Category: Trails, Raids, Courses nature

novembre 27th, 2008 by admin

Jeudi 27 Novembre : Trail de 30 km entre la Plaine des Sables et Grand Galet

Sur le terrain de jeu favori des Réunionnaises, large victoire de l’équipe 73 (Ile de la Réunion Tourisme : CELESTE Nadine, HOARAU Clarisse et HOAREAU Myrielle) en moins de 2h et qui prennent également la tête du classement général !

Classement Général après 4 journées

1 n° 59 – ILE DE LA REUNION TOURISME 4h 41’57

2 n° 73 – TEAM BOURGOGNE à 10’50

3 n° 73 – Les Neska Tunti à 38’44

4 n° 73 – USHUAIA ZOLIES M’ANZELLES à 40mn


Mardi 25 Novembre : VTT 30 kms dans la forêt Domaniale de L’Etang Salé.

Le grand coup de chaud

Au briefing de la veille, Gilles, le directeur de course, avait promis « l’enfer » pour l’épreuve de VTT. Il a tenu parole !

Ce n’est pourtant pas du parcours, tracé dans la forêt domaniale d’Etang Salé, ni les importantes parties en sable volcanique obligeant la majorité à mettre pied-à-terre pour ne pas rester ventousé au milieu de la piste, qui resteront gravés dans les souvenirs des concurrentes. Mais avant tout de la chaleur accablante sous laquelle l’épreuve s’est déroulée. Il faut reconnaître qu’à ce niveau, les organisateurs étaient largement en dessous de la vérité. L’heure de départ, fixée à 7h45, aurait pu faire croire que les trente kilomètres ressembleraient plus à une promenade de santé en bord de mer, qu’à une séance d’entrainement pour commando des forces spéciales ..

Classement Général après 2 journées

1 02:50:36 n° 73 – TEAM BOURGOGNE

2 03:02:00 n° 59 – ILE DE LA REUNION TOURISME

3 03:06:11 n° 47 – FORD KA GIRLS

4 03:15:55 n° 22 – LES E.T. D’EUROPA

5 03:16:29 n° 38 – VILLE DE COLOMBES

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novembre 27th, 2008 by admin

Ile de la Réunion, Jeudi 27 Novembre : Trail de 25 km entre la Plaine des Sables et Grand Galet

Sur le terrain de jeu favori des Réunionnaises, large victoire de l’équipe 73 (Ile de la Réunion Tourisme : CELESTE Nadine, HOARAU Clarisse et HOAREAU Myrielle) en moins de 2h et qui prennent également la tête du classement général !

Classement Général après 4 journées

1 n° 59 – ILE DE LA REUNION TOURISME 4h 41’57

2 n° 73 – TEAM BOURGOGNE à 10’50

3 n° 73 – Les Neska Tunti à 38’44

4 n° 73 – USHUAIA ZOLIES M’ANZELLES à 40mn


Mardi 25 Novembre : VTT 30 kms dans la forêt Domaniale de L’Etang Salé.

Le grand coup de chaud

Au briefing de la veille, Gilles, le directeur de course, avait promis « l’enfer » pour l’épreuve de VTT. Il a tenu parole !

Ce n’est pourtant pas du parcours, tracé dans la forêt domaniale d’Etang Salé, ni les importantes parties en sable volcanique obligeant la majorité à mettre pied-à-terre pour ne pas rester ventousé au milieu de la piste, qui resteront gravés dans les souvenirs des concurrentes. Mais avant tout de la chaleur accablante sous laquelle l’épreuve s’est déroulée. Il faut reconnaître qu’à ce niveau, les organisateurs étaient largement en dessous de la vérité. L’heure de départ, fixée à 7h45, aurait pu faire croire que les trente kilomètres ressembleraient plus à une promenade de santé en bord de mer, qu’à une séance d’entrainement pour commando des forces spéciales ..

Classement Général après 2 journées

1 02:50:36 n° 73 – TEAM BOURGOGNE

2 03:02:00 n° 59 – ILE DE LA REUNION TOURISME

3 03:06:11 n° 47 – FORD KA GIRLS

4 03:15:55 n° 22 – LES E.T. D’EUROPA

5 03:16:29 n° 38 – VILLE DE COLOMBES

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novembre 25th, 2008 by admin

L’ETANG-SALE (Ile de la Réunion) (AFP) — Une épreuve unique au monde par son caractère exclusivement féminin, un terrain de jeu grandiose, sauvage et varié: la 7e édition du « Raid Amazones », a mis aux prises toute la semaine à l’Île de la Réunion, 218 Miss des sports de nature et d’aventure, plus une, Miss France.

Valérie Bègue, 23 ans, la reine de beauté française, cru 2008, a quitté les podiums et défilés de mode, troqué les escarpins et les robes du soir pour de solides chaussures tous terrains et un maillot à dossard.

Comme les 218 autres concurrentes, en majorité trentenaires, de toutes professions et milieux sociaux, françaises mais aussi Canadiennes, Néerlandaises, Allemandes, Suisses et Belges, la belle brune a transpiré sur les sentiers escarpés de sa Réunion natale, plongé dans les cours d’eau des ravines et connu la peur suspendue à une corde de rappel au-dessus du vide et des cascades.

