Category: Marathon des Sables

mars 31st, 2007 by admin

Lahcen AHANSAL remporte une 10ème victoire !

Chez les hommes, Mohamad AHANSAL parcourt les 11,7 Km en 50’48 ‘’suivit de son frère Lahcen. En troisième position est rentré le Marocain Aziz EL AKAD, révélation de cette 22ème édition du MARATHON DES SABLES. Mohamad a franchi la ligne d’arrivée, tenant le chiffre 53 à la main, en hommage à Bernard Julé (D53).

Ce marathon est la 10ème victoire de Lahcen AHANSAL qui devient ainsi « Prince du Désert ».

Chez les femmes, Didi TOUDA (MAR-D6) et Laurence FRICOTTEAUX (FR-D347) franchissent la ligne d’arrivée main dans la main. Anna SUTTON (GB) réalise une belle performance pour prendre la troisième place.

Pas de gros changement au classement général féminin : Laurence FRICOTTEAUX, pour sa première participation, remporte la 22ème édition.

L’’arrivée des compétiteurs est étalée sur environ 3 heures et demie. L’’ambiance est chargée d’’émotion lorsqu’’ils reçoivent leur médaille. Beaucoup, hommes et femmes confondues, versent des larmes. Le D572 Juan Oliveira Rodriguez (ESP) traverse la ligne en dansant, le D229 Véronique Matur en hurlant de joie, avant de se fondre en pleurs alors que le D710 Bjorn Lawton (GB) est tout souriant et veut absolument se faire prendre en photo avec Patrick Bauer.

La solidarité règne partout. Mark Hopkins (GB D687) arrive avec 11 mn d’avance sur ses co-équipiers pompiers mais les attend avant de traverser la ligne. Se battre ensemble, finir ensemble, c’’est le slogan que pourraient partager beaucoup de concurrents sur le MDS.
Un accueil particulièrement chaud pour Odile Hochard, non-voyante, et son guide Gérard Delavaud. Odile dédie sa médaille à Gérard sans qui elle n’’aura jamais réalisé son rêve. Ils auraient mis moins de 3 heures à faire l’’étape !

Le dernier concurrent Shigeru TOMIYAMA (JAP D472) passe la ligne d’’arrivée au bout de 3H36’.
Du premier au dernier ils sont tous vainqueurs, ils ont tous la même médaille.

Vous pouvez consulter le classement général en cliquant sur Classement MDS 2007

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mars 31st, 2007 by admin

« Fais de ta plainte un chant d’amour pour ne plus savoir que tu souffres »
Proverbe touareg

La dernière étape est une formalité, disent en général les marathoniens des sables. Formalité ? Pas si sûr. Si l’étape du jour était vraiment très courte, 11km 700, elle comprenait la traversée de l’Erg Chebbi qui est meublée des plus hautes dunes du Maroc. Imaginez un tas de sable de la hauteur d’un immeuble de 6 étages. Suivi d’une succession de ses frères, le tout à franchir sous un soleil de plomb. Merzouga, c’est à peu près cela.

Les cuisses qui brûlent de ne plus pouvoir grimper, le souffle court, chaque pas d’ascension qui glisse vers le bas, l’impression que ce calvaire ne finira jamais. Tout cela avec l’envie de finir au plus vite, de se donner totalement sans désir d’économie puisque après, après cet ultime défi, c’est la banderole d’arrivée finale.

Si les frères Ahansal volent sur les crêtes instables, les marquant à peine de leurs empreintes éphémères, comme en état d’apesanteur, dès que les vingt premiers sont passés, c’est une succession de grimaces, de rictus d’effort et de cris de douleur.
Terminer. Vite. Retrouver pour les dernières foulées une énergie puisée au fin fond de soi-même.
Chaque coureur est à cette enseigne. Philippe Rémond est passé dans le groupe de tête, maudissant intérieurement ce sable qu’il n’a toujours pas apprivoisé malgré toute sa volonté.

