelle cloche savoyarde), il a géré son effort jusquà larrivée, perdant finalement du temps sur le chrono de référence établi lan passé par lEspagnol Kilian Jornet, reconnu comme étant le meilleur spécialiste mondial de lultra-trail. Mais, longtemps, les temps de passage des deux hommes avaient été voisins
Cest dire limpression donnée par Julien Chorier, ingénieur en bâtiment dans la vie, qui, ravi, a été accueilli comme un héros sur le stade de la Redoute. Au micro du speaker, il a dabord salué cette course « mythique, exceptionnelle » de part son « ambiance hallucinante avec un public réunionnais qui ma soutenu toute la course sans faire de régionalisme. »
Il a ensuite parlé de « son émotion » de gagner sous les yeux de sa femme, sa fille, sa sur installée dans lîle, puis est revenu sur la course en elle-même, la portion entre Mare-à-Boue et Hell-Bourg en fin de première nuit. « Je me suis demandé ce que je faisais là tellement il y avait de boue. » Le moral est revenu ensuite dans Mafate, « mon terrain ».
Son sourire ne la plus abandonné ensuite jusquà cette arrivée triomphale, ce second succès « aussi beau que le premier. » Et le troisième ?
La presse réunionnaise rêve de le revoir lan prochain face à Kilian Jornet pour le 20e anniversaire de lépreuve. « Je ne sais pas », répond le Savoyard. On parie quil sera là
5 ans après sa victoire sur l’édition 2006 de la Diagonale des Fous, Karine HERRY a franchi la ligne d’arrivée après 31 h 43 de course
Extrait article du site paris-normandie.fr :
« Course de montagne. C’est la métropolitaine Karine Henry qui a remporté l’édition 2011 du Grand Raid de la Réunion.
Karine Henry, vainqueur du Grand Raid de la Réunion 2011 (162 km) en un peu plus de 31 heures le samedi 15 octobre
Comme Julien Chorier la veille au soir, Karine Herry a remporté pour la seconde fois de sa carrière la Diagonale des Fous ce samedi 15 octobre, au lever du soleil, sur lîle de la Réunion. La jeune femme de 43 ans, établie aux Estables (Haute-Loire), sétait imposée une première fois en 2006 sur les sentiers de ce Grand Raid de la Réunion.
Vingt-deuxième au scratch, elle a franchi la ligne darrivée après 31 h 43 de course (162 km). Les traits un peu tirés, les pieds bien abimés. « Jai des ampoules. Je ne peux plus appuyer », grimace-t-elle, heureuse néanmoins. Elle raconte ensuite quelle a géré son effort sans se préoccuper des autres « parties trop vite » mais plutôt de « mes problèmes gastriques qui mont empêché de malimenter pendant plusieurs heures. »
Malgré tout, elle est allée au bout, appréciant « lambiance autour de la course, cette île qui vibre » pour son Grand Raid. On pourrait donc la revoir au départ de la 20e édition lan prochain. »
Ils s’appellent Fabrice, Jean-Jacques, Johnny, Laurent, Jean-Claude, Thierry, Vincent, Frédéric ou encore Jean-Pierre. Tous sont arrivés à la limite de la fermeture du dernier pointage au Colorado, à 5 km de la ligne d’arrivée, mais tous sont allés au bout, tous dans les toutes dernières places du classement général. Bien sûr l’un d’entre eux, Jean-Pierre, bloqué du dos depuis la Possession, mais qui a récupéré des forces grâce aux bénévoles, a eu un peu plus de gloire que les autres. Tous pourtant sont des héros du Grand Raid 2011. 1228 raideurs ont terminé cette diagonale des fous, pour 2321 sur la ligne de départ.