« Je suis ici pour participer, pas pour gagner. Ici, je ne suis pas en compétition mais dans le partage de la joie et de la souffrance avec les autres filles, a-t-elle prévenu. D’ailleurs, je ne suis pas sportive et c’est la première fois que je me plie à un tel effort physique. C’est formidable, mais que c’est dur, que c’est dur ».

VTT, course d’orientation, natation, tir à l’arc, canyonning, trek, équitation étaient au menu des amazones.

Jeudi, fin de matinée. L’épreuve du jour (un trek d’une vingtaine de km en pente très raide et cassante) démarre dans le paysage minéral et lunaire au pied du piton de la Fournaise. Le volcan est au repos depuis son éruption historique d’avril 2007. Il est dans les nuages et les filles ne le voient pas.

Les amazones passent en soufflant et attaquent la descente vers la mer.

Soudain, un grondement imperceptible. Un cône d’éruption dans le gigantesque cratère du Dolomieu vient d’entrer sans prévenir en activité. Le monstre salue les belles…

A chaque jour ses petits drames. Deux entorses le premier. Un sévère coup de chaud (plus de 41 degrés de température, perte de conscience et hospitalisation de 24 heures pour une raideuse canadienne) le deuxième. Les jambes sont écorchées, les bleus fleurissent. Et des entorses, encore des entorses et des foulures.

« C’est le risque, c’est bête, mais c’est comme ça. Manque de chance », confie Sonia qui marche avec des béquilles depuis le soir du premier jour et est réduite au rôle de supporter de ses deux coéquipières.

Il en a coûté quelque 10.000 euros à chaque équipe de trois concurrentes pour participer au raid. La plupart sont peu fortunées. Les tirelires ont été cassées et la recherche de sponsors fut ardue.

« On a économisé pendant deux ans, vendu des tee-shirts, sonné à toutes les portes », racontent Agnès Loustau, Sylvie Cassou, et Magalie Tuquet-Barbe, copines d’enfance et toutes trois aides soignantes dans une petite maison de retraite de Laruns au coeur du Béarn, dans la vallée d’Ossau (sud-ouest). « Mais c’était un rêve, alors l’argent, on a fini par le trouver ».

D’autres, comme les Catalanes Hélène Parazols, Bérangère Foxonet et Carole Julaud, natives de Perpignan, portent le flambeau d’une oeuvre, l’Association française du syndrome de Rett, une terrible maladie génétique polyhandicapante qui frappe uniquement les petites filles.

La nièce de Bérangère en est atteinte. « Il faut augmenter le budget de la recherche, donc faire connaître cette tragique maladie indétectable pour le moment pendant la grossesse », estime cette mère de trois enfants.

Et puis il y a celles qui sont là (aussi) pour gagner. Depuis le début de la semaine, elles caracolent en tête de course, alors qu’elles portent le dossard 73, le dernier de la liste des engagées.

Céline Taiana et Nathalie Lapierre sont profs d’éducation physique. Anaïs Margueritte est assistante marketing. Toutes trois sont triathlètes et originaires de Dijon.

« Puisque on s’est inscrites en dernier, on va essayer de finir premières », disent-elles.

C’est bien parti. Réponse samedi.

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novembre 16th, 2008 by admin

Nouvelles de Corinne du Samedi 15 Novembre 2008 : infos relayées par Bruno Poirier

Corinne Favre n’est pas uniquement un « phénomène » de la course nature et en montagne, elle est aussi « monstrueuse » dans la récupération.

Dix jours après son grave accident – le dimanche 2 novembre, dans la descente du Pumori (7.161 m), sommet tout proche du Mont Everest (8.850 m) au Népal – Corinne est sortie de l’hôpital où elle était à Kathmandu, depuis une semaine.
« Corinne a quitté sa chambre depuis deux jours, a annoncé ce matin, Jérôme Edou, le correspondant de Bruno Poirier au Népal. Elle loge maintenant dans un hôtel à Thamel – quartier touristique et populaire de la capitale népalaise – avec son ami. »

En cinq jours, Corinne a reçu plus de 250 messages de soutien qui lui ont été transmis. Elle a remercié tout le monde, dans un courriel envoyé, hier après-midi : « Merci Bruno, je vais mieux maintenant grâce à Jess ». Quelques mots pour rassurer tous ceux et toutes celles qui l’ont soutenu.

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novembre 6th, 2008 by Mike

Nouvelles de Corinne du mercredi 5 Novembre 2008 :

Corinne Favre au poste du volcan - Diagonale des Fous 2006

Corinne Favre au poste du volcan - Diagonale des Fous 2006

Ce mercredi matin, Bruno Poirier a pu rentrer en contact avec Jérôme Edou, son correspondant à Kathmandu où Corinne est hospitalisée.

Les nouvelles obtenues à 8h ce matin, (12h45 heure locale), n’étaient guère rassurantes : « Corinne est en soins intensifs et son état n’est pas stabilisé, expliquait Jérôme Edou. J’ai contacté le médecin de l’Ambassade de France à Kathmandu. Il m’a dit qu’il n’était pas possible de lui rendre visite à l’hôpital et que les prochaines nouvelles n’étaient réservées qu’à sa famille ».