Sur la ligne d’arrivée, oublié la sueur, la douleur, les doutes. Place à l’émotion, aux larmes qui coulent sur certains visages empoussiérés, aux embrassades entre équipiers.

Chacun fixe, comme incrédule, la médaille reçue des mains de Patrick Bauer, Directeur de course, après une accolade de remerciement.

Quoi ?

Ce rond argenté, frappé du logo de cette 22ème édition représenterait donc ces sept jours d’aventure, d’amitiés, de souffrance ?

Sûrement pas. C’est juste un témoignage. Une preuve. Un souvenir.

Plus profondément que dans le métal, cette semaine restera marquée au plus profond des âmes de chacun. Comme une trace indélébile qui marque la quête de l’essentiel.

Celle que l’on découvre en entrant en Sahara.

Chacun repart d’’ici avec le regard tourné vers l’horizon d’un bleu profond, tranchant sur l’ocre clair des dunes. Avec une amorce de regret de quitter la plénitude qui règne dans cette immensité que personne n’a vaincu. Elle a juste tolérée, une fois encore le passage du Marathon des Sables.

Une leçon d’humilité et de sérénité qui sera sans doute le sujet principal de discussion des coureurs de l’équipe Globules/Jogging International quand nous les aurons retrouvé, ce soir, à Ouarzazate, et que vous découvrirez demain sur ce forum.

Texte et photos de Marc Louboutin, depuis la ligne d’arrivée pour Jogging International.

Vous pouvez consulter le classement général en cliquant sur Classement MDS 2007

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mars 31st, 2007 by admin

Après une toute dernière nuit magique, à l’écoute d’un concert de musique classique dans le désert, sur fond de dunes de Merzouga, il ne reste plus que 11km aux coureurs dont 6km de dunes avant d’arriver au village de Merzouga.

Communiqué de presse

Après un coucher de soleil féérique sur les dunes de Merzouga, un bivouac illuminé par la lune et bercé par le sextet de l’Opéra de Paris, ce matin, 727 concurrents sont sur la ligne de départ de la dernière étape du 22eme MARATHON DES SABLES. A noter – aucun abandon n’a été enregistré pour l’étape marathon d’hier. Sous la banderole les participants ont eu droit au traditionnel Haka, parfaitement exécuté par 5 compétiteurs néo-zélandais. Le ton est donné pour cette dernière étape !

L’étape comporte la traversée des dunes de l’erg Chebbi, plus connu comme les dunes de Merzouga, les plus hautes du Maroc. Les athlètes sont partis à un rythme infernal, pressé de rentrer au bercail. Certains rêvant d’une bière fraiche, d’autres une pizza et tous d’une bonne douche !

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mars 30th, 2007 by admin

Extrait du forum de Jogging International

.. un itinéraire de terrain plutôt rapide permettait de voir sur la gauche le village de Taouz mais par la suite une série de dunettes cassait la régularité avant le CP 2. A ce moment là, Philippe Remond se trouvait toujours au contact de la tête de course, content de retrouver un élément dans lequel il pouvait exprimer les larges foulées qui le caractérisent sur les courses sur route. Mais par la suite, pour le leader du Team Globules/Jogging International, les choses se gâtent après les grandes dunes avant le km 27,5 qui mènent au 3ème point de contrôle et de ravitaillement.

« J’étais bien jusqu’au CP 3. Je me suis dit, dans la grande ligne droite, cela va envoyer. Alors c’est ce que j’ai fait en compagnie de Daniel Eveno, qui était la veille 10ème au général. A un moment, nous ne voyions personne devant, à bloc, il me demande « T’es sûr qu’on est sur la bon chemin ? Tu te rappelles le cap depuis le dernier CP ? ».

Et là je me marre et je lui dis que la dernière fois que j’ai ouvert le road-book, c’était dans le bus pour venir de Ouarzazate avec Chauchau (Dominique Chauvelier) » !

A un moment une voiture de l’organisation nous a rattrapé pour nous dire que nous n’étions pas du tout dans la bonne direction. Alors nous avons tiré en diagonale dans les cailloux. Pour moi cette erreur n’a pas de conséquence car j’avais une bonne avance sur mon suivant au classement général, mais Daniel va crapahuter demain pour reprendre sa place de dixième. »

Vous pouvez consulter le classement et d’autres infos en cliquant sur News et classement MDS 2007

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mars 30th, 2007 by admin

Extrait du forum de Jogging International

.. un itinéraire de terrain plutôt rapide permettait de voir sur la gauche le village de Taouz mais par la suite une série de dunettes cassait la régularité avant le CP 2. A ce moment là, Philippe Remond se trouvait toujours au contact de la tête de course, content de retrouver un élément dans lequel il pouvait exprimer les larges foulées qui le caractérisent sur les courses sur route. Mais par la suite, pour le leader du Team Globules/Jogging International, les choses se gâtent après les grandes dunes avant le kilomètre 27,5 qui mènent au 3ème point de contrôle et de ravitaillement.

« J’étais bien jusqu’au CP 3. Je me suis dit, dans la grande ligne droite, cela va envoyer. Alors c’est ce que j’ai fait en compagnie de Daniel Eveno, qui était la veille 10ème au général. A un moment, nous ne voyions personne devant, à bloc, il me demande « T’es sûr qu’on est sur la bon chemin ? Tu te rappelles le cap depuis le dernier CP ? ».

Et là je me marre et je lui dis que la dernière fois que j’ai ouvert le road-book, c’était dans le bus pour venir de Ouarzazate avec Chauchau (Dominique Chauvelier) » !
A un moment une voiture de l’organisation nous a rattrapé pour nous dire que nous n’étions pas du tout dans la bonne direction. Alors nous avons tiré en diagonale dans les cailloux. Pour moi cette erreur n’a pas de conséquence car j’avais une bonne avance sur mon suivant au classement général, mais Daniel va crapahuter demain pour reprendre sa place de dixième. »

Vous pouvez consulter le classement en cliquant sur Classement MDS 2007

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mars 30th, 2007 by admin

Extrait du site officiel Darbaroud.com

Départ lancé à 09h15 pour les 727 concurrents toujours en course. Cette 5ème étape de 42,2km, l’’étape dite « marathon » est celle par laquelle tous les marathoniens se mesurent et essaient de faire un temps.

Une étape dédiée à Bernard Julé (D53), décédé hier sur le bivouac. Beaucoup de concurrents ont laissé des pierres ou des bidons à l’endroit où se trouvait sa tente. D’autres encore, courent désormais avec des brassards noirs – bricolés à partir de sacs plastiques.

Lors de son briefing du matin, Patrick Bauer, directeur de course, demande aux compagnons de tente de Bernard de se positionner en tête des coureurs. L’’esprit du MARATHON DES SABLES, où se dégagent toutes les valeurs humaines, ne peut être mieux représenté ce jour.

L’étape ne manque ni de beauté ni de difficulté : un passage très technique dans l’oued Ziz, des plateaux caillouteux et 3kms de belles dunes. Elle est toutefois très roulante sur une grande partie permettant aux marathoniens confirmés de tracer un rythme très soutenu. Le peloton de tête est largement marocain composé de Philippe Rémond (FR D31), Aziz EL ADAD (MAR D26), Samir AKHDAR (D2 MAR), Lhoucine AKHDAR (MAR D5), Mustapha Ait Amar (MAR D4), Mohamed AHANSAL (MAR D3), Lahcen AHANSAL (D1), Jorge Aubeso MARTINEZ (ESP D 551). Ils passent regroupé au CP1 (km10, 5) au bout d’une heure 5 minutes de course. Sur le plateau rocheux entre CP1 et CP2 (KM21) ils accélèrent la cadence et mettent moins de 40 minutes pour faire les 11km !