Après plusieurs appels, Bruno Poirier a pu rentrer en contact à 11 h 45 (17 h 30 heure locale) avec un membre de la diplomatie française à Kathmandu : Corinne Goyer : « Nous sommes en contact avec ses parents et nous nous occupons de Corinne, a expliqué la diplomate. Elle est consciente, toujours en soins intensifs, même si son état s’est stabilisé. Elle est très fatiguée et elle a besoin de repos.» La question était de savoir si l’hypoxie prolongée (45% à plus de 5.000 m) avait affecté ses facultés mentales. « Corinne est encore faible et rien n’a été décelé », a souligné la diplomate. Une nouvelle rassurante. Quant au retour de Corinne Favre en France, il est déjà certain que son séjour à l’hôpital, à Kathmandu, va encore se prolonger au moins dix jours. »

Outre du repos, ce dont Corine Favre a besoin, c’est de soutien.

Son compagnon, l’Espagnol Jessed Hernandez, va se rendre sur place, à Kathmandu.

Jean-Marc Wojcik, l’un des médecins de l’Everest Lafuma Sky Race “ épreuve à laquelle Corinne devait participer après l’ascension du Pumori “ va lui rendre visite, ce samedi. Enfin, pour les messages de soutien, Corinne Goyer a invité Bruno Poirier à les lui transmettre. « Nous allons la voir tous les jours, révèle-t-elle. Nous pourrons les lui donner. Et si elle est trop fatiguée pour les lire, nous le ferons pour elle».

Vous pouvez donc envoyer vos messages de soutien à Corinne Favre à cette adresse électronique : himal@wanadoo.fr.

Ils seront recueillis quotidiennement par Bruno Poirier et transformÉs en une lettre unique qui sera ensuite transmise à Corinne Goyer, à ’Ambassade de France à Kathmandu.

Merci pour elle


Message de Bruno Poirier le 04 Novembre 2008

Corinne Favre vient d’être victime d’un très grave accident au Pumori (7.161 mètres) au Népal.

Elle faisait partie d’une expédition française et devait, ensuite, participer à l’Everest Lafuma Sky Race.

L’accident est intervenu dans la descente du Pumori, dimanche dernier. La cordée a été victime d’un énorme bloc de glace qui s’est détaché de la montagne.

Corinne Favre et un guide népalais, d’origine Sherpa, sont tombés. Ils ont été retrouvés à 5.700 mètres d’altitude. Ils ont été redescendus à Gorak Shep (5.140 m), où ils ont passé la nuit sous la surveillance d’amis et d’un médecin français.
Le premier diagnostique effectué sur Corinne Favre n’était pas encourageant : fracture de l’humérus, multiples fractures des cotes et peut-être, un pneumothorax (épanchement d’air dans la plèvre pulmonaire) ou un œdème aigu pulmonaire.
Elle avait également un énorme œdème facial et une saturation en oxygène de 45%. Un taux critique à cette altitude.
Lorsque les secours héliportés sont arrivés, lundi, elle n’était plus consciente. Elle a été rapatriée à Kathmandu.

Nous attendons d’autres nouvelles.

Espérons de tout cœur que cette pionnière du trail aura les ressources pour s’en sortir.

Pour ceux et celles qui veulent lui envoyer des messages de soutien, vous pouvez écrire à cette adresse : info@basecamptrek.com

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novembre 4th, 2008 by admin

Souvenirs, souvenirs

Quatrième l’année dernière, Thierry Chambry a confirmé ces derniers mois sa très belle progression et postule cette fois à une place sur le podium. Il raconte ici sa course 2006.Un témoignage exceptionnel de ce que vivent les hommes de tête.

Le départ

« Je suis invité à me placer en élite sur la ligne de départ. La meute est lâchée. Je suis dans les dix premiers sur un rythme assez facile. Aucun favori n’est devant et aux environs du PK 5 alors que la route commence à grimper tranquillement, bizarrement je suis en tête sans forcer. Personne ne me suit. Premier ravito : c’était prévu je ne prends rien. PK 11 environ : Christophe Jaquerod me double, je ne bronche pas vu le client… Je lui dis qu’il est devant et je reste une cinquantaine de mètres derrière. Deuxième ravito : je fais le plein de ma poche et les choses sérieuses commencent avec le sentier qui relit basse vallée à Foc Foc. Nous sommes un groupe de quatre avec Christophe Jaquerod, Wilfrid Ouledi, Patrick Elisabeth et moi. Après deux heures de course Ouledi accélère et part seul devant. Je pense être toujours bien, puisque j’arrive à parler sans problème. Au bout d’environ 20 minutes je commence à ressentir le froid, je suis en cuissard et maillot manches courtes, alors je décide d’accélérer légèrement. Jacquerod me laisse filer à la rencontre de Wilfrid Ouledi que je rattrape à la sortie de la végétation à environ 1800m d’altitude. Je reste une dizaine de minutes avec lui puis je reprends la tête de la course seul, sans me mettre dans le rouge.

En tête au Volcan

J’aperçois l’éruption dans le fond de la nuit. C’est magique ! Il est environ 4h30 du matin lorsque j’atteins le ravito de Foc Foc. Il fait environ 0 degré et il me reste 7 kilomètres de terrain presque plat mais très accidenté avec des roches volcaniques qui ne pardonnent pas en cas de chute. J’ai une frontale un peu faible et je recherche beaucoup le balisage dans un petit brouillard. Je commence à croire à un passage en première position au volcan. Je suis au bord des larmes, les frissons l’emportent sur ma raison ! Je sais que tout le monde va penser que je suis grillé mais je m’accorde ce plaisir… Tant pis si je décroche, je finirai ce Grand Raid. A l’approche du poste je suis ébloui par les lumières des photographes et des caméras. Je cherche directement ma femme, mon fils et l’équipe de ravitailleurs pour refaire le plein et repartir. C’est la surprise pour beaucoup de me voir ici en tête. Je reprends une petite foulée avec quelques signaux dans les mollets, des petites crampes, il fait encore noir, je décide de lever le pied en attendant le jour dans une demi-heure. Patrick Elisabeth me reprend. Je cherche à le suivre en trébuchant deux fois, c’est un autre signal. Je le laisse partir devant. Le jour se lève. J’avance sans jamais regarder derrière. Je dois être dans un grand jour, pourvu que cela dure longtemps.

Mare à Boue

Je pointe en deuxième position à Mare à Boue. Je me dirige vers le ravito et réclame mon sac. Le directeur de course est présent et je sens qu’il y à un problème : aucun sac n’est encore arrivé. Jusqu’au prochain point avec mon assistance perso à Cilaos, je dois tourner à l’eau et avec les quatre gels qui me restent. Je dois réduire mon allure face à ce gros risque d’hypoglycémie. J’ai perdu une dizaine de minutes, Vincent Delebarre est passé devant moi et j’amorce l’ascension du Kerveguen peu confiant. Christophe Jaquerod, Wilfrid Ouledi, Christophe Erceau et Dawaa Sherpa m’onr repris. Arrivée au sommet : poste de ravito et contrôle à Kerveguen. Toujours une bonne ambiance. Une petite soupe et je prends la descente périlleuse. J’assure mes appuis sans à-coups, j’ai très peu d’amorti sur les chaussures que j’ai choisi pour la première partie.

Cilaos

Nous arrivons à Cilaos. Je récupère ma deuxième paire de chaussures. Ravito rapide et je prends la route pour le col du Taibit. C’est avec Dawaa Sherpa que je me retrouve dans la descente de Bras Rouge. Nous traversons la ravine sans manquer de se rafraîchir en s’aspergeant d’eau sur la tête et les jambes. Il est 9h et nous sommes en plein soleil pour la première partie du Taibit. J’augmente mon hydratation. Dawaa prend des bâtons de fortune et m’encourage à suivre le rythme, je le décroche mais il est toujours à ma vue. Je le rejoins, une complicité s’installe. Je me retrouve seul dans une allure de marche active avec appuis des mains sur le bas des cuisses. A 200 mètres du sommet, je rejoins Patrick Elisabeth. Nous basculons ensemble dans le cirque de Mafate, un endroit ou j’adore m’entraîner.

Mafate

Petite descente vers Marla. Patrick Elisabeth ne suit pas et je retrouve Dawaa Sherpa au poste de ravitaillement pour une petite soupe, du sel et un verre de coca. Je repars dans sa foulée. Direction Roche Plate, j’ai 30 minutes d’avance sur mon tableau de marche. Les kilomètres s’enchaînent et j’ai l’impression d’avoir pris un train. Je fais ma route. Aucun passage à vide ne vient perturber ma détermination. Quel bonheur ! Il y a encore du chemin : îlet des orangers, îlet des Lataniers puis passerelle pour la nouvelle boucle dans Mafate. C’est un mur qui se dresse devant nous. Il fait chaud. Je suis toujours avec Dawaa quand nous arrivons au poste de Grand Place l’école. Sa poche à eau est percée. Je le dépanne en lui donnant un bidon. Encore une soupe et on repart pour une succession de montées et descentes. Nous nous relayons à tour de rôle. Beaucoup de gens connaissent Dawaa et le mitraillent de photo. Il traine un peu au ravito d’Aurère. Je pars devant car je commence à avoir froid. Il ne me retrouvera qu’au poste de Deux Bras. J’attrape mon sac assistance pour refaire le plein, un tube de guarana que j’ai du mal à avaler. Je tousse… C’est reparti pour un autre mur : la montée de Dos d’Âne. J’amorce cette portion assez rapidement alors que la nuit approche. Dawaa décroche, je ne le reverrai plus. Je mets 1h39 pour rejoindre le stade et retrouver ma femme que j’ai vu la dernière fois à Mare à boue.

Dos d’Âne

Je repars sur les sentiers, les dernières montées dans une nuit bien noire. Roche Vert Bouteille, Piton Bâtard et Kiosque d’Affouches. Tout passe sans grandes souffrances hormis quelques ampoules aux pieds. Derrière moi, ça bouge. Nico Dijoux semble revenir. Je ne traîne pas dans le quartier et prend la route forestière. Pour la première fois depuis le départ je commence à regarder souvent derrière moi. Pas de frontale à l’horizon. Je me mets la pression en me disant qu’il ne reste que treize bornes. Ce n’est pas ici que je vais perdre une place alors que je suis sur mes terrains d’entraînement. Le parcours est en descente progressive avec quelques toutes petites montées qui calment bien après 130 kilomètres dans les mollets. J’arrive au Colorado. Personne ne revient sur moi.