Mais à la sortie des magnifiques dunes de l’erg Znaïgui (km25) changement de tête de course.
A 5km de l’arrivée sur un terrain vallonné l’Espagnol Jorge Aubeso (ESP D551) passe à l’’attaque. Il impose un rythme d’enfer entre 13 et 15km/h. Le champion Lahcen Ahansal se contente d’observer une petite bataille entre Aubeso et le Marocain Aziz EL AKAD.

Le sprint final est remporté par le Marocain, performance remarquable et l’’une des très rares fois où un concurrent réussit à prendre une étape au champion Lahcen AHANSAL.

A noter que les Français Philippe Rémond (D314), deux fois champion de France en marathon, et Lionel Eveno (D266) se sont égarés à partir de CP3, ayant pris un campement touristique pour le bivouac. Ils finissent 17ème et 18ème respectivement. Rémond garde toutefois sa 5ème place au générale ce qui laisse penser qu’’il aurait pu améliorer son classement! A noter également la course impressionnante de Marco Olmo (D400), 58 ans, qui arrive en 8ème place en 3h29’’31.

Chez les femmes, la Marocaine Touda DIDI remporte l’’étape avec une très belle performance, plus de 11 minutes devant Laurence Fricotteaux, première au classement générale.

Le flux de compétiteurs sur la ligne d’’arrivée est constant. et pour tout dire, rapide. 300 ont passé la ligne à 15h. L’ambiance est à la fois excitée et joyeuse : ils savent que la plus grande partie de la course est faite. Certains hurlent de joie, d’’autres pleurent. Edward Johnson (D698, GB) est aux anges et crie au plus fort « oui oui ». C’est son premier marathon toute épreuve confondue. Riadh Chouannine (Tunisie D160) se fond dans les bras de sa chérie, arrivée aujourd’’hui sur le bivouac pour l’accueillir, ainsi que des dizaines de familles et amis des concurrents.

Le bivouac est saupoudré de visages et vêtements tout propre, un rappel que demain notre caravane quittera le désert pour la ville d’’Ouarzazate.

L’’Opéra de Paris fera rêver tout le bivouac ce soir avec un concert classique sous les étoiles ! sur fond de dunes de Merzouga. Une toute dernière nuit magique.

Vous pouvez consulter le classement et d’autres infos en cliquant sur News et classement MDS 2007

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mars 29th, 2007 by admin

Communiqué de la direction de course

C’’est avec beaucoup de tristesse que Patrick BAUER, directeur de course, ainsi que toute ‘l’organisation du MARATHON DES SABLES vous informent du décès du Français M. Bernard Julé (Dossard 53), aujourd’’hui le 29.03.07 à 06h35.

Ses compagnons de tente l’ont retrouvé inanimé à 6H30 ce matin. L’équipe médicale, appelée d’urgence, n’a pu que constater le décès.

Pendant toute la course Bernard Julé n’’a pas eu à se rendre en consultation médicale et son dossier médical ne présentait aucun facteur de risque.

Selon ses camarades de tente, Bernard a mené une bonne course depuis le début, terminant la longue étape de 70.5km en bonne condition. A 3H30 ce matin Bernard s’est réveillé pour les accueillir.

Patrick Bauer, l’ensemble de l’organisation ainsi que les coureurs présentent leurs plus chaleureuses condoléances à sa famille et à ses proches.

Une minute de silence a été observée sur le bivouac.

M. Julé a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital de la ville marocaine d’Errachidia où l’autopsie a confirmé sa mort des suites d`une crise cardiaque.

Il s’agit du deuxième décès dans le cadre du Marathon des Sables depuis son lancement en 1986, après la mort d’un autre Français lors de la troisième édition.

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mars 29th, 2007 by admin

News extraite du site du sponsor de D.Chauvelier, Jogging International

« Il n’y a que le désert qui guérisse le désespoir : on peut y pleurer sans crainte de faire déborder un fleuve. »

Difficile de commencer ce compte rendu en relatant la course de l’équipe Globules/Jogging International.