L’arrivée

Dernier ravito. Ma femme me donne le tee-shirt obligatoire de la course. Je vois soudain arriver à fond une frontale qui n’a pas suivi le même tracé que moi en prenant un petit raccourci péi. C’est Nico Dijoux. J’ai franchement la pression et je repars en marchant avec lui en demandant, comment on fait. On la joue à la régulière ? Nico me répond qu’il aimerait une arrivée main dans la main. Je refuse car je connais une partie du règlement. Il est plus âgé que moi, il sera classé avant moi et un billet pour l’Ultra Trail du Mont-Blanc est en jeu. Il nous reste une descente très technique de cinq kilomètres. Je prends les devants. Nico Dijoux me colle sur les deux premiers kilomètres avant qu’il ne chute assez lourdement sur le côté. Je reviens sur lui pour m’assurer qu’il n’y a rien de grave. Il a très mal. Je reste un instant avec lui puis je file vers la Redoute qui me tends les bras pour une 4e place au général. A la sortie du sentier, sous le pont, mon fils et son copain prennent la foulée avec moi. Mes proches et mes amis mais sont là. C’est l’entrée dans le stade, il est 23h30, soit 22h30 de course. Je pose les pieds sur la piste cendrée pour un demi-tour en semi sprint. Que du bonheur !

C’est fini, je lève des bras rageurs sur la ligne. »

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novembre 3rd, 2008 by Mike
Hang Loose Pro : Victoire de Durbridge – les Français Florès et Picon requalifiés pour le WCT 2009

L’Australien Bede Durbridge a remporté le Hang Loose Pro de Santa Catarina au Brésil, dimanche. Il a battu en finale le Français Jérémy Florès. Miky Picon (3e) est requalifié pour le WCT 2009.

Il y aura au moins trois Français sur le circuit mondial la saison prochaine : Jérémy Florès, Mikael Picon et Tim Boal. Et peut-être quatre si Michel Bourez valide son ticket lors des dernières compétition sur le WQS. Si Florès était déjà requalifié, Picon a lui revalidé son billet ce week-end grâce à une belle troisième place au Hang Loose Pro à Santa Catarina au Brésil.
Nos deux Frenchies ont brillé dans les vagues brésiliennes. On a assisté à une demi-finale 100% tricolore entre Florès et Picon. Une grande première dans l’histoire du surf français ! C’est le Réunionnais qui a pris le meilleur sur son compatriote au terme d’une série très serrée (14 contre 13.73). Florès atteint la finale, mais s’incline lourdement face à Bede Durbridge (17.76 contre 9.86). L’Australien se hisse du coup à la 2e place du classement mondial avant la dernière manche du WCT le Pipeline Masters à Hawaii.

SPORT / Ludivine Morbin – Plus d’infos sur myfreesport.fr

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novembre 2nd, 2008 by admin

Succès fou pour l’édition réunionnaise ODYSSEA

2008, disputée ce dimanche 2 Novembre dans la forêt de l’Etang Salé

Une véritable marée humaine (près de 2500 sportifs de tout âge tous de rose vêtus), a répondu à l’appel des organisateurs de l’Odyssea Réunion et ont participé en masse aux différentes épreuves sportives de la matinée.
Chez les « pros », victoire de Raymond Fontaine sur les 10km devant Jean Louis Prianon et David Dupuy (podium identique à celui de la course des Fleurs du Tampon, il y a 15 jours)

Quelques mots des organisateurs et des parrains de cette manifestation en faveur de la lutte contre le cancer du sein (Jean Louis Prianon, Leila Lejeune, Luc Bizouerne, …)

Ensuite une séance de stretching – étirement – échauffement a rassemblé des centaines de femmes et hommes sur la pelouse du Blue Bayou aux « ordres » de Daroueche, athlète bien connu dans le milieu de l’athlé local (plus de 8m au saut en longueur)

Un petit moment de flottement avant le départ du 5km, pour diriger les 1400 (!) participants sur la ligne de départ et surtout dans le bon sens !

Lire d’autres infos sur le Blog de Runraid

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novembre 2nd, 2008 by admin

Récit de la Diagonale des Fous 2008 de Joël (dossard 776 )

Pour ma sixième participation au Grand Raid de La Réunion, j’avais plusieurs objectifs.

Terminer, bien évidemment, mais en essayant de faire mieux que l’année passée (38h40 et 233ème) et surtout optimiser au mieux deux choses : le poids du sac et les temps d’arrêt.
On va beaucoup moins vite à l’arrêt, et il est inutile de porter du poids pour rien, non ?

Idée : ne pas prendre de sac à dos, même très léger, mais une simple ceinture porte bidon.
Je choisis donc le modèle « bottlepack easy go » de chez Raidlight : 385gr

Je fais deux ou trois sorties en simulation GRR avec le matos obligatoire et deux bidons de 0.6L. Poids total sans l’eau = 850gr.
Bien que pas très agréable pour courir sur le plat avec les bidons pleins, dès que j’arrive sur le sentier en marche rapide j’apprécie la légèreté de l’ensemble et surtout le fait de ne rien avoir sur les épaules. Pour courir les parties roulantes, je prends les bidons à la main.
Option porte bidon validée !