Après l’annonce de Patrick Bauer, retenant mal ses larmes, du décès durant la nuit du coureur breton Bernard Julé, dossard 53, l’émotion est plus palpable que le pire des vents de sables sur le bivouac.

Bernard Julé, qui avait présenté bien sûr le dossier médical complet lors des dernières formalités avant la course, n’avait pas eu à se rendre en consultation depuis le départ du Marathon des Sables. Il a mené selon ses camarades de tente une bonne course sur les quatre premières étapes. A 03h30 ce matin il s’est levé pour accueillir certains d’entre eux sur la ligne d’arrivée. Il a été découvert inanimé ce matin à 06h30 par un de ses équipiers de tente. L’équipe médicale n’a pu que constater son décès.

C’est avec une profonde émotion que l’ensemble des concurrents et tout le personnel présent sur l’organisation et dans le pool presse ont appris cette triste nouvelle et respecté une minute de silence en sa mémoire.

Peu de temps avant dans la matinée, l’équipe Globules/ Jogging International avait pu raconter ses impressions sur cette étape longue menant durant deux jours entre le Jebel Zireg et l’ouest du Kfiroun. Dominique Chauvelier, lui n’était pas encore rentré, ce qui laissait présager d’un abandon. Philippe Remond, qui signe à nouveau une très belle 5ème place pour cette partie, a géré Check Point par Check Point.
« Entre le 4ème et le 5ème CP sur les 6 avant d’arriver, j’ai eu un coup de mou terrible. Je me suis assis au point de ravitaillement et après j’ai marché, puis j’ai vu Marco Olmo revenir, cela m’a reboosté et je suis reparti. Je suis finalement arrivé à la tombée de la nuit…La fin c’est démoralisant. Tu te dis « je vois la banderole, j’y suis dans 10 mn, et finalement il faut le double de temps. Et ici dix minutes cela n’est pas rien. »

Un peu plus tard, lors du déjeuner nous avons retrouvé Dominique Chauvelier, qui avait bien abandonné au CP 4.

« Au 35ème km, c’était fini pour moi, j’ai marché jusqu’au 42ème dans la nuit. C’était terrible. Je ne pouvais plus monter les dunes de face tellement j’avais mal, je devais les gravir de dos. Je marquais chaque foulée dans le mou ou dans les cailloux par un cri de douleur. Je pensais l’expression « pas de pot » et en pensant à mes orteils je me disais que c’était plutôt « plus de peau » (rire). Ce sont des moments très durs. J’ai marché dans la nuit avec Michel Bach, un concurrent du peloton (NDLR , un fidèle du MDS qui avait accompagné en 2005 le coureur mal-voyant). Nous avons refait le monde pour oublier notre dérive, deux marcheurs perdus sous les étoiles et dans le froid. J’ai refait le bilan de ma vie, c’est peut être normal à la cinquantaine. J’ai pensé à ceux que j’aime, mes enfants et la femme qui m’accompagne. Je me suis dit qu’il fallait que je sois plus attentif à eux. J’ai aussi songé à tous ceux qui m’avaient soutenus. Qu’il fallait que je leur dise mon affection pour ces marques d’amitié. Je suis un « taiseux », à cause de mes origines paysannes peut être. Je ne sais pas dire « je t’aime » et c’est dommage sûrement. Voilà les tas de choses qui viennent à l’esprit lorsque l’on est un peu perdu dans le désert.