Me voilà donc à nouveau au départ de ce satané GRR. Le jeudi 23 octobre à minuit ou le vendredi 24 à 0h si vous préférez, les fous sont lâchés !
Positionné à l’avant du « parc » coureurs, juste derrière les élites, je me dégage facilement de la foule et entame les trois premiers Kms à un bon 13 ou 14 km/h, mes bidons à la main

On tourne à gauche pour prendre la piste forestière de Mare Longue qui doit nous amener au début du sentier du volcan, 15km plus loin. Là, je passe en mode footing léger avec 1’ de marche toutes les 10’. Malgré un changement de piles imprévu et un ravito pas si optimisé, je pointe au début du sentier après 1h55’ d’effort.
A suivre une longue remontée sur un petit single monotrace où il est pratiquement impossible de doubler. Je me cale dans le rythme et ça monte très bien sans à coups.
Foc-foc en un peu moins de 5h, c’est vraiment tip top. J’arrive au gros ravito de la route du volcan (km 30) en 5h46. km 30. Pointage : 423ème. Yes ! Contre 700 l’an dernier, c’est bien joué !

Petite pause : Luciano est là. Je change le bonnet contre une casquette, je me ravitaille vite fait et je repars tranquillement en alternant marche et course. Il faut penser à s’économiser dès le début, après, il sera trop tard. Je profite encore une fois pleinement du paysage lunaire de la Plaine des Sables. L’oratoire Sainte Thérèse et son magnifique point de vue sur la rivière de l’est et la descente vers le Chalet des Pâtres se font sous un beau soleil. La forme est là, tout va bien.
Le temps se gâte et c’est sous un petit crachin (une farine comme on dit ici) que j’arrive au poste de « Mare à Boue ». Il est 8h23, km 50. 384ème. Les parents de Sandrine sont là et m’installent sur un pliant afin que je ravitaille en toute quiétude. 10’ d’arrêt aux stands, façon F1, et je repars. Je rattrape mon copain Cédric qui était avec nous au Népal. Là, ça m’inquiète un peu, car normalement je ne devrais pas revenir sur lui en côte… Il gère me dit-il.
Je file à mon rythme, toujours très content de mon choix de matériel. Je suis très léger, le dos libre, c’est très agréable ! Après « Coteaux Maigre » j’ai un petit coup de moins bien dans Kervegen, mais je ne suis apparemment pas le seul et ça va durer jusqu’au point culminant de la course, au gîte du Piton des Neiges, alt. 2400m. Km62 / 11h36 / 316ème.
Je fais une petite pause de 5’ avec option soupe chaude et cul sur une chaise.
Tiens l’ami Rudy du forum ADDM : salut ! alors ? Ben il pense arrêter à Cilaos, afin de profiter de ses vacances avec sa douce et tendre plutôt que de finir cloué sur un transat à la plage pour le restant de son séjour. Salut l’ami !
Je file sur Cilaos, avec au programme une belle descente de 800m

Cilaos : km 69 / 276ème / 13h07 : c’est 1h30 de gagné sur le même parcours que l’an dernier. Yes !
Les parents de Seb sont pour nous assister. Je retrouve Yann qui a déposé son dossard, plus envie, pas les jambes, et mon ami Bruno, mais lui c’est normal, on finit toujours pas faire pas mal de kilomètres ensemble sur toutes les courses. Tiens, il y a aussi mon pote Stéphane Denis, un peu déçu par son tempo, mais qui repart vaillamment.
Bon, j’avais dis « optimiser les arrêts ». Et voilà, malgré tout ce sera 39’ de pause à Cilaos mais je me suis changé, restauré légèrement et je repars frais comme un gardon après avoir pointé 262ème .

Allez, une petite descente tranquille du côté des anciens thermes et ce sera la terrible remontée vers la route « d’îlet à cordes » puis vers le col du Taïbit, porte de Mafate.
Je rattrape Muriel Denis avec qui j’avais fini l’an dernier, petite mine, mal au genou
Allez Muriel, ça va aller.

Dans la dernière remontée vers la route alors qu’un mauvais crachin vient nous arroser, je retrouve Steph. Denis, qui boîte, profil bas, un bâton à la main. « ben alors » ? Il me montre ses jambes ensanglantées. Il s’est emmêlé les pinceaux dans les galets glissants et a bien failli basculer dans le vide. Il s’est rattrapé, a pivoté face à la paroi et a fini sa course sur les genoux, à reculons. Aïe ! Il est inquiet pour son genou qui a bien gonflé et décide d’arrêter là l’aventure. Pas sérieux de rentrer dans Mafate blessé. Salut Steph….

Je ravitaille au pied du Taïbit en 2’.
15h12 / km 76 / 235ème.

Je pars sur le sentier en mode économique. Pas la peine de s’affoler, il y a 800m à grimper.
Finalement ça passe sans problème et je peux pointer à Marla, km 82 / 210ème moins de deux heures plus tard. La pluie fine n’a pas cessé. Je file. Prochain objectif : roche plate où nous attendent nos ravitailleurs de choc J. Louis et Stéphane (encore un).
La portion Marla / Trois Roches se fera sans soucis ; je suis pratiquement tout seul sur le sentier. Quelques raiders me dépassent dans les petites bosses, moi je gère à mon rythme. La descente sur Trois Roches et surtout l’arrivée à ce ravito est plus que glissante. La nuit vient de tomber.
Tiens ! mais c’est Bruno ! J Nous repartons ensemble avec un autre raider. Il faut traverser la Rivière des Galets, et bien entendu, compte tenu de la pluviométrie récente, le gué est un peu submergé. Bien que le bain de pied ne soit pas si désagréable, c’est pas bon pour la suite ça. On repart en faisant des splotch splotch, la frontale et la pluie sur la tête.
On va dire que le GRR commence là cette année.


Pour rejoindre « Roche Plate », il y a trois petites bosses à passer. Je suis en tête et mes copains restent derrière moi ; ils s’économisent à mon rythme de sénateur. Un autre groupe de trois nous double. Enfin, la dernière longue descente sur roche plate. Un mauvais pierrier gluant, piégeux à souhait, avec une frontale peu efficace dans cette purée de pois. Bruno qui est repassé devant semble s’endormir derrière l’autre groupe qui semble-t-il ne connaît pas le coin.
« pardon, pardon » je passe devant et Bruno enquille derrière. 2’ après les autres ont disparu. Descente tout en glissades et autres pirouettes, je m’amuse bien, Bruno suit.
Roche Plate / km 95 / 19h55 / 186ème
J’avais dit à J.Louis que je serai là à 20h !

Bon, on se pose, un peu cassés, bien mouillés. Je me déchausse, histoire de faire respirer la plante des pieds qui ressemble… plus à rien
Nos ravitailleurs s’activent : remplissage de bidon, crème anti frottement, remplacement des emballages vides par des barres énergétiques et autres gels glucidiques, et même un petit bout de saucisse grillée.
J’ai un peu froid. J’enfile un ts manches longues que je garde pour repartir. Bruno commence à faire la gueule, mais ça va aller, c’est un roc indestructible !
On discute en descendant vers le fond de Mafate. Chemin technique et très dangereux. Vigilance obligatoire. Deux ou trois bosses et nous voilà au lieu dit « le bloc » au pied de la terrible remontée verticale sur Grand Place. A l’entraînement, je mettais 25’. Là il m’en faudra 55 !!! Je suis cuit. Chaque pas, chaque marche est un calvaire. Il ne pleut plus, mais je ruisselle de sueur. Au sommet je retrouve Bruno, les bras en croix dans le gazon. Oté ! lé raide le zafair’
Allez, on va aller se poser un peu au prochain bivouac, ça sera pas volé !
Grand Place l’école / km103 / 23h21 / 207éme.
2h50’ pour faire 8kms
On se cale sous une couverture, en demandant aux infirmières du coin de nous réveiller à minuit. Je ferme un œil… que je ré ouvre à minuit moins deux.
« Allez Bruno !! En piste ! »
« mouais… j’arrive »
Et c’est reparti, dans le brouillard, pour une partie de montagnes russes avec option « précipices, ne pas tomber ». Ça glissouille pas mal par endroits, faut rester vigilant. C’est pour ça que j’ai voulu dormir un peu à Gd Place.

Aurère / km 112 / 26h40 de course / 215ème : 2h30 pour faire 9 km, c’est mieux…
Simon, le fils d’une amie est là pour nous aider. Il change mes piles pendant que nous nous faisons soigner les petons à l’infirmerie. Badigeon de crème hydratante obligatoire.
Encore trop d’arrêt, mais un peu de confort, c’est pas si mal à cette heure-ci.
Il est 3h du mat dans cette deuxième nuit sans sommeil, ambiance …

Normalement, là, c’est gagné. Pas de gros bobos, pas trop sommeil malgré tout, tout va bien.
Je trace devant, décidément Bruno traîne les pieds cette année J Je le motive et l’interpelle régulièrement, faudrait pas qu’il bascule dans le ravin. Je le soupçonne de dormir en marchant.
Je me remets à courir dans la descente, ça va le réveiller

Après un passage de gué avec de l’eau jusqu’au genoux du côte de La Porte nous arrivons en vue du gros ravito de Deux bras. J’entends Bruno qui jure après un dernier bain de pieds forcé et nous voilà enfin dans le campement militaire de « Deux Bras plage ». Tu parles d’une plage. C’est d’un glauqu !

28h40 de « course » / km 121 / 206ème
C’est bientôt la fin de la nuit des morts vivants, le jour va bientôt se lever, il ne pleut plus, et j’ai des affaires sèches qui m’attendent.
Douche sommaire sous un tuyau d’eau, change complet : short / t-shirt / casquette / chaussettes et chaussures sèches, ça c’est trop bon. Je vais quand même faire un tour chez les podologues qui me conseillent un petit arrêt au stand, histoire de voir ce qu’ils peuvent encore faire pour mes pneus usagés

Bruno me cherche : lui, il a fait une pause au rayon « carri poulet ». Créol i manz ça !!
Allez, c’est reparti. 29h29 / 205ème. Le jour se lève. Chaussé à neuf, tenue fraîche et propre, bon d’accord, on doit pas avoir une si bonne tête que ça, mais y’a plus qu’à s’avaler les 800m de d+ de dos d’âne, les 200 pour le stade, les 300 pour piton fougère, les 200 du piton bâtard…. Et les quelques bosselettes des goyaviers. 26km, même pas peur !