Je ne suis pas déçu. Je n’étais pas assez en forme physiquement et techniquement. Bien sûr c’est une grosse frustration. Je suis venu en me disant « C’est quoi ce Marathon des Sables dont on parle tant ? » Maintenant j’ai quelques éléments de réponse. C’est bien plus dur que ce que je pensais. Si j’avais mis en échelle de 100 % de difficulté, ici nous sommes à 200 %. Ce n’est pas un défi uniquement physique. Il n’y a pas que la performance sportive de coureur. Il faut gérer des tas d’autres choses. Le manque de sommeil, le fait que tu ne te laves pas, les conditions spartiates, la répétition des efforts, les murailles de pierre ou de sable à franchir ! Je crois que le conseil que je pourrais donner à un coureur pour sa première participation ne serait pas sur les techniques d’entraînement. Je lui dirais « attends toi au pire de tes pires prévisions ». Pour qu’il soit prêt mentalement.

J’ai appris le désert, cet endroit mythique que l’on voit sur toutes les cartes postales. Je me suis baigné dedans. J’aimerais bien revenir ici, en trekking, avec des amis et la femme que j’aime, pour en profiter vraiment, avoir le temps de regarder vraiment autour de moi. Cette contrée est faite pour les voyages d’amitié, avec un effort physique dans la journée (je serais comme cela jusqu’au bout) mais avec aussi des moments festifs en bivouac. Ce pays s’apprend ainsi, au contact de la population et de ce milieu hostile mais extraordinaire de beauté. Loin des grands hôtels en tous cas !

Vous pouvez consulter le classement et d’autres infos en cliquant sur News et classement MDS 2007

et vous pouvez voir de nombreuses photos de l’édition 2005 avec les préparatifs, la course, la délivrance de l’arrivée et les dernières heures au Maroc … en cliquant sur Galerie Photos MDS 2005

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mars 29th, 2007 by admin

News extraite du site du sponsor de D.Chauvelier, Jogging International

« Il n’y a que le désert qui guérisse le désespoir : on peut y pleurer sans crainte de faire déborder un fleuve. »

Difficile de commencer ce compte rendu en relatant la course de l’équipe Globules/Jogging International.

Après l’’annonce de Patrick Bauer, retenant mal ses larmes, du décès durant la nuit du coureur breton Bernard Julé, dossard 53, l’’émotion est plus palpable que le pire des vents de sables sur le bivouac.

Bernard Julé, qui avait présenté bien sûr le dossier médical complet lors des dernières formalités avant la course, n’avait pas eu à se rendre en consultation depuis le départ du Marathon des Sables. Il a mené selon ses camarades de tente une bonne course sur les quatre premières étapes. A 03h30 ce matin il s’est levé pour accueillir certains d’entre eux sur la ligne d’arrivée. Il a été découvert inanimé ce matin à 06h30 par un de ses équipiers de tente. L’’équipe médicale n’a pu que constater son décès.

C’est avec une profonde émotion que l’ensemble des concurrents et tout le personnel présent sur l’organisation et dans le pool presse ont appris cette triste nouvelle et respecté une minute de silence en sa mémoire.

Peu de temps avant dans la matinée, l’’équipe Globules/ Jogging International avait pu raconter ses impressions sur cette étape longue menant durant deux jours entre le Jebel Zireg et l’ouest du Kfiroun. Dominique Chauvelier, lui n’’était pas encore rentré, ce qui laissait présager d’’un abandon. Philippe Remond, qui signe à nouveau une très belle 5ème place pour cette partie, a géré Check Point par Check Point.
« Entre le 4ème et le 5ème CP sur les 6 avant d’’arriver, j’’ai eu un coup de mou terrible. Je me suis assis au point de ravitaillement et après j’’ai marché, puis j’’ai vu Marco Olmo revenir, cela m’’a reboosté et je suis reparti. Je suis finalement arrivé à la tombée de la nuit . La fin c’’est démoralisant. Tu te dis « je vois la banderole, j’’y suis dans 10 mn, et finalement il faut le double de temps. Et ici dix minutes cela n’’est pas rien. »

Un peu plus tard, lors du déjeuner nous avons retrouvé Dominique Chauvelier, qui avait bien abandonné au CP 4.