Direction Dos d’âne. Je passe devant (Bruno va encore faire la sieste derrière moi J) et enclenche la première petite, le crabo, le blocage de différentiel… et j’attends que ça passe.
1h30 pour arriver à l’église, c’est pas mal. Puis ½ h pour rallier le ravito du stade de dos d’âne.
31h34 / km 128 / 204ème
Encore une fois nous avons nos ravitailleurs perso.
Hervé m’aide à remplir ma poche à eau (ah oui, parce que là je vire mon porte bidon et je prends un tout petit sac à dos pour finir, plus cool pour courir à donf dans les dernières descentesJ)
Flore s’occupe du dos un peu râpé de Bruno.

Je suis prêt avant lui et repars devant : « tu me rattraperas dans la montée » ce qu’il fait quelques minutes plus tard. Mais je le sens un peu « avarié » comme on dit ici. Allez Bruno !
Je relance le plus souvent possible. Bruno suit, mais en grimaçant : il a mal aux pieds, mal au dos, et aussi un peu plein le c..l de cette histoire ! J
Dos d’âne / kiosque d’affouche : 1h45’ !!! je commence à m’intéresser de plus près à ma montre. « Bruno ! on peut arriver avant midi, donc en moins de 36h, et rentrer dans les 200 je suis sûr »
« pfff…. » me répond-il, vachement motivé….
« allez Bruno, on arrive là, faut foncer, faut pas mollir ! »
Je crois qu’il me suit pour me faire plaisir plus que pour autre chose.
Mais bon, je l’attends. Ça fait quand même plus de 15 heures qu’on galère ensemble.
Je commence à piaffer !
Colorado / 35h08 / km 142 / 198ème ! Yes ! t’as vu on est repassé dans les 200 ! Bruno s’en fout de mes histoires, il en a marre, il a mal aux pieds, il a sommeil, alors 200, 300, 3000, il s’en fout royalement.
Pas moi ! Un copain d’infortune nous a rejoint à ce dernier ravito. Je vois qu’il cale là avec Bruno. Bon, il est plus tout seul. « Allez Bruno, j’y vais moi, hein ! » « vas-y, vas-y, je suis cuit »
Je repars donc, le couteau entre les dents. Il me reste 52’ pour rallier l’arrivée avant midi. Ça va être chaud, mais c’est faisable.
Justement, deux raiders viennent de repartir devant moi. Je fonce, je les enrhume en passant, je cours même dans la montée de terre rouge du chemin 4×4, je m’arrache ! Les filaos, gymkhana géant dans la forêt, et puis enfin, la dernière descente technique dans le pierrier.
Gino, un copain me double comme un avion : « oté, ou ça ou ça va!? »
« je me presse, on peut rentrer avant midi !! »
Tiens, si on s’amusait un peu…
Et nous voilà parti à tirer la bourre comme des gamins, complètement euphoriques, à relancer sans cesse, comme dans un bon entraînement de fartlek, à part que là, on a 145km et 9200m de dénivelés dans les pattes ! J’arrive à le passer en coupant dangereusement les derniers lacets dans l’éboulis, mais il me reprend au sprint, à la loyale, dans les derniers 500m de route.
Les passants nous regardent foncer vers le stade de La Redoute un peu étonnés. Sont vraiment fous ces raiders !
On rentre sur le stade à 15 à l’heure ! Gino me met 10″ … sur 147km !

Oui, mais contrat rempli : il est 11h57’ !!!

35h 56′ 31″ / 195ème / 12ème V2

On est morts… de rire ! Les hôtesses attendent que l’on ait fini de nous congratuler pour nous remettre notre belle médaille.
Je pars m’écrouler sur la pelouse. Bruno arrive 10’ après, épuisé. Bravo Bruno !

Et si on se tapait une bonne Dodo ?!

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novembre 1st, 2008 by Mike

A vos frontales ! La 55e édition de la course entre Saint-Etienne et Lyon se déroule dans la nuit du 6 au 7 décembre 2008. Au menu: 69 kilomètres dans les monts du Lyonnais, en individuel ou en relais.
L’édition 2007 a battu l’an dernier son record de participants avec 8200 courageux qui ont relié les capitales ligériennes et rhodaniennes en pleine nuit.

La tradition est respectée cette année avec une arrivée devant le palais des sports de Gerland, après un an « d’exil » à la cité internationale. Mais avant de voir Gerland au petit matin, il faudra résister à la terrible épreuve des monts du Lyonnais, de nuit et dans le froid. Les coureurs pourront en plus profiter des animations de la Fête des lumières de Lyon. La protection de l’environnement sera également mis en lumière avec des « brigades » chargées de nettoyer le parcours.

Seul, à 2, 3, 4… en courant ou en marchant… chacun trouvera son compte dans cette 55e SaintéLyon.

Pour succéder à Franck Proietto et Catherine Dubois, rendez-vous sur le site de la légendaire nocturne.

Classement SaintéLyon 2007

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