« Au 35ème km, c’était fini pour moi, j’ai marché jusqu’au 42ème dans la nuit. C’était terrible. Je ne pouvais plus monter les dunes de face tellement j’avais mal, je devais les gravir de dos. Je marquais chaque foulée dans le mou ou dans les cailloux par un cri de douleur. Je pensais l’expression « pas de pot » et en pensant à mes orteils je me disais que c’était plutôt « plus de peau » (rire). Ce sont des moments très durs. J’ai marché dans la nuit avec Michel Bach, un concurrent du peloton (NDLR , un fidèle du MDS qui avait accompagné en 2005 le coureur mal-voyant). Nous avons refait le monde pour oublier notre dérive, deux marcheurs perdus sous les étoiles et dans le froid. J’ai refait le bilan de ma vie, c’est peut être normal à la cinquantaine. J’’ai pensé à ceux que j’aime, mes enfants et la femme qui m’’accompagne. Je me suis dit qu’il fallait que je sois plus attentif à eux. J’’ai aussi songé à tous ceux qui m’avaient soutenus. Qu’’il fallait que je leur dise mon affection pour ces marques d’’amitié. Je suis un « taiseux », à cause de mes origines paysannes peut être. Je ne sais pas dire « je t’aime » et c’’est dommage sûrement. Voilà les tas de choses qui viennent à l’esprit lorsque l’on est un peu perdu dans le désert.

Je ne suis pas déçu. Je n’étais pas assez en forme physiquement et techniquement. Bien sûr c’est une grosse frustration. Je suis venu en me disant « C’est quoi ce Marathon des Sables dont on parle tant ? » Maintenant j’’ai quelques éléments de réponse. C’est bien plus dur que ce que je pensais. Si j’avais mis en échelle de 100 % de difficulté, ici nous sommes à 200 %. Ce n’est pas un défi uniquement physique. Il n’y a pas que la performance sportive de coureur. Il faut gérer des tas d’autres choses. Le manque de sommeil, le fait que tu ne te laves pas, les conditions spartiates, la répétition des efforts, les murailles de pierre ou de sable à franchir. Je crois que le conseil que je pourrais donner à un coureur pour sa première participation ne serait pas sur les techniques d’entraînement. Je lui dirais « attends toi au pire de tes pires prévisions ». Pour qu’’il soit prêt mentalement.

J’’ai appris le désert, cet endroit mythique que l’on voit sur toutes les cartes postales. Je me suis baigné dedans. J’’aimerais bien revenir ici, en trekking, avec des amis et la femme que j’aime, pour en profiter vraiment, avoir le temps de regarder vraiment autour de moi. Cette contrée est faite pour les voyages d’’amitié, avec un effort physique dans la journée (je serais comme cela jusqu’au bout) mais avec aussi des moments festifs en bivouac. Ce pays s’’apprend ainsi, au contact de la population et de ce milieu hostile mais extraordinaire de beauté. Loin des grands hôtels en tous cas …

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et vous pouvez voir de nombreuses photos de l’édition 2005 avec les préparatifs, la course, la délivrance de l’arrivée et les dernières heures au Maroc … en cliquant sur Galerie Photos MDS 2005

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mars 28th, 2007 by admin

Trop fort !
Lahcen AHANSAL remporte la « grande étape » en parcourant les 70km de pistes caillouteuses, sableuses, de dunes, … en 5h35 soit à la moyenne de 12,6km et devance la révélation Aziz EL AKAD de 10mn et son frère Mohamad de 1/4h.

Lle spécialiste des 100km, l’espagnol Jorge AUBESO MARTINE prend une belle 4ème place à 37mn alors que le français Philippe Rémond, très régulier depuis le début de l’épreuve termine à la 5ème à 56mn.

Vous pouvez consulter le classement et d’autres infos en cliquant sur News et classement MDS 2007

et vous pouvez voir de nombreuses photos de l’édition 2005 avec les préparatifs, la course, la délivrance de l’arrivée et les dernières heures au Maroc … en cliquant sur Galerie Photos MDS 2005